Commentaires sur : Culture http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/ 西方人的东方眼睛 Mon, 27 Jun 2011 06:44:45 +0000 hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding Par : jade http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-750 jade Mon, 22 Jan 2007 15:56:30 +0000 #comment-750 en chinois ça doit être ça (un extrait de "三字经"): <br /> <br /> 人之初:de nature<br /> <br /> 性本善:L’homme est bon<br /> <br /> 性相近:naturellement les hommes se rapprochent<br /> <br /> 習相遠:l’habitude les éloigne<br /> <br /> 茍不教:sans éducation<br /> <br /> 性乃遷:la nature de l’homme change<br /> <br /> ***********<br /> <br /> Parfois je voudrais dire que l'Education fait changer la nature .... Mais ça dépend l'interprétation et la nature de cette Education ....<br /> <br /> <br /> en chinois ça doit être ça (un extrait de “三字经”):

人之初:de nature

性本善:L’homme est bon

性相近:naturellement les hommes se rapprochent

習相遠:l’habitude les éloigne

茍不教:sans éducation

性乃遷:la nature de l’homme change

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Parfois je voudrais dire que l’Education fait changer la nature …. Mais ça dépend l’interprétation et la nature de cette Education ….

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Par : Florent http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-749 Florent Mon, 22 Jan 2007 15:54:33 +0000 #comment-749 Mo yan cite page 288 de beaux seins belles fesses (magnifique bouquin de mo yan que je viens de finir) la première phrase du sanzijing (classique des trois caractères : livre d’instruction traditionnel) :<br /> <br /> « L’homme est bon de nature ; naturellement les hommes se rapprochent ; l’habitude les éloigne ; sans éducation ; la nature de l’homme change »<br /> <br /> La dernière phrase est intéressante : l’éducation viendrait figer des évolutions naturelles loin de notre « forme » (celle d’être naturellement bons mais déformés par la vie). En fait ce serait la nature qui nous déforme au cours de notre existence et l’éducation qui viendrait nous préserver ? J’ai du mal à voir cela ? <br /> <br /> (pour le fun ; voici la parodie satirique qu’n élève indiscipliné, Sima Ku, fait de la phrase pré-citée : <br /> « L’homme baratine de nature ; les chiens et les chats d’apprennent rien ; les œufs cuisent dans le fourneau de la pipe ; le professeur les mange ; les élèves le regardent »<br /> <br /> Mo yan cite page 288 de beaux seins belles fesses (magnifique bouquin de mo yan que je viens de finir) la première phrase du sanzijing (classique des trois caractères : livre d’instruction traditionnel) :

« L’homme est bon de nature ; naturellement les hommes se rapprochent ; l’habitude les éloigne ; sans éducation ; la nature de l’homme change »

La dernière phrase est intéressante : l’éducation viendrait figer des évolutions naturelles loin de notre « forme » (celle d’être naturellement bons mais déformés par la vie). En fait ce serait la nature qui nous déforme au cours de notre existence et l’éducation qui viendrait nous préserver ? J’ai du mal à voir cela ?

(pour le fun ; voici la parodie satirique qu’n élève indiscipliné, Sima Ku, fait de la phrase pré-citée :
« L’homme baratine de nature ; les chiens et les chats d’apprennent rien ; les œufs cuisent dans le fourneau de la pipe ; le professeur les mange ; les élèves le regardent »

