Pérégrination vers l'Est » chinois http://florent.blog.com 西方人的东方眼睛 Sat, 02 Jul 2011 07:37:50 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding Paysans, chasseurs et chimpanzés http://florent.blog.com/2010/07/18/paysans-chasseurs-et-chimpanzes/ http://florent.blog.com/2010/07/18/paysans-chasseurs-et-chimpanzes/#comments Sun, 18 Jul 2010 06:37:44 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188612 On lit souvent, dans les discours sur l’identité chinoise, qu’il faut opposer les européens chasseurs (trait qu’ils partagent avec les barbares mongols du nord de la chine) et les chinois cultivateurs.

Les premiers seraient instinctivement belliqueux alors que les seconds seraient naturellement pacificistes.

Un article m’a récemment intrigué sur cette question.

Il s’agit d’une étude sur le comportement guerrier de chimpanzés du parc Kibale en Ouganda.

On y décrit des campagnes proprement guerrières, menées par des bandes de mâles organisés contre d’autres clans de chimpanzés.
Ces expéditions brutales ne visent pas à la conquête de femelles : les conquérants peuvent frapper les femelles, tuer leurs enfants. Ils ne ramènent pas les femelles du clan vaincu dans leur clan.
Il s’agit plutôt de conquêtes territoriales.

En 9 ans les chercheurs ont compté 118 attaques mortelles. Ils ont montré que le clan agressif avait gagné 22% sur son territoire.

Et dans cet article on trouve cette phrase curieuse :

The rate of killing Dr Mitani reports is between one-and-a-half and five times that seen in human agricultural societies- and between five times to 17 times higher than attrition due to warfare among hunters gatherers, who could have less need to defend land than farmers.

Le taux de meurtres reporté par le Docteur Mitane (entre les chimpanzés) est entre une fois et demi et cinq fois celui observé au sein de sociétés agraires – et entre cinq et dix sept fois plus élevé que les pertes de guerre parmi les chasseurs-cueilleurs, qui auraient moins besoin de défendre leurs terres que les fermiers.

Peut on dire, comme ce docteur Mitani, que les sociétés agraires sont plus guerrières que les sociétés de chasse et de cueillette ?

]]>
http://florent.blog.com/2010/07/18/paysans-chasseurs-et-chimpanzes/feed/ 0
Réminiscences http://florent.blog.com/2009/09/15/reminiscences/ http://florent.blog.com/2009/09/15/reminiscences/#comments Tue, 15 Sep 2009 08:59:01 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188041 Souvent, des amis me demandent si l’âme chinoise a survécu à la double épreuve de la période révolutionnaire maoïste suivie de la modernisation éffrénée d’aujourd’hui. Il me semble que oui, mais j’ai généralement du mal à donner des exemples. C’est plutôt par de tout petits détails que je prends conscience de cela : une bribe de conversation, un geste particulier, un détail dans la rue.

 En voici un exemple :

Hier sur l’autoroute Yanan 延安, ouvrage de béton sur pilotis qui traverse l’immense rive ouest de shanghai (puxi 浦西), j’ai été intrigué par trois roues dorées qui sortaient un peu du commun.

Les voici : on dirait des barres à roues d’un bateau de commerce

trig1

En regardant de plus près, on voit des symboles à l’intérieur de ces roues :

trig-gd

Ce sont des 卦 ou gua, c’est à dire des trigrammes ! Trois barres superposées. Une barre longue est  yang 阳, une barre sectionnée en son milieu est yin 阴. Ces trigrammes sont à la base de la divination et du Yiking, ce fameux traité antique, développé par Fo Hi, le roi Wen, le duc de Tchéou et Confucius. Ils ont profondément influencé le taoisme.

Trois traits continus (par exemple en haut dans la roue de droite), c’est le ciel, la force, la lumière, le père, le prince…

Sur le Yiking, voir une analyse étymologique et une réflexion sur l’innovation, ou encore l’article “bagua” de wikipedia

Survivant dans le béton moderne et anonyme d’une bordure d’autoroute à Shanghai, ces signes sont toujours là, ils vivent encore et signifient toujours après quelques millénaires.

]]>
http://florent.blog.com/2009/09/15/reminiscences/feed/ 0
Bourde médiatique http://florent.blog.com/2009/05/17/bourde-mediatique/ http://florent.blog.com/2009/05/17/bourde-mediatique/#comments Sun, 17 May 2009 18:43:57 +0000 florent Dans le courrier international numéro 965 daté du 6 mai 2009, on trouve page 26 cette illustration et cet article sur l'intérêt général.

