Commentaires sur : Littérature japonaise : les poètes et les femmes à l’honneur ? http://florent.blog.com/2008/08/30/litterature-japonaise-les-poetes-et-les-femmes-a-lhonneur/ 西方人的东方眼睛 Mon, 27 Jun 2011 06:44:45 +0000 hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding Par : Anonyme http://florent.blog.com/2008/08/30/litterature-japonaise-les-poetes-et-les-femmes-a-lhonneur/comment-page-1/#comment-1392 Anonyme Sun, 14 Sep 2008 15:54:16 +0000 #comment-1392 Un ami sinologue m'a apporté quelques éléments de réponse aujourd'hui.<br /> <br /> Première question : <br /> Les oeuvres citées correspondent aux wujing, cinq classiques chinois tels qu'ils ont été recueillis et commentés par confucius plus de 1000 ans auparavant : <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Classique_chinois#Les_Cinq_Classiques<br /> <br /> (notons que les recueils de coutumes avaient des fins politiques : ils renseignaient le souverain sur l'état d'esprit du peuple : ses aspirations, ses désespoirs...)<br /> <br /> Seconde question : <br /> Oui ; les femmes jouent un rôle clé dans l'apparition d'une littérature en prose.<br /> Elles n'avaient pas le droit de lire et écrire ; elles apprenaient en cachette, se postant à côté de leurs frères qui prenaient des cours, et faisant de la broderie ou autre occupation tout en écoutant attentivement les lecons. Et elles apprenaient ainsi souvent beaucoup mieux que leurs frères ! <br /> Du fait de cette interdiction ; elles faisaient souvent attribuer à des hommes leurs écrits. Ce qui rend difficile aujourd'hui l'identification des auteurs de récits de cette période.<br /> <br /> Une femme en particulier a composé de merveilleux textes sous forme de listes : listes d'éléments composant une esthétique particulière. Il s'agit de Sei Shonagon (autre dame de cour qui vécut environ deux siècles après Murasaki-Shikibu .<br /> <br /> On lie parfois le style de Sei Shonagon à celui de l'auteur chinois Li Yichan qui vécut à la fin de la dynastie Tang. (j'ai dans mes rayons une oeuvre de lui, intitulée "notes", et publiée en francais aux éditions "le promeneur"<br /> <br /> Florent Un ami sinologue m’a apporté quelques éléments de réponse aujourd’hui.

Première question :
Les oeuvres citées correspondent aux wujing, cinq classiques chinois tels qu’ils ont été recueillis et commentés par confucius plus de 1000 ans auparavant :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Classique_chinois#Les_Cinq_Classiques

(notons que les recueils de coutumes avaient des fins politiques : ils renseignaient le souverain sur l’état d’esprit du peuple : ses aspirations, ses désespoirs…)

Seconde question :
Oui ; les femmes jouent un rôle clé dans l’apparition d’une littérature en prose.
Elles n’avaient pas le droit de lire et écrire ; elles apprenaient en cachette, se postant à côté de leurs frères qui prenaient des cours, et faisant de la broderie ou autre occupation tout en écoutant attentivement les lecons. Et elles apprenaient ainsi souvent beaucoup mieux que leurs frères !
Du fait de cette interdiction ; elles faisaient souvent attribuer à des hommes leurs écrits. Ce qui rend difficile aujourd’hui l’identification des auteurs de récits de cette période.

Une femme en particulier a composé de merveilleux textes sous forme de listes : listes d’éléments composant une esthétique particulière. Il s’agit de Sei Shonagon (autre dame de cour qui vécut environ deux siècles après Murasaki-Shikibu .

On lie parfois le style de Sei Shonagon à celui de l’auteur chinois Li Yichan qui vécut à la fin de la dynastie Tang. (j’ai dans mes rayons une oeuvre de lui, intitulée “notes”, et publiée en francais aux éditions “le promeneur”

Florent

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