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Par : yvouche http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-748 yvouche Sat, 06 Jan 2007 16:00:46 +0000 #comment-748 Une empathie spontanée?<br /> <br /> Voici un extrait de mon mémoire de master, peut-être que cela pourrait éclairer votre lanterne, n'hésitez pas à vous montrer critique. Bon je vous prie de m'excuser par avance c'est peut-être un peu indigeste:<br /> <br /> <br /> <br /> Franz Boas (1938), un anthropologue de la première moitié du 20ème siècle, véritable pionnier, fut le premier à élaborer une théorie sur le lien entre langue et culture qui tend à prouver que la communication serait le fondement de la culture. La plupart des enseignants, eux-mêmes, s’accordent à dire que la priorité accordée à l’apprentissage de la langue ne doit pas exclure, mais au contraire, favoriser l’accès progressif à des valeurs culturelles : admettre la légitimité des autres cultures, procéder à une conversion de son regard : observer sans évaluer, comprendre sans juger, en évitant bien entendu, tous stéréotypes et autres généralisations trompeuses.<br /> Si on analyse un tant soi peu l’histoire de la didactique des langues étrangères, on s’aperçoit sans difficultés que les rapports entre langue et civilisation ou entre langue et culture sont quelques peu problématiques. Inexistante, ou enseignée maladroitement, « la compétence culturelle » semble bel et bien avoir été éludée. L’aspect linguistique s’est avéré, jusqu’à présent, privilégié au détriment de cette conception plus humaniste de l’enseignement des langues. Or, ignorer cet aspect pédagogique, n’est-ce pas priver les apprenants d’une connaissance indispensable pour les besoins de l’interlocution ? N’est-ce pas faire fi du lien étroit qui existe entre une langue, les façons de vivre et de penser d’une société, sa culture. Or, peut-on affirmer connaître une langue si les rites et autres traditions des autochtones ne sont pas connus, analysés, admis ?<br /> Pour communiquer efficacement avec un individu issu d’un autre pays, d’une autre culture, il faut au préalable se forger ce que l’on nommera, « une compétence interculturelle », une aptitude à « l’empathie culturelle ». Nous nous efforcerons lors de nos diverses interventions d’intégrer le domaine de la culture et de la civilisation, afin de transmettre, de mettre en place une capacité chez l’apprenant de tolérance, de compréhension du point de vue de l’indigène, d’octroyer à la culture étrangère la légitimité qui lui est dû, de tendre vers un amoindrissement du filtre ethnocentrique, entraînant d’irrémédiables conséquences: manque d’intérêt pour la matière, chocs culturels, intolérance, pouvant aller jusqu’à la xénophobie… <br /> <br /> Nous tenterons, ainsi, de démontrer « la place fondamentale » que devrait occuper « une pédagogie interculturelle », en tant que composante essentielle de l’éducation générale de l’individu. <br /> <br /> <br /> 1. De l’importance d’un enseignement interculturel. <br /> <br /> Certes, la performance linguistique ne semble pas être l’unique critère quant à la maîtrise d’une langue, celui-ci n’en demeurant pas moins intangible, reste insuffisant. Il semble, en effet, indispensable de tendre vers un élargissement de cet objectif. Apprendre une langue ne se réduit pas à l’apprentissage d’un code linguistique, cependant les manuels et autres méthodes de langue ont tendance à ne pas prendre en compte cet état de fait, en suggérant une communication autistique, sans tenir compte du rôle de l’élève en tant qu’acteur, en faisant de lui un simple récepteur du message. Comment rendre plus attractif l’enseignement d’une langue ? Comment remédier au manque d’intérêt pour l’apprentissage du français ? Il s’agit, selon Lambert (1974), cité par Michaël Byram (1992), de rendre l’activité langagière « dépendante non seulement de l’activité communicative et de l’apprentissage de contenus enseignés au moyen de la langue, mais aussi de l’acquisition de connaissances sur des peuples divers et leur mode de vie » (p.71) Les apprenants doivent comprendre certains aspects de la culture étrangère en tant « qu’observateurs participants », ils doivent à la fois tenter d’y participer, de la vivre en son sein, sans toutefois omettre de l’observer et de la cerner de l’extérieur. Un effort de décentration est nécessaire afin que ceux-ci ne jugent la culture étrangère à travers le filtre de la leur ou selon des critères inappropriés, réduisant à néant toute introspection sur leur propre langue et leur propre culture, analyse pourtant indispensable, afin de relativiser et contextualiser celle-ci. <br /> <br /> 2. Vers une compétence interculturelle<br /> <br /> <br /> 2.1. La tolérance de l’altérité<br /> <br /> Contrairement à l’opinion reçue, les contacts avec d’autres cultures ne réduisent pas nécessairement les a priori et autres préjugés tenaces. Le fait de s’exposer à une autre entité culturelle n’est guère suffisant et peut bien au contraire, entraîner une certaine hostilité, voire des comportements discriminatoires vis-à-vis de la « culture-cible ». La fréquentation d’une société autre que la sienne doit donc permettre « l’ébranlement » de convictions trop rapidement établies, voire une relativisation de ses propres pratiques sociales. Dans le cadre de notre voyage, nous nous efforcerons non pas de dispenser des cours traitant, nécessairement de la culture-cible, mais plutôt, de faciliter l’acquisition, par les élèves, d’un comportement moins spontanément ethnocentrique. L’attitude pédagogique, visant l’acquisition d’un sentiment de bienveillance vis-à-vis de l’altérité, apparaît être une approche particulièrement adaptée au contexte migratoire actuel. Cet enseignement, stimulant la curiosité des élèves, devra amener ceux-ci à un stade de tolérance, et si possible, de compréhension des autres cultures. Ainsi, la « culture-cible » n’est plus véritablement l’objet d’acquisition dans ce contexte, mais davantage, un prétexte à la diffusion de valeurs telles que le respect, la considération pour autrui… L’apprenant doit se rendre compte, qu’il appartient non seulement à un pays, mais également à un ensemble planétaire. Une pédagogie, à finalité éducative, valorisant l’échange, le dialogue, le partage peut alors être instauré. <br /> <br /> 2.2. La nécessité d’une prise de conscience identitaire<br /> <br /> Avant d’amener l’élève à prendre conscience de l’hétérogénéité du monde, et afin d’établir de manière efficace une éducation interculturelle, il convient au préalable, d’inciter celui-ci à prendre conscience du « conditionnement » de chaque individu par sa culture d’origine. Partons du postulat que la culture modèle l'être humain, elle en devient indissociable, indispensable pour son épanouissement, « sa réalisation existentielle », pour reprendre la terminologie de Michaël Byram (p.139). Sans pour autant dénigrer la culture originelle de l’apprenant, il semble nécessaire malgré tout, de favoriser la relativisation de celle-ci. Midgley (1980), cité par Michaël Byram (1992), prétend que « l’Homme est programmé de façon innée de telle sorte qu’il a besoin d’une culture pour être complet. La culture n’est pas substituable à l’instinct et ne peut le remplacer, elle émane de lui et le complète », (p.140). Un enseignement interculturel doit par conséquent, comme l’affirme, Martine Abdallah-Pretceille, « instaurer des communications entre les personnes, des enrichissements réciproques, des partages, où aucun ne perd son identité, mais où chacun est inscrit dans une circulation vers l’altérité et de celle-ci vers lui », (p.14).<br /> <br /> <br /> 2.3. Vers une « acuité interculturelle »<br /> <br /> Ainsi, la culture, propre à l’individu, marque celui-ci de manière indélébile ; celle-ci ayant été intériorisée, il est d’autant plus difficile d’accéder à d’autre façon de configurer le monde. Néanmoins, l’élève, bien qu’en partie façonné par sa culture originelle, se doit d’établir une stratégie susceptible d’engendrer un processus d’appropriation d’une autre culture. Celle-ci, s’effectuant sous la tutelle du professeur, participe à l’acquisition d’une « acuité interculturelle ». En effet, le fait d’être d’ores et déjà familiarisé avec une autre culture, aiguise la perception de l’individu. La réalité, perçue de prime abord comme unique et biaisée, est désormais appréhendée par celui-ci sur un « mode kaléidoscopique ». La maîtrise de divers point de vue aboutissant effectivement, vers une saisie plus lucide d’un « monde bigarré ».<br /> Ces quelques constatations mettent en exergue l’importance du rôle de l’enseignant, qui doit donc instaurer des conditions optimales, quant à l’appréhension de la « culture-cible » sous un angle privilégiant une approche interculturelle. <br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, nous nous efforcerons tout au long de notre voyage de développer chez chacun des élèves des compétences favorisant une interprétation active sur le mode de la tolérance, le but poursuivi étant d’observer et d’analyser d’autres cultures en se gardant de porter tous jugements de valeurs, en tâchant davantage d’interpréter, de décoder des conduites qui apparaissent aux premiers abords étranges, de concevoir la réalité de manière polycentrique. <br /> Les équivoques culturelles issues de connaissances émiettées sur autrui, d’ « insuffisances langagières », ou d’incapacité à admettre d’autres dispositions comportementales, peuvent être palliées par un enseignement susceptible de permettre à l’élève d’évoluer, de s’orienter au sein même d’une communication aux mouvances culturelles.<br /> L’enseignement dispensé, doit se définir par la volonté d’établir une compétence interculturelle jugulant une conduite dont l’ethnocentrisme est primesautier. <br /> <br /> L’individu n’éprouve aucunes difficultés à discerner tout comportement en rupture avec le sien. Celui-ci a, en revanche, davantage de mal à admettre la légitimité de la différence. Toute distinction est donc, dans un premier temps, perçue de manière ethnocentrique. Il s’agit donc de développer chez chacun d’eux une capacité efficace dans la perception d’autrui, afin de leur permettre d’adopter le comportement adéquat en fonction d’une situation donnée, de les débarrasser de considérations nationalistes, de réduire la pleutrerie que provoque l’inconnu, l’indéchiffrable. <br /> Un enseignement interculturel privilégiera donc non pas l’apport de données sur la culture étrangère mais bel et bien, une pédagogie visant à tout d’abord faire admettre la légitimité d’autrui pour éventuellement tâcher de le comprendre ensuite. <br /> L’hétérogénéité du monde fait du « discernement interculturel » un enjeu fondamental. Il est par conséquent indispensable de mettre en place, voire de banaliser cette pédagogie, cette façon de procéder semblant l’une des plus appropriée pour appréhender la diversité culturelle dans le cadre de l’apprentissage des langues étrangères. Les exigences de la mondialisation font de cette notion une nécessité. Contraindre une vigilance ethnocentrique, désaccoutumer l’individu de modes de perception réducteurs, l’aider à reconsidérer sa façon de percevoir l’étranger en l’enrichissant d’une véritable aptitude intuitive lui permettant de s’adapter, de réexaminer ses convictions, la validité de ses repères, d’agrémenter son expérience monoculturelle d’une expérience pluriculturelle facilitant l’obtention d’une acuité interculturelle, telle est la mission du professeur.<br /> Un enseignant doit, par conséquent, dévoiler à ses élèves la relativité de leurs certitudes, leur procurer les instruments adéquats pour reconsidérer et réajuster des réflexes inhérents à leur culture afin de les préparer à vivre au sein d’un environnement hétérogène. Une éducation interculturelle vise, avant tout, à l’élaboration d’une capacité d’adaptation aux cultures autres que la sienne propre, afin de réajuster un point de vue trop spontanément ethnocentrique et d’instaurer avec l’altérité un échange affranchi d’avis préconçus et autres jugements de valeur. Il est probable que l’individu bénéficiaire d’une telle formation sera alors plus à même de faire preuve d’une philanthropie spontanée. <br /> Bien entendu, il appartient au professeur d'établir au sein même de l’hétérogénéité une communication circulaire, de tisser par l’intermédiaire de cette diversité des liens autorisant une valorisation mutuelle, afin de développer dans le contexte de la classe, un sentiment d’appartenance non pas à une monoculture mais à une culture arlequinée. Le but avoué étant de doter l’élève de plusieurs savoir-faire culturels, afin qu’il puisse concevoir les dispositifs et mécanismes d’autres valeurs et pratiques, sans pour autant mésestimer le rôle de la culture originelle dans l’appropriation d’une autre culture. Car n’est-ce pas à travers celle-ci que nous accédons à l’altérité, « La perception de l’autre [étant comme l’affirme Geneviève Zarate] construite à travers le prisme déformant de la compétence culturelle d’origine. L’autre n’est donc jamais disponible à travers sa réalité objective. » (1986, p.24). Il semble, par conséquent, opportun de se doter d’une vision polycentrique afin de percevoir l’altérité, le monde, à travers une mosaïque de culture et de langue. L’individu devant, bien entendu se garder de comparer, d’évaluer, de légiférer en fonction de sa logique culturelle. Par ailleurs, comme l’affirme Louis Porcher, (2003) : « Si vous êtes capable d’être polycentrique, vous avez franchi le cap qui vous permet d’intérioriser (« incorporer » dirait Bourdieu) l’altérité, c'est-à-dire la composante fondamentale d’un apprentissage des langues, c'est-à-dire l’entrée dans une autre « vision du monde ». (P.94). <br /> Contrairement à une approche civilisationnelle s’efforçant de répandre l’esprit national à d’autre culture, l’approche interculturelle tend à « […] former la conscience de la pluralité et de l’interpénétration des cultures comme fondation et préservation du patrimoine commun de l’humanité ». [Cf. Déclaration sur la race et sur les préjugés raciaux, Unesco, 1978, in Médiation et didactique des langues et des cultures (2003, p.101)] et exige de l’individu une volonté d’ouverture sur l’autre, le respect d’autrui. La recherche d’une certaine objectivité est donc à concilier, avec l’affect, les élans et autres réflexes premiers, afin d’instaurer une tolérance voire une solidarité au sein même de la différence. Souhaitons que la volonté de chacun à comprendre les autres annihilera tous jugements de valeurs et permettra tout comme le préconise Malraux de « s’enrichir de la différence mutuelle ». Il s’agit pour l’apprenant, non pas de récolter une collection hétéroclite de singularités, mais plutôt de saper les préjugés, procéder à un renversement des certitudes, aboutir à la distance critique, « au regard éloigné » indispensable sur la société et sur soi. Gageons que cette « œuvre surhumaine » de l’intellect et de l’intuition, collaborant pour faire lever le vrai de l’enfer des présupposés, sera bientôt à la portée de tous.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bon bravo à ceux qui ont réussi à tout lire Une empathie spontanée?