Comme d'habitude, le texte se place en donneur de leçons. L'article nous dit que la notion d'intérêt général est "en réalité assez étrangère aux chinois". Remarquez bien qu'on parle des chinois. De manière générale. On ne parle pas d'un parti ou d'un gouvernement, on ne parle pas d'une région, d'une classe sociale ou d'une frange de la population, mais on parle "des chinois".

La calligraphie est signée d'Hélène Ho. En cherchant à identifier les caractères, je me suis rendu compte que c'était très probablement le binôme 公益 (gong1yi4 ; qui signifie "bien public" ou en anglais "welfare").
Seulement il était publié à l'envers, la tête en bas !

Ci dessous la photo retournée, comme cela on est plus juste (mais il est plus difficile de lire l'article ;-)


        


Je préfère contempler la calligraphie à l'endroit et laisser les grandes leçons des journalistes de côté !


]]>
Dans le courrier international numéro 965 daté du 6 mai 2009, on trouve page 26 cette illustration et cet article sur l’intérêt général.

Comme d’habitude, le texte se place en donneur de leçons. L’article nous dit que la notion d’intérêt général est “en réalité assez étrangère aux chinois”. Remarquez bien qu’on parle des chinois. De manière générale. On ne parle pas d’un parti ou d’un gouvernement, on ne parle pas d’une région, d’une classe sociale ou d’une frange de la population, mais on parle “des chinois”.

La calligraphie est signée d’Hélène Ho. En cherchant à identifier les caractères, je me suis rendu compte que c’était très probablement le binôme 公益 (gong1yi4 ; qui signifie “bien public” ou en anglais “welfare”).
Seulement il était publié à l’envers, la tête en bas !

Ci dessous la photo retournée, comme cela on est plus juste (mais il est plus difficile de lire l’article ;-)

        

Je préfère contempler la calligraphie à l’endroit et laisser les grandes leçons des journalistes de côté !

]]>
http://florent.blog.com/2009/05/17/bourde-mediatique/feed/ 6
Tintin tais toi ! http://florent.blog.com/2009/03/24/tintin-tais-toi/ http://florent.blog.com/2009/03/24/tintin-tais-toi/#comments Tue, 24 Mar 2009 07:34:52 +0000 florent il faut passer par un proxy du genre secure tunnel), je n'ai aucune raison de me retenir pour exprimer quelquechose qui m'a choqué le week end dernier. Une histoire liée à Tintin, c'est dire comme elle est importante.

Nous visitions la jolie ville ancienne de Qibao 七宝, "sept trésors", non loin de Shanghai, quand je suis tombé stupéfait sur un musée dédié à 张充仁 Zhang Chongren qui en est originaire.

Comment, vous ne connaissez pas Zhang Chongren ? Si je vous dis ]]>
Puisque ce blog est censuré en Chine (il faut passer par un proxy du genre secure tunnel), je n’ai aucune raison de me retenir pour exprimer quelquechose qui m’a choqué le week end dernier. Une histoire liée à Tintin, c’est dire comme elle est importante.

Nous visitions la jolie ville ancienne de Qibao 七宝, “sept trésors”, non loin de Shanghai, quand je suis tombé stupéfait sur un musée dédié à 张充仁 Zhang Chongren qui en est originaire.

Comment, vous ne connaissez pas Zhang Chongren ? Si je vous dis

T’chang, le jeune T’chang avec sa frange sur les yeux ; qui finit par se faire enlever par le Yéti et que Milou retrouvera dans une grotte… Toujours pas ? … Bon, je vous mets une image alors :

La mémoire vous revient ? 

