Un poème Tang de 李商隐 « Pérégrination vers l'Est --- 西方人的东方眼睛Blog.comhttp://florent.blog.com/favicon.pnghttp://florent.blog.com/23588052007-11-29T22:29:38+00:00florentflorenthttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#1comme d'habitude je place ici de vraies traductions ; pas artisanales comme la mienne (même si elles sont toujours revues et corrigées avec jade ;-) :
Vers le soir, me sentant mélancolique,
Je monte en char sur le plateau antique.
Le coucher du soleil est infiniment beau—
Mais hélas, de sera le crépuscule bientôt...
je vous conseille d'ailleurs un recueil de traductions poétiques par un professeur chinois ; traductions que je trouve très belles
http://forum.sinofrance.com/attachment.php?aid=9094 2007-11-30T20:38:35+00:00Chaoqunhttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#2Connais-tu un autre poème de LI Shangyin qui est aussi très connu?
无题
相见时难别亦难,东风无力百花残。
春蚕到死丝方尽,蜡炬成灰泪始干。
晓镜但愁云鬓改,夜吟应觉月光寒。
蓬山此去无多路,青鸟殷勤为探看。
Et voici les deux versions de traduction que j'ai trouvées:
Version 1:
Les rencontres-difficiles; les adieux-plus encore...
Le vent d'est affaibli, les cent fleurs se fanent.
Le ver à soie, tant qu'il vit, déroulera sans cesse son fil;
La bougie ne tarira ses pleurs que brûlée et réduite en cendres.
Miroir du matin où palît le nuage des cheveux;
chant de la nuit: échos glacés dans la fraîcheur lunaire.
D'ici jusqu'aux Iles Immortelles, la route n'est plus longue...
Persévérant Oiseau vert, veille sur notre voyage!
Entre source et nuage - la poésie chinoise réinventée --François CHENG
Version 2:
Ce fut difficile de nous voir, et pénible de nous séparer.
Un vent d'est affaibli, les cent fleurs mortifiées.
Au printemps, les vers à soie parviennent à la mort; plus de fil.
La chandelle tembe en cendres, les larmes commencent à sécher.
A l'aube, le miroir m'afflige, mes temps changent de couleur.
Le soir, des voix m'éveillent, la lune brille froide.
Jusqu'au séjour des Immortels, il ne me reste que peu de route.
Oiseau bleu, je voudrais épier par là.
---Maurice COYAUD, Linguiste, spécialiste des langues et des cultures d’Extrême-Orient
Voilà, bon courage!2007-11-30T22:44:09+00:00florenthttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#3une magnifique traduction de gangounet :
La lumière du jour diminue, de même mon moral,
En prenant mon char je monte sur le vieux plateau. *
Quelle beauté exquise qu’est le soleil couchant !
Cependant elle annonce le crépuscule.
* Le vieux plateau : c’est le plateau Le You, situé au sud de Chang An (la capitale Tang). Depuis ce plateau les visiteurs pouvaient voir toute la ville.
(merci chaoqun ; ce poème est très beau !) 2007-12-02T11:02:16+00:00Jadehttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#4oui, moi aussi, j'aime beaucoup la traduction de Gangounet, qui est très claire sans pour tant être redondante.2007-12-02T23:23:01+00:00Anonymehttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#5Salut Florent,
Merci d'être passé sur 168.fr. Cela m'a permi de découvrir ton blog si intéressant et riche.
En effet nous nous concentrons sur le secteur des nouvelles technologies sur 168.fr, mais comment rester insensible à la culture chinoise? Merci d'avoir mis en place ce blog traitant de ce sujet pour tous les passionnés de la Chine. A très bientôt!
Yang
168.fr2007-12-07T11:50:15+00:00florenthttp://florent.blog.com/2358805/?page=0#6voici une traduction de ce poème par Francois Cheng :
Le plateau de Leyou
Au soir, étouffant de mélancolie,
En carosse, sur l'antique plateau
Rayons du couchant, infiniment doux:
Trop brefs, hélas, si proches de la nuit.