Voici un extrait de mon mémoire de master, peut-être que cela pourrait éclairer votre lanterne, n’hésitez pas à vous montrer critique. Bon je vous prie de m’excuser par avance c’est peut-être un peu indigeste:

Franz Boas (1938), un anthropologue de la première moitié du 20ème siècle, véritable pionnier, fut le premier à élaborer une théorie sur le lien entre langue et culture qui tend à prouver que la communication serait le fondement de la culture. La plupart des enseignants, eux-mêmes, s’accordent à dire que la priorité accordée à l’apprentissage de la langue ne doit pas exclure, mais au contraire, favoriser l’accès progressif à des valeurs culturelles : admettre la légitimité des autres cultures, procéder à une conversion de son regard : observer sans évaluer, comprendre sans juger, en évitant bien entendu, tous stéréotypes et autres généralisations trompeuses.
Si on analyse un tant soi peu l’histoire de la didactique des langues étrangères, on s’aperçoit sans difficultés que les rapports entre langue et civilisation ou entre langue et culture sont quelques peu problématiques. Inexistante, ou enseignée maladroitement, « la compétence culturelle » semble bel et bien avoir été éludée. L’aspect linguistique s’est avéré, jusqu’à présent, privilégié au détriment de cette conception plus humaniste de l’enseignement des langues. Or, ignorer cet aspect pédagogique, n’est-ce pas priver les apprenants d’une connaissance indispensable pour les besoins de l’interlocution ? N’est-ce pas faire fi du lien étroit qui existe entre une langue, les façons de vivre et de penser d’une société, sa culture. Or, peut-on affirmer connaître une langue si les rites et autres traditions des autochtones ne sont pas connus, analysés, admis ?
Pour communiquer efficacement avec un individu issu d’un autre pays, d’une autre culture, il faut au préalable se forger ce que l’on nommera, « une compétence interculturelle », une aptitude à « l’empathie culturelle ». Nous nous efforcerons lors de nos diverses interventions d’intégrer le domaine de la culture et de la civilisation, afin de transmettre, de mettre en place une capacité chez l’apprenant de tolérance, de compréhension du point de vue de l’indigène, d’octroyer à la culture étrangère la légitimité qui lui est dû, de tendre vers un amoindrissement du filtre ethnocentrique, entraînant d’irrémédiables conséquences: manque d’intérêt pour la matière, chocs culturels, intolérance, pouvant aller jusqu’à la xénophobie…

Nous tenterons, ainsi, de démontrer « la place fondamentale » que devrait occuper « une pédagogie interculturelle », en tant que composante essentielle de l’éducation générale de l’individu.

1. De l’importance d’un enseignement interculturel.

Certes, la performance linguistique ne semble pas être l’unique critère quant à la maîtrise d’une langue, celui-ci n’en demeurant pas moins intangible, reste insuffisant. Il semble, en effet, indispensable de tendre vers un élargissement de cet objectif. Apprendre une langue ne se réduit pas à l’apprentissage d’un code linguistique, cependant les manuels et autres méthodes de langue ont tendance à ne pas prendre en compte cet état de fait, en suggérant une communication autistique, sans tenir compte du rôle de l’élève en tant qu’acteur, en faisant de lui un simple récepteur du message. Comment rendre plus attractif l’enseignement d’une langue ? Comment remédier au manque d’intérêt pour l’apprentissage du français ? Il s’agit, selon Lambert (1974), cité par Michaël Byram (1992), de rendre l’activité langagière « dépendante non seulement de l’activité communicative et de l’apprentissage de contenus enseignés au moyen de la langue, mais aussi de l’acquisition de connaissances sur des peuples divers et leur mode de vie » (p.71) Les apprenants doivent comprendre certains aspects de la culture étrangère en tant « qu’observateurs participants », ils doivent à la fois tenter d’y participer, de la vivre en son sein, sans toutefois omettre de l’observer et de la cerner de l’extérieur. Un effort de décentration est nécessaire afin que ceux-ci ne jugent la culture étrangère à travers le filtre de la leur ou selon des critères inappropriés, réduisant à néant toute introspection sur leur propre langue et leur propre culture, analyse pourtant indispensable, afin de relativiser et contextualiser celle-ci.

2. Vers une compétence interculturelle

2.1. La tolérance de l’altérité

Contrairement à l’opinion reçue, les contacts avec d’autres cultures ne réduisent pas nécessairement les a priori et autres préjugés tenaces. Le fait de s’exposer à une autre entité culturelle n’est guère suffisant et peut bien au contraire, entraîner une certaine hostilité, voire des comportements discriminatoires vis-à-vis de la « culture-cible ». La fréquentation d’une société autre que la sienne doit donc permettre « l’ébranlement » de convictions trop rapidement établies, voire une relativisation de ses propres pratiques sociales. Dans le cadre de notre voyage, nous nous efforcerons non pas de dispenser des cours traitant, nécessairement de la culture-cible, mais plutôt, de faciliter l’acquisition, par les élèves, d’un comportement moins spontanément ethnocentrique. L’attitude pédagogique, visant l’acquisition d’un sentiment de bienveillance vis-à-vis de l’altérité, apparaît être une approche particulièrement adaptée au contexte migratoire actuel. Cet enseignement, stimulant la curiosité des élèves, devra amener ceux-ci à un stade de tolérance, et si possible, de compréhension des autres cultures. Ainsi, la « culture-cible » n’est plus véritablement l’objet d’acquisition dans ce contexte, mais davantage, un prétexte à la diffusion de valeurs telles que le respect, la considération pour autrui… L’apprenant doit se rendre compte, qu’il appartient non seulement à un pays, mais également à un ensemble planétaire. Une pédagogie, à finalité éducative, valorisant l’échange, le dialogue, le partage peut alors être instauré.

2.2. La nécessité d’une prise de conscience identitaire

Avant d’amener l’élève à prendre conscience de l’hétérogénéité du monde, et afin d’établir de manière efficace une éducation interculturelle, il convient au préalable, d’inciter celui-ci à prendre conscience du « conditionnement » de chaque individu par sa culture d’origine. Partons du postulat que la culture modèle l’être humain, elle en devient indissociable, indispensable pour son épanouissement, « sa réalisation existentielle », pour reprendre la terminologie de Michaël Byram (p.139). Sans pour autant dénigrer la culture originelle de l’apprenant, il semble nécessaire malgré tout, de favoriser la relativisation de celle-ci. Midgley (1980), cité par Michaël Byram (1992), prétend que « l’Homme est programmé de façon innée de telle sorte qu’il a besoin d’une culture pour être complet. La culture n’est pas substituable à l’instinct et ne peut le remplacer, elle émane de lui et le complète », (p.140). Un enseignement interculturel doit par conséquent, comme l’affirme, Martine Abdallah-Pretceille, « instaurer des communications entre les personnes, des enrichissements réciproques, des partages, où aucun ne perd son identité, mais où chacun est inscrit dans une circulation vers l’altérité et de celle-ci vers lui », (p.14).