Alors voilà; ce T’chang a bien existé ; c’était un ami d’Hergé. Ils se sont rencontrés à Bruxelles dans les années trente. Nous en avions parlé dans le billet sur le livre de Jean Leclerc du Sablon. Hergé voulait réaliser un album de Tintin qui se passe en Chine ; il a questionné son ami Zhang sur son pays ; et a réalisé l’album “Le lotus bleu” avec lui (Hergé voulait qu’ils le cosignent tous les deux mais Zhang n’a pas voulu).
Le personnage, que l’on retrouve dans le Lotus Bleu, mais aussi dans Tintin au Tibet et dans Les bijoux de la Castafiore (il envoie une lettre à Tintin), s’appelle Tchang Tchong-jen, ce qui correspond très exactement au personnage de 张充仁 Zhang Chongren. C’est Zhang qui a dessiné les idéogrammes chinois dans les albums de Tintin. Il a d’ailleurs subrepticement glissé son nom 张 plusieurs fois dans les banderolles, à l’insu d’Hergé…

Zhang est ensuite rentré en Chine où il a poursuivi une carrière de sculpteur.
Il revint en France en 1981 ; c’est lui qui a sculpté un bronze de François Mitterand qui a longtemps trôné au palais de l’Elysée, et qui est maintenant revenu en Chine (sans encombres ; contrairement à d’autres bronzes ;-) . Ce buste est visible au petit musée de la petite ville de Qibao. Zhang a passé la fin de sa vie entre Paris et Monaco ; il est mort en 1998.

Quel rapport avec la censure me direz vous ?  J’y viens.

Voilà, il est notoire que Zhang Chongren a été maltraité pendant la révolution culturelle. Wiki nous dit qu’il est devenu balayeur dans la rue, et  Jean Leclerc du Sablon explique la situation de misère et de dénuement dans laquelle il l’a trouvé au sortir de la révol-cul. Zhang a dû brûler son dernier exemplaire de Tintin et le lotus bleu pour ne pas être persécuté par les gardes rouges.

Jusque là rien de spécial.

Mais ce qui m’a horrifié, c’est le grandiloquent discours affiché dans ce petit musée de la petite ville de Qibao sur la période de la révolution culturelle. On nous expliquait que Zhang s’était “mobilisé corps et âme pour la cause révolutionnaire” et pour l’art au service des masses. On nous montrait d’hideuses statues de type stalinien montrant des ouvriers et des paysannes le corps élancé vers l’avenir.

Outré, je n’ai pas pu m’empêcher de dénoncer ces mensonges dans le livre d’or du musée, en français bien sûr, mais en signant avec mon nom chinois.

]]>
http://florent.blog.com/2009/03/24/tintin-tais-toi/feed/ 2
Marmelade et biscuits http://florent.blog.com/2009/02/10/marmelade-et-biscuits/ http://florent.blog.com/2009/02/10/marmelade-et-biscuits/#comments Tue, 10 Feb 2009 22:56:29 +0000 florent formation des caractères chinois.

Mais certains mots français sont amusants aussi !
(j'avais fait un billet sur la biture)

Voici deux mots dont l'origine m'a été expliquée par mon fils de onze ans (le poète, c'est dire que je ne me porte pas garant de la véracité des propos qui suivent)


Marmelade
Une princesse anglaise nommée Mary était malade et vint en france pour sa convalescence. Elle ne voulait rien ingurgiter malgré tous les efforts des francais qui la choyaient, jusqu'au jour où un toubib-gastronome lui fit goûter une curieuse confiture d'oranges avec les écorces. Elle l'apprécia beaucoup et accepta d'en avaler.

On appela cette confiture "Mary malade", ce qui devint plus tard "marmelade"

Biscuits
Un boulanger faisait cuire des petits sablés. Madame l'appela pour le diner et il oublia d'enlever les gâteaux du four. Après le diner, ils étaient trop cuits, deux fois trop cuits. Mais ils étaient bons quand même. Craquants. 

Alors ce boulanger les a appelé "bis-cuits", qui est devenu "biscuits"
(et ce mot est passé à l'anglais d'ailleurs, tout comme le mot de ticket qui vient du francais "étiquette")
]]>
On parle beaucoup sur ce blog de la beauté de la formation des caractères chinois.

Mais certains mots français sont amusants aussi !
(j’avais fait un billet sur la biture)

Voici deux mots dont l’origine m’a été expliquée par mon fils de onze ans (le poète, c’est dire que je ne me porte pas garant de la véracité des propos qui suivent)

Marmelade
Une princesse anglaise nommée Mary était malade et vint en france pour sa convalescence. Elle ne voulait rien ingurgiter malgré tous les efforts des francais qui la choyaient, jusqu’au jour où un toubib-gastronome lui fit goûter une curieuse confiture d’oranges avec les écorces. Elle l’apprécia beaucoup et accepta d’en avaler.