2.3. Vers une « acuité interculturelle »

Ainsi, la culture, propre à l’individu, marque celui-ci de manière indélébile ; celle-ci ayant été intériorisée, il est d’autant plus difficile d’accéder à d’autre façon de configurer le monde. Néanmoins, l’élève, bien qu’en partie façonné par sa culture originelle, se doit d’établir une stratégie susceptible d’engendrer un processus d’appropriation d’une autre culture. Celle-ci, s’effectuant sous la tutelle du professeur, participe à l’acquisition d’une « acuité interculturelle ». En effet, le fait d’être d’ores et déjà familiarisé avec une autre culture, aiguise la perception de l’individu. La réalité, perçue de prime abord comme unique et biaisée, est désormais appréhendée par celui-ci sur un « mode kaléidoscopique ». La maîtrise de divers point de vue aboutissant effectivement, vers une saisie plus lucide d’un « monde bigarré ».
Ces quelques constatations mettent en exergue l’importance du rôle de l’enseignant, qui doit donc instaurer des conditions optimales, quant à l’appréhension de la « culture-cible » sous un angle privilégiant une approche interculturelle.

Ainsi, nous nous efforcerons tout au long de notre voyage de développer chez chacun des élèves des compétences favorisant une interprétation active sur le mode de la tolérance, le but poursuivi étant d’observer et d’analyser d’autres cultures en se gardant de porter tous jugements de valeurs, en tâchant davantage d’interpréter, de décoder des conduites qui apparaissent aux premiers abords étranges, de concevoir la réalité de manière polycentrique.
Les équivoques culturelles issues de connaissances émiettées sur autrui, d’ « insuffisances langagières », ou d’incapacité à admettre d’autres dispositions comportementales, peuvent être palliées par un enseignement susceptible de permettre à l’élève d’évoluer, de s’orienter au sein même d’une communication aux mouvances culturelles.
L’enseignement dispensé, doit se définir par la volonté d’établir une compétence interculturelle jugulant une conduite dont l’ethnocentrisme est primesautier.

L’individu n’éprouve aucunes difficultés à discerner tout comportement en rupture avec le sien. Celui-ci a, en revanche, davantage de mal à admettre la légitimité de la différence. Toute distinction est donc, dans un premier temps, perçue de manière ethnocentrique. Il s’agit donc de développer chez chacun d’eux une capacité efficace dans la perception d’autrui, afin de leur permettre d’adopter le comportement adéquat en fonction d’une situation donnée, de les débarrasser de considérations nationalistes, de réduire la pleutrerie que provoque l’inconnu, l’indéchiffrable.
Un enseignement interculturel privilégiera donc non pas l’apport de données sur la culture étrangère mais bel et bien, une pédagogie visant à tout d’abord faire admettre la légitimité d’autrui pour éventuellement tâcher de le comprendre ensuite.
L’hétérogénéité du monde fait du « discernement interculturel » un enjeu fondamental. Il est par conséquent indispensable de mettre en place, voire de banaliser cette pédagogie, cette façon de procéder semblant l’une des plus appropriée pour appréhender la diversité culturelle dans le cadre de l’apprentissage des langues étrangères. Les exigences de la mondialisation font de cette notion une nécessité. Contraindre une vigilance ethnocentrique, désaccoutumer l’individu de modes de perception réducteurs, l’aider à reconsidérer sa façon de percevoir l’étranger en l’enrichissant d’une véritable aptitude intuitive lui permettant de s’adapter, de réexaminer ses convictions, la validité de ses repères, d’agrémenter son expérience monoculturelle d’une expérience pluriculturelle facilitant l’obtention d’une acuité interculturelle, telle est la mission du professeur.
Un enseignant doit, par conséquent, dévoiler à ses élèves la relativité de leurs certitudes, leur procurer les instruments adéquats pour reconsidérer et réajuster des réflexes inhérents à leur culture afin de les préparer à vivre au sein d’un environnement hétérogène. Une éducation interculturelle vise, avant tout, à l’élaboration d’une capacité d’adaptation aux cultures autres que la sienne propre, afin de réajuster un point de vue trop spontanément ethnocentrique et d’instaurer avec l’altérité un échange affranchi d’avis préconçus et autres jugements de valeur. Il est probable que l’individu bénéficiaire d’une telle formation sera alors plus à même de faire preuve d’une philanthropie spontanée.
Bien entendu, il appartient au professeur d’établir au sein même de l’hétérogénéité une communication circulaire, de tisser par l’intermédiaire de cette diversité des liens autorisant une valorisation mutuelle, afin de développer dans le contexte de la classe, un sentiment d’appartenance non pas à une monoculture mais à une culture arlequinée. Le but avoué étant de doter l’élève de plusieurs savoir-faire culturels, afin qu’il puisse concevoir les dispositifs et mécanismes d’autres valeurs et pratiques, sans pour autant mésestimer le rôle de la culture originelle dans l’appropriation d’une autre culture. Car n’est-ce pas à travers celle-ci que nous accédons à l’altérité, « La perception de l’autre [étant comme l’affirme Geneviève Zarate] construite à travers le prisme déformant de la compétence culturelle d’origine. L’autre n’est donc jamais disponible à travers sa réalité objective. » (1986, p.24). Il semble, par conséquent, opportun de se doter d’une vision polycentrique afin de percevoir l’altérité, le monde, à travers une mosaïque de culture et de langue. L’individu devant, bien entendu se garder de comparer, d’évaluer, de légiférer en fonction de sa logique culturelle. Par ailleurs, comme l’affirme Louis Porcher, (2003) : « Si vous êtes capable d’être polycentrique, vous avez franchi le cap qui vous permet d’intérioriser (« incorporer » dirait Bourdieu) l’altérité, c’est-à-dire la composante fondamentale d’un apprentissage des langues, c’est-à-dire l’entrée dans une autre « vision du monde ». (P.94).
Contrairement à une approche civilisationnelle s’efforçant de répandre l’esprit national à d’autre culture, l’approche interculturelle tend à « […] former la conscience de la pluralité et de l’interpénétration des cultures comme fondation et préservation du patrimoine commun de l’humanité ». [Cf. Déclaration sur la race et sur les préjugés raciaux, Unesco, 1978, in Médiation et didactique des langues et des cultures (2003, p.101)] et exige de l’individu une volonté d’ouverture sur l’autre, le respect d’autrui. La recherche d’une certaine objectivité est donc à concilier, avec l’affect, les élans et autres réflexes premiers, afin d’instaurer une tolérance voire une solidarité au sein même de la différence. Souhaitons que la volonté de chacun à comprendre les autres annihilera tous jugements de valeurs et permettra tout comme le préconise Malraux de « s’enrichir de la différence mutuelle ». Il s’agit pour l’apprenant, non pas de récolter une collection hétéroclite de singularités, mais plutôt de saper les préjugés, procéder à un renversement des certitudes, aboutir à la distance critique, « au regard éloigné » indispensable sur la société et sur soi. Gageons que cette « œuvre surhumaine » de l’intellect et de l’intuition, collaborant pour faire lever le vrai de l’enfer des présupposés, sera bientôt à la portée de tous.

Bon bravo à ceux qui ont réussi à tout lire

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Par : Florent http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-747 Florent Sun, 17 Dec 2006 15:17:44 +0000 #comment-747 "Chaque système d'écriture correspond à une psychologie cognitive."<br /> <br /> oui ; tout à fait d'accord ; et donc la culture déforme l'homme et aussi , d'une certaine manière ; l'apprentissage d'une autre culture reforme l'homme. Même si c'est vain, car certaines des déformations sont profondes et inamovibles, c'est ce que j'essaie de vivre.<br /> <br /> Merci de nous aider à accéder à une vision chinoise via wiki en chinois <br /> <br /> sur le 人文教化, ne voudrais tu pas mettre en avant le sens éducatif de 教 : enseigner ? <br /> <br /> ainsi je te proposerais : <br /> <br /> 人文教化 processus d'apprentissage humain par le langage écrit <br /> <br /> il me semble important de faire ressortir l'écrit comme dépositaire de la culture, alors qu'en francais ce n'est pas d'abord l'image d'écrits qui vient à l'esprit en pensant à la culture (on a la peinture ; la musique ; les arts en plus de tous les textes anciens)<br /> <br /> qu'en penses tu ?<br /> <br /> <br /> CITATION(wikipedia) <br /> <br /> 文化在汉语中实际是“人文教化”的简称。前提是有“人”才有文化,意即文化是讨论人类社会的专属语;“文”是基础和工具,包括语言和/或文字;“教化”是这个词的真正重心所在:作为名词的“教化”是人群精神活动和物质活动的共同规范(同时这一规范在精神活动和物质活动的对象化成果中得到体现),作为动词的“教化”是共同规范产生、传承、传播及得到认同的过程和手段。<br /> <br /> <br /> <br /> j'essaie de traduire la définition de wiki pour ceux que cela intéresserait (les corrections sont bienvenues! comme souvent j'ai été très interloqué face au terme 中 aux deux tiers du texte ; je l'ai sans doute mal traduit par "juste milieu"): <br /> <br /> La culture (文化 : écrit-transformation) en chinois est en fait l'abbréviation de 人文教化 : processus d'apprentissage humain par le langage écrit. Cela indique que sans hommes ; il n'y aurait pas de culture ; c'est à dire que la culture est une notion portant exclusivement sur les sociétés humaines douées de langage. 文 en est la fondation et l'outil ; cette notion inclut le langage et/ou*** les caractères écrits. 教化 est une expression réellement centrale : le nom 教化 renvoie à une conscience collective et changeante, et à une norme partagée naturellement en mouvement (cette norme est par essence en évolution ; sa substance se meut cependant sous la forme d'une transformation positive vers l'équilibre du juste milieu), le procès de 教化 engendre une norme partagee, dont nous heritons et qui se propage encore dans l'histoire et les manifestations de la conscience collective.<br /> <br /> <br /> *** : j'ai du mal à comprendre le et/ou (plutôt dit en ou/et dans le texte) : le 文 wen ne renvoie t il pas à la forme écrite de la langue, par opposition au hua ? (mais comme il est dit plus haut ; j'ai du mal à appréhender les contraires )<br /> <br /> pour finir ; je colle ici les définitions de wiki pour la culture en anglais : <br /> <br /> <br /> culture <br /> The arts, customs, and habits that characterize a particular society or nation. <br /> The beliefs, values, behavior and material objects that constitute a people's way of life. <br /> (biology) The process of growing a bacterial or other biological entity in an artificial medium. <br /> (anthropology) Any knowledge passed from one generation to the next, not necessarily with respect to human beings. <br /> <br /> et en francais (j'ai enlevé les définitions biologiques et agricoles) : <br /> <br /> Etymologie : Du latin cultura (« culture », « agriculture », « culture (de l’âme, de l’esprit »), venant lui même de colere (« cultiver ») et lié à culter (« couteau »*****, « fer de charrue») qui a également donné « coutre » en français. <br /> <br /> Figuré: Application qu’on met à perfectionner les sciences, les arts, à développer les facultés intellectuelles. <br /> La culture de l’esprit, de l’intelligence. <br /> Culture générale, ensemble de connaissances générales sur la littérature, l’histoire, la philosophie, les sciences et les arts, que doivent posséder, au sortir de l’adolescence, tous ceux qui forment l’élite de la nation. <br /> (Par extension) Civilisation. <br /> Culture gréco-latine. <br /> Propager la culture française à l’étranger. <br /> Culture physique, développement rationnel du corps par des exercices appropriés. <br /> <br /> ***** : amusant : je n'avais pas réalisé le lien étymologique en francais entre culture et couteau !<br /> <br /> la définition francaise, (et surtout anglaise!), me parait beaucoup plus statique que la définition chinoise ; qui insiste sur le processus de transformation. Aurions nous oublié que la culture de l'homme ; c'est comme la culture des carottes ; c'est pour le faire grandir ? <br /> <br /> Et enfin voici ce que wenlin donne comme origine étymologique pour 化<br /> 化 huà depicts a person and a person upside-down. The left side is 亻(人 rén) 'person'. The right side “Chaque système d’écriture correspond à une psychologie cognitive.”

oui ; tout à fait d’accord ; et donc la culture déforme l’homme et aussi , d’une certaine manière ; l’apprentissage d’une autre culture reforme l’homme. Même si c’est vain, car certaines des déformations sont profondes et inamovibles, c’est ce que j’essaie de vivre.

Merci de nous aider à accéder à une vision chinoise via wiki en chinois

sur le 人文教化, ne voudrais tu pas mettre en avant le sens éducatif de 教 : enseigner ?

ainsi je te proposerais :

人文教化 processus d’apprentissage humain par le langage écrit

il me semble important de faire ressortir l’écrit comme dépositaire de la culture, alors qu’en francais ce n’est pas d’abord l’image d’écrits qui vient à l’esprit en pensant à la culture (on a la peinture ; la musique ; les arts en plus de tous les textes anciens)

qu’en penses tu ?

CITATION(wikipedia)

文化在汉语中实际是“人文教化”的简称。前提是有“人”才有文化,意即文化是讨论人类社会的专属语;“文”是基础和工具,包括语言和/或文字;“教化”是这个词的真正重心所在:作为名词的“教化”是人群精神活动和物质活动的共同规范(同时这一规范在精神活动和物质活动的对象化成果中得到体现),作为动词的“教化”是共同规范产生、传承、传播及得到认同的过程和手段。

j’essaie de traduire la définition de wiki pour ceux que cela intéresserait (les corrections sont bienvenues! comme souvent j’ai été très interloqué face au terme 中 aux deux tiers du texte ; je l’ai sans doute mal traduit par “juste milieu”):

La culture (文化 : écrit-transformation) en chinois est en fait l’abbréviation de 人文教化 : processus d’apprentissage humain par le langage écrit. Cela indique que sans hommes ; il n’y aurait pas de culture ; c’est à dire que la culture est une notion portant exclusivement sur les sociétés humaines douées de langage. 文 en est la fondation et l’outil ; cette notion inclut le langage et/ou*** les caractères écrits. 教化 est une expression réellement centrale : le nom 教化 renvoie à une conscience collective et changeante, et à une norme partagée naturellement en mouvement (cette norme est par essence en évolution ; sa substance se meut cependant sous la forme d’une transformation positive vers l’équilibre du juste milieu), le procès de 教化 engendre une norme partagee, dont nous heritons et qui se propage encore dans l’histoire et les manifestations de la conscience collective.

*** : j’ai du mal à comprendre le et/ou (plutôt dit en ou/et dans le texte) : le 文 wen ne renvoie t il pas à la forme écrite de la langue, par opposition au hua ? (mais comme il est dit plus haut ; j’ai du mal à appréhender les contraires )

pour finir ; je colle ici les définitions de wiki pour la culture en anglais :

culture
The arts, customs, and habits that characterize a particular society or nation.
The beliefs, values, behavior and material objects that constitute a people’s way of life.
(biology) The process of growing a bacterial or other biological entity in an artificial medium.
(anthropology) Any knowledge passed from one generation to the next, not necessarily with respect to human beings.

et en francais (j’ai enlevé les définitions biologiques et agricoles) :

Etymologie : Du latin cultura (« culture », « agriculture », « culture (de l’âme, de l’esprit »), venant lui même de colere (« cultiver ») et lié à culter (« couteau »*****, « fer de charrue») qui a également donné « coutre » en français.

Figuré: Application qu’on met à perfectionner les sciences, les arts, à développer les facultés intellectuelles.
La culture de l’esprit, de l’intelligence.
Culture générale, ensemble de connaissances générales sur la littérature, l’histoire, la philosophie, les sciences et les arts, que doivent posséder, au sortir de l’adolescence, tous ceux qui forment l’élite de la nation.
(Par extension) Civilisation.
Culture gréco-latine.
Propager la culture française à l’étranger.
Culture physique, développement rationnel du corps par des exercices appropriés.

***** : amusant : je n’avais pas réalisé le lien étymologique en francais entre culture et couteau !

la définition francaise, (et surtout anglaise!), me parait beaucoup plus statique que la définition chinoise ; qui insiste sur le processus de transformation. Aurions nous oublié que la culture de l’homme ; c’est comme la culture des carottes ; c’est pour le faire grandir ?

Et enfin voici ce que wenlin donne comme origine étymologique pour 化
化 huà depicts a person and a person upside-down. The left side is 亻(人 rén) ‘person’. The right side

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Par : domanlai http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-746 domanlai Sun, 17 Dec 2006 15:10:02 +0000 #comment-746 C'est peut-être intéressant de partir d'un point de vue chinois. Même si une définition de wikip&dia n'est pas censée représentér tous les chinois, je trouve que la définition de la culture en chinois appliquée au contexte d ela langue chinoise est intéressante.<br /> <br /> Une autre chose qui serait surement intéressante est de connaître l'histoire de l'usage du terme 文化 en Chine. Je ne sais ps si c'est si ancien que cela (dans le contexte de pensée philosophique).<br /> <br /> <br /> 文化在汉语中实际是“人文教化”的简称。前提是有“人”才有文化,意即文化是讨论人类社会的专属语;“文”是基础和工具,包括语言和/或文字;“教化”是这个词的真正重心所在:作为名词的“教化”是人群精神活动和物质活动的共同规范(同时这一规范在精神活动和物质活动的对象化成果中得到体现),作为动词的“教化”是共同规范产生、传承、传播及得到认同的过程和手段。<br /> <br /> <br /> je retiens les points suivants :<br /> - 文化 est la contraction de 人文教化<br /> - il n'y a de culture que s'il y a l'homme (人)<br /> - 文 est le concept de base et l'outil <br /> - 教化 => activités spirituelle et matérielle humaines (sens de concrétisation à partir d'un processus)<br /> <br /> 文化的核心是其符号系统,如文字。各文字体系有相应的认知心理。<br /> le coeur de la culture est son système de représentation symbolique / expression (se referer au chinois car ma trad n'est pas très bonne là ...), tels que les caractères d'écriture. Chaque système d'écriture correspond à une psychologie cognitive.<br /> C’est peut-être intéressant de partir d’un point de vue chinois. Même si une définition de wikip&dia n’est pas censée représentér tous les chinois, je trouve que la définition de la culture en chinois appliquée au contexte d ela langue chinoise est intéressante.

Une autre chose qui serait surement intéressante est de connaître l’histoire de l’usage du terme 文化 en Chine. Je ne sais ps si c’est si ancien que cela (dans le contexte de pensée philosophique).

文化在汉语中实际是“人文教化”的简称。前提是有“人”才有文化,意即文化是讨论人类社会的专属语;“文”是基础和工具,包括语言和/或文字;“教化”是这个词的真正重心所在:作为名词的“教化”是人群精神活动和物质活动的共同规范(同时这一规范在精神活动和物质活动的对象化成果中得到体现),作为动词的“教化”是共同规范产生、传承、传播及得到认同的过程和手段。

je retiens les points suivants :
- 文化 est la contraction de 人文教化
- il n’y a de culture que s’il y a l’homme (人)
- 文 est le concept de base et l’outil
- 教化 => activités spirituelle et matérielle humaines (sens de concrétisation à partir d’un processus)

文化的核心是其符号系统,如文字。各文字体系有相应的认知心理。
le coeur de la culture est son système de représentation symbolique / expression (se referer au chinois car ma trad n’est pas très bonne là …), tels que les caractères d’écriture. Chaque système d’écriture correspond à une psychologie cognitive.

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Par : Florent http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-745 Florent Sun, 17 Dec 2006 10:45:26 +0000 #comment-745 Tu parles du langage, un prisme essentiel pour aborder la question "la culture déforme t elle l'homme?" ;<br /> <br /> merci wanle ; ton expression est juste et naturelle à mes yeux ; D'ailleurs elle rejoint beaucoup un billet ultérieur sur l'origine de l'écriture (http://florent.blog.com/1344010/) ; qui se demandait pourquoi la chine était la seule grande civilisation à garder une écriture idéo-phonographique ; alors que tous les autres ont abandonné le caractère idéographique pour conserver un écrit purement limité à du son. Plus personne ne dessine le monde ; tous écrivent la parole. Tu donnes dans ton commentaire des éléments de réponse à cet attachement chinois pour une écriture chargée de sens.<br /> <br /> Il me semble entendre ceci dans ton propos (dis moi si je me trompe ) :<br /> <br /> A la différence des langues occidentales ; le chinois reste connecté à ses origines magiques et divinatoires. Chaque caractère est ainsi chargé d'un sens très large ; évolutif selon les circonstances de son utilisation (un caractère chinois est rarement utilisé seul, mais au moins en binôme). Alors qu'en occident nous avons resserré le sens des mots dans un système précis, voire enfermant par sa logique ; le mot chinois reste marqué par un monde de possibles. <br /> <br /> Suggèrerais tu ainsi que la langue déforme l'homme, dans la mesure où elle le contraint à se limiter aux territoires des mots; mais que cette déformation est beaucoup plus marquée en occident qu'en orient, par l'aspect rigoureux de notre langue opposé à l'aspect vague et contextuel de la langue chinoise ? <br /> <br /> Pourrait on alors poursuivre en parlant de la poésie ; dont on peut dire qu'elle est effort pour trouver des associations de mots nouvelles ; créatrices ; qui donnent une perception du monde que les mots "usuels" ou "usuellement regroupés" nous empêchent d'exprimer ? La poésie serait ce qui nous donne accès à des perceptions intuitives, personnelles, naturelles, que la culture n'exprime pas ou même réprouve ?<br /> <br /> Même s'il est délicat, je te suivrai sur ce chemin, et il me semble qu'un certain nombre de poètes se sont exprimés en ce sens !<br /> <br /> On peut bien évidemment opposer que la langue francaise n'est pas forcément plus précise que la langue chinoise (voir un rudiment de réflexion tâtonnante sur l'exemple wo zhaobudao : 我找不到 : http://florent.blog.com/468956/) ; <br /> <br /> On peut surtout opposer que les mots ne sont pas un carcan dont on aurait à se libérer, mais au contraire un outil pour construire graduellement du sens et exprimer des perceptions de plus en plus fines ; qui s'alimentent des mots eux mêmes. "Mon livre m'a fait autant que je l'ai fait", dit Montaigne si je me souviens bien. On retrouve là la phrase "l'homme est culture" de porte-plume; phrase un peu lapidaire dans le sens où elle évacue la question de notre nature.<br /> <br /> Mais je finis par un exemple précis pour te donner raison wanle, sur l'aspect sclérosant de la logique exclusive (de Descartes ; opposée à une logique du tiers inclus) : c'est la manière dont les chinois arrivent à appréhender des contraires. <br /> <br /> Pour moi il y a déformation de l'homme par la culture quand l'on pense qu'une situation est noire ou blanche, bonne ou mauvaise, mais pas les deux. Je n'arrive pas, avec ma culture francaise, à appréhender des contraires. Voilà une déformation de ma culture, car les contraires existent partout autour de moi ; seulement mon raisonnement doit l'emporter sur eux ; je dois être capable de dire si c'est bien ou mal. N'y aurait il pas là une arrogance de l'homme cultivé ; qui s'estime capable de tout comprendre et de tout juger ? Ou sont la perception et l'observation (qualités naturelles) dans l'esprit de quelqu'un qui se contraint, par devoir social ou moral, à trancher face à une situation paradoxale ? <br /> <br /> Pourtant la langue chinoise permet avec beaucoup plus de facilité d'associer des contraires, dans une forme appelée "oxymoron". Voir par exemple le terme de "feu rouge" : on dit en chinois 红绿'灯 un feu rouge vert (http://florent.blog.com/466206/) ; voir ausi l'expression : un cheval blanc n'est pas un cheval, qui est un vieux sophisme chinois dont dou a fait sa devise (http://florent.blog.com/469037/), sophisme qui montre, dans une analyse d'Anne Cheng que je partage, comment le resserrement des mots vers plus de précision nous éloigne de la nature des choses. En disant que le cheval est blanc, je le dénature. <br /> <br /> Oui la culture nous déforme. Le paradoxe, c'est que notre "remise en forme" passe elle aussi, dans mon expérience en tous cas, par la culture <br /> Tu parles du langage, un prisme essentiel pour aborder la question “la culture déforme t elle l’homme?” ;

merci wanle ; ton expression est juste et naturelle à mes yeux ; D’ailleurs elle rejoint beaucoup un billet ultérieur sur l’origine de l’écriture (http://florent.blog.com/1344010/) ; qui se demandait pourquoi la chine était la seule grande civilisation à garder une écriture idéo-phonographique ; alors que tous les autres ont abandonné le caractère idéographique pour conserver un écrit purement limité à du son. Plus personne ne dessine le monde ; tous écrivent la parole. Tu donnes dans ton commentaire des éléments de réponse à cet attachement chinois pour une écriture chargée de sens.

Il me semble entendre ceci dans ton propos (dis moi si je me trompe ) :

A la différence des langues occidentales ; le chinois reste connecté à ses origines magiques et divinatoires. Chaque caractère est ainsi chargé d’un sens très large ; évolutif selon les circonstances de son utilisation (un caractère chinois est rarement utilisé seul, mais au moins en binôme). Alors qu’en occident nous avons resserré le sens des mots dans un système précis, voire enfermant par sa logique ; le mot chinois reste marqué par un monde de possibles.

Suggèrerais tu ainsi que la langue déforme l’homme, dans la mesure où elle le contraint à se limiter aux territoires des mots; mais que cette déformation est beaucoup plus marquée en occident qu’en orient, par l’aspect rigoureux de notre langue opposé à l’aspect vague et contextuel de la langue chinoise ?

Pourrait on alors poursuivre en parlant de la poésie ; dont on peut dire qu’elle est effort pour trouver des associations de mots nouvelles ; créatrices ; qui donnent une perception du monde que les mots “usuels” ou “usuellement regroupés” nous empêchent d’exprimer ? La poésie serait ce qui nous donne accès à des perceptions intuitives, personnelles, naturelles, que la culture n’exprime pas ou même réprouve ?

Même s’il est délicat, je te suivrai sur ce chemin, et il me semble qu’un certain nombre de poètes se sont exprimés en ce sens !

On peut bien évidemment opposer que la langue francaise n’est pas forcément plus précise que la langue chinoise (voir un rudiment de réflexion tâtonnante sur l’exemple wo zhaobudao : 我找不到 : http://florent.blog.com/468956/) ;

On peut surtout opposer que les mots ne sont pas un carcan dont on aurait à se libérer, mais au contraire un outil pour construire graduellement du sens et exprimer des perceptions de plus en plus fines ; qui s’alimentent des mots eux mêmes. “Mon livre m’a fait autant que je l’ai fait”, dit Montaigne si je me souviens bien. On retrouve là la phrase “l’homme est culture” de porte-plume; phrase un peu lapidaire dans le sens où elle évacue la question de notre nature.

Mais je finis par un exemple précis pour te donner raison wanle, sur l’aspect sclérosant de la logique exclusive (de Descartes ; opposée à une logique du tiers inclus) : c’est la manière dont les chinois arrivent à appréhender des contraires.

Pour moi il y a déformation de l’homme par la culture quand l’on pense qu’une situation est noire ou blanche, bonne ou mauvaise, mais pas les deux. Je n’arrive pas, avec ma culture francaise, à appréhender des contraires. Voilà une déformation de ma culture, car les contraires existent partout autour de moi ; seulement mon raisonnement doit l’emporter sur eux ; je dois être capable de dire si c’est bien ou mal. N’y aurait il pas là une arrogance de l’homme cultivé ; qui s’estime capable de tout comprendre et de tout juger ? Ou sont la perception et l’observation (qualités naturelles) dans l’esprit de quelqu’un qui se contraint, par devoir social ou moral, à trancher face à une situation paradoxale ?

Pourtant la langue chinoise permet avec beaucoup plus de facilité d’associer des contraires, dans une forme appelée “oxymoron”. Voir par exemple le terme de “feu rouge” : on dit en chinois 红绿’灯 un feu rouge vert (http://florent.blog.com/466206/) ; voir ausi l’expression : un cheval blanc n’est pas un cheval, qui est un vieux sophisme chinois dont dou a fait sa devise (http://florent.blog.com/469037/), sophisme qui montre, dans une analyse d’Anne Cheng que je partage, comment le resserrement des mots vers plus de précision nous éloigne de la nature des choses. En disant que le cheval est blanc, je le dénature.

Oui la culture nous déforme. Le paradoxe, c’est que notre “remise en forme” passe elle aussi, dans mon expérience en tous cas, par la culture

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Par : wanle http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-744 wanle Sun, 17 Dec 2006 09:32:53 +0000 #comment-744 on peut comprendre le mot culture de mille et une manière, chacun peut interpreter les choses de son propre point de vue, on peut perdre le sens des mots et en oublier leur profondeur, on peut aussi manipuler les mots, ou les rendre vide de sens.<br /> L ' écriture chinoise a longtemps été consideré en Chine comme magique ( bien plus qu' en Occident) cela est du essentiellement au fait que les caractères chinois sont porteurs de sens et ne sont pas seulement des repères sonores , c' est pourquoi on offre en Chine dans de nombreuses occasions des caractères, cela peut être des proverbes ou des voeux aux connotations diverses selon l' intention et l' occasion, on peut les coller devant sa maison en signe de bon augure ou dans d' autres endroits.<br /> Le mot culture en Chinois est composé de deux caractères 文 et 化 " 文化 " , une autre caractéristique des caractères chinois est qu' ils ne sont pas facilement traduisibles comme un esprit "cartesien" voudrait les étiquetter et être enfin rassuré d' avoir "compris" grace à sa " raison" car les caractères chinois font références le plus souvent à des notions qui englobent des choses trés vastes , ils sont des formes supports des phénomènes universels, humains et naturels, ils ont une existence indépendante car s' ils sont systématisés dans des expressions de la langue humaine , leur connotation renvoie à une multitude de choses et peut prendre une infinité de formes, c' est pourquoi on ne peut pas et ne doit pas mettre un caractère chinois dans une bouteille. Leurs utilisation et le développement de l' écriture en Chine est apparu avec des "sorciers" ou " chamanes" qui pratiquaient la divination , au cours de son développement l' écriture chinoise a toujours conservé cette affinité divinatoire de capter et de formuler le monde des dix mille formes et des dix mille phénomènes de la vie et de l' univers, c'est pourquoi dans le Yijing( livre de science divinatoire chinois appelé aussi le livre des mutations), des configurations divinatoires doivent être expliqués en concordance avec des caractères chinois précis. <br /> 文 que l' on peut traduire par la " lettre " est un caractère qui renvoie à la notion d' écriture , c' est le sens premier mais il porte en lui aussi la notion de " ensemble des formes d' expressions du langage humain et des arts " , 化 est un caractère encore plus difficile à traduire pour l' esprit coincé dans la raison " cartesienne " car il renvoie à la notion de " transformation " , de " potentialité multiple" voir même de " potentialité infini" aussi le mot 文化 se traduit en français par " culture " mais peut être aussi traduit du chinois en français comme "formes variés des moyens humains d' exprimer les choses de la vie et de l' univers "... !! <br /> La "Culture" ayant pour origine la capacité et le besoin inné de l' Homme de décrire, d' exprimer, de manifester son observation et son experience d' une grande varieté des phenomènes, des états et des formes de sa vie au sein de l' univers(univers naturel, familiale,sociale...), cette richesse culturelle débouche sur la "Civilisation" " 文明 " qui est composé du caractère 文 de l' écriture ou de la lettre comme dans le mot culture et du caractère 明 qui est la notion de lumière et de clarté, aussi le mot culture en Chinois 文化 nous invite à pratiquer et à integrer des formes d' expressions multiples pour ouvrir notre sagesse de la vie jusqu' à en être éclairé et être 文明 " civilisé ".... <br /> on peut comprendre le mot culture de mille et une manière, chacun peut interpreter les choses de son propre point de vue, on peut perdre le sens des mots et en oublier leur profondeur, on peut aussi manipuler les mots, ou les rendre vide de sens.
L ‘ écriture chinoise a longtemps été consideré en Chine comme magique ( bien plus qu’ en Occident) cela est du essentiellement au fait que les caractères chinois sont porteurs de sens et ne sont pas seulement des repères sonores , c’ est pourquoi on offre en Chine dans de nombreuses occasions des caractères, cela peut être des proverbes ou des voeux aux connotations diverses selon l’ intention et l’ occasion, on peut les coller devant sa maison en signe de bon augure ou dans d’ autres endroits.
Le mot culture en Chinois est composé de deux caractères 文 et 化 ” 文化 ” , une autre caractéristique des caractères chinois est qu’ ils ne sont pas facilement traduisibles comme un esprit “cartesien” voudrait les étiquetter et être enfin rassuré d’ avoir “compris” grace à sa ” raison” car les caractères chinois font références le plus souvent à des notions qui englobent des choses trés vastes , ils sont des formes supports des phénomènes universels, humains et naturels, ils ont une existence indépendante car s’ ils sont systématisés dans des expressions de la langue humaine , leur connotation renvoie à une multitude de choses et peut prendre une infinité de formes, c’ est pourquoi on ne peut pas et ne doit pas mettre un caractère chinois dans une bouteille. Leurs utilisation et le développement de l’ écriture en Chine est apparu avec des “sorciers” ou ” chamanes” qui pratiquaient la divination , au cours de son développement l’ écriture chinoise a toujours conservé cette affinité divinatoire de capter et de formuler le monde des dix mille formes et des dix mille phénomènes de la vie et de l’ univers, c’est pourquoi dans le Yijing( livre de science divinatoire chinois appelé aussi le livre des mutations), des configurations divinatoires doivent être expliqués en concordance avec des caractères chinois précis.
文 que l’ on peut traduire par la ” lettre ” est un caractère qui renvoie à la notion d’ écriture , c’ est le sens premier mais il porte en lui aussi la notion de ” ensemble des formes d’ expressions du langage humain et des arts ” , 化 est un caractère encore plus difficile à traduire pour l’ esprit coincé dans la raison ” cartesienne ” car il renvoie à la notion de ” transformation ” , de ” potentialité multiple” voir même de ” potentialité infini” aussi le mot 文化 se traduit en français par ” culture ” mais peut être aussi traduit du chinois en français comme “formes variés des moyens humains d’ exprimer les choses de la vie et de l’ univers “… !!
La “Culture” ayant pour origine la capacité et le besoin inné de l’ Homme de décrire, d’ exprimer, de manifester son observation et son experience d’ une grande varieté des phenomènes, des états et des formes de sa vie au sein de l’ univers(univers naturel, familiale,sociale…), cette richesse culturelle débouche sur la “Civilisation” ” 文明 ” qui est composé du caractère 文 de l’ écriture ou de la lettre comme dans le mot culture et du caractère 明 qui est la notion de lumière et de clarté, aussi le mot culture en Chinois 文化 nous invite à pratiquer et à integrer des formes d’ expressions multiples pour ouvrir notre sagesse de la vie jusqu’ à en être éclairé et être 文明 ” civilisé “….

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Par : wanle http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-743 wanle Fri, 08 Dec 2006 16:57:39 +0000 #comment-743 Concernant les arts et la Culture traditionelle chinoise, on peut être émerveillé de la culture chinoise par son abondance, sa finesse, sa poésie , son rapport constant à la nature dont les arts chinois ne sont que des extensions.<br /> La culture chinoise cherche à saisir l' essence des choses plus qu' à les exprimer clairement en terme de forme, c' est trés visible dans la peinture et dans les autres arts chinois , une peinture chinoise cherche à saisir l' état d' esprit des choses et des êtres plutot que de les peindre de façon trés réaliste, il y la notion de <br /> 境界 (état d' esprit) .<br /> Dans une peinture de paysage , c'est un monde à part entière qui est exprimé dans une peinture chinoise même s' il s' agit d' une seul fleur peinte, c' est le monde et l' esprit de la fleur qui sont peintes plus encore que sa forme. On retrouve cette tendance dans tout les arts chinois, calligraphie, musique, poésie... cela demande une application et une interiorisation proche de la meditation de la part de l' artiste, et ces preceptes de bases de l' art chinois ont toujours été enseignés ainsi dans cette démarche personnelle ou l' artiste doit atteindre lui même un état d' esprit qui lui permette de ressentir l' essence des choses, et la intervient une friction entre l' artiste étudiant qui s' applique à l' art et la nature de l' esprit qu' il cherche à saisir et retranscrire dans son oeuvre. Il y a un échange qui s' opére de façon magique entre l' artiste et l'esprit du paysage qu' il cherche à saisir. c' est une vision chinoise de l' art que je trouve particulièrement intéressante et belle. ( on retrouve ça aussi dans les arts occidentaux mais sous d' autres formes)<br /> Concernant les arts et la Culture traditionelle chinoise, on peut être émerveillé de la culture chinoise par son abondance, sa finesse, sa poésie , son rapport constant à la nature dont les arts chinois ne sont que des extensions.
La culture chinoise cherche à saisir l’ essence des choses plus qu’ à les exprimer clairement en terme de forme, c’ est trés visible dans la peinture et dans les autres arts chinois , une peinture chinoise cherche à saisir l’ état d’ esprit des choses et des êtres plutot que de les peindre de façon trés réaliste, il y la notion de
境界 (état d’ esprit) .
Dans une peinture de paysage , c’est un monde à part entière qui est exprimé dans une peinture chinoise même s’ il s’ agit d’ une seul fleur peinte, c’ est le monde et l’ esprit de la fleur qui sont peintes plus encore que sa forme. On retrouve cette tendance dans tout les arts chinois, calligraphie, musique, poésie… cela demande une application et une interiorisation proche de la meditation de la part de l’ artiste, et ces preceptes de bases de l’ art chinois ont toujours été enseignés ainsi dans cette démarche personnelle ou l’ artiste doit atteindre lui même un état d’ esprit qui lui permette de ressentir l’ essence des choses, et la intervient une friction entre l’ artiste étudiant qui s’ applique à l’ art et la nature de l’ esprit qu’ il cherche à saisir et retranscrire dans son oeuvre. Il y a un échange qui s’ opére de façon magique entre l’ artiste et l’esprit du paysage qu’ il cherche à saisir. c’ est une vision chinoise de l’ art que je trouve particulièrement intéressante et belle. ( on retrouve ça aussi dans les arts occidentaux mais sous d’ autres formes)

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Par : laurent de rauglaudre http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-742 laurent de rauglaudre Thu, 07 Dec 2006 17:49:52 +0000 #comment-742 Plutôt 3 lignes que 3 pages, car le débat en mériterait 300 : "la culture finit par rendre un peu plus intelligent, puisqu'elle fait découvrir que la réalité s'analyse sous de multiples angles, mettant ainsi à terre la pensée unique."<br /> <br /> Donc je vote : "elle déforme". Plutôt 3 lignes que 3 pages, car le débat en mériterait 300 : “la culture finit par rendre un peu plus intelligent, puisqu’elle fait découvrir que la réalité s’analyse sous de multiples angles, mettant ainsi à terre la pensée unique.”

Donc je vote : “elle déforme”.

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Par : Guyma http://florent.blog.com/2006/11/12/culture/comment-page-1/#comment-741 Guyma Thu, 07 Dec 2006 14:06:49 +0000 #comment-741 L'homme est un animal malade du langage. La culture, sous toutes ces formes, lui permet de l'être un peu moins. Malade. Allez, allez! Florent, ton beau blog verra-t'il renaître le débat: culture et civilisation est-ce ou n'est-ce pas la même chose? Parlons d'une culture mathématique! L’homme est un animal malade du langage. La culture, sous toutes ces formes, lui permet de l’être un peu moins. Malade. Allez, allez! Florent, ton beau blog verra-t’il renaître le débat: culture et civilisation est-ce ou n’est-ce pas la même chose? Parlons d’une culture mathématique!

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