On appela cette confiture “Mary malade”, ce qui devint plus tard “marmelade”

Biscuits
Un boulanger faisait cuire des petits sablés. Madame l’appela pour le diner et il oublia d’enlever les gâteaux du four. Après le diner, ils étaient trop cuits, deux fois trop cuits. Mais ils étaient bons quand même. Craquants. 

Alors ce boulanger les a appelé “bis-cuits”, qui est devenu “biscuits”
(et ce mot est passé à l’anglais d’ailleurs, tout comme le mot de ticket qui vient du francais “étiquette”)

]]>
http://florent.blog.com/2009/02/10/marmelade-et-biscuits/feed/ 7
Individuation-incompréhension http://florent.blog.com/2008/12/23/individuation-incomprehension/ http://florent.blog.com/2008/12/23/individuation-incomprehension/#comments Tue, 23 Dec 2008 23:45:46 +0000 florent Individu : valeur sacrée et souveraine des droits de l'homme ; nommé sujet par la psychanalyse qui en vise l'avènement heureux.

Individu : source majeure d'incompréhensions et de raidissements dans le dialogue franco-chinois.

Individu : mot qui s'écrit si simplement en chinois : . C'est à droite le dessin d'un homme debout sur ses deux jambes.

Alors qu'un jeune forumiste (qui n'a jamais été en Chine) affirmait récemment, dans son souhait de dénoncer la propagande, que "la plupart des chinois ne pensent pas par eux mêmes",

Alors qu' Isabelle dans son superbe blog considère que l' "identification au groupe freine considérablement notre individuation et bloque totalement notre ouverture à l'autre" ,

Je souhaite partager ici cette jolie phrase de Claude Levi Strauss : 

"Les hommes ne sont pas tous semblables, et même dans les tribus primitives, que les sociologues ont dépeintes comme écrasées par une tradition toute-puissante, ces différences individuelles sont perçues avec autant d’application que dans notre civilisation dite 'individualiste'". ("Tristes Tropiques")




Voir aussi un très bon article de l'académicien centenaire sur "
la difficulté croissante de vivre ensemble"





Tiens d'ailleurs, le mot d' Individuation  m'est inconnu en chinois. Il n'est pas dans les dictionnaires franco-chinois. Pourtant "individuation" est dans le littré ; il fait l'objet d'un  article wikipedia
Ce mot est employé par Thomas d'Aquin, il est attesté en français dès le XVIe siècle et google renvoie la bagatelle de 781000 réponses.
Comment pourrait on dire "individuation" en chinois ? ]]>
Individu : valeur sacrée et souveraine des droits de l’homme ; nommé sujet par la psychanalyse qui en vise l’avènement heureux.

Individu : source majeure d’incompréhensions et de raidissements dans le dialogue franco-chinois.

Individu : mot qui s’écrit si simplement en chinois : . C’est à droite le dessin d’un homme debout sur ses deux jambes.

Alors qu’un jeune forumiste (qui n’a jamais été en Chine) affirmait récemment, dans son souhait de dénoncer la propagande, que “la plupart des chinois ne pensent pas par eux mêmes”,

Alors qu’ Isabelle dans son superbe blog considère que l’ “identification au groupe freine considérablement notre individuation et bloque totalement notre ouverture à l’autre” ,

Je souhaite partager ici cette jolie phrase de Claude Levi Strauss : 

“Les hommes ne sont pas tous semblables, et même dans les tribus primitives, que les sociologues ont dépeintes comme écrasées par une tradition toute-puissante, ces différences individuelles sont perçues avec autant d’application que dans notre civilisation dite ‘individualiste’”. (“Tristes Tropiques”)

Voir aussi un très bon article de l’académicien centenaire sur “la difficulté croissante de vivre ensemble

Tiens d’ailleurs, le mot d’ Individuation  m’est inconnu en chinois. Il n’est pas dans les dictionnaires franco-chinois. Pourtant “individuation” est dans le littré ; il fait l’objet d’un  article wikipedia
Ce mot est employé par Thomas d’Aquin, il est attesté en français dès le XVIe siècle et google renvoie la bagatelle de 781000 réponses.
Comment pourrait on dire “individuation” en chinois ?

]]>
http://florent.blog.com/2008/12/23/individuation-incomprehension/feed/ 13
Pékin en Breton http://florent.blog.com/2008/11/27/pekin-en-breton/ http://florent.blog.com/2008/11/27/pekin-en-breton/#comments Thu, 27 Nov 2008 22:38:47 +0000 florent Qui a dit que la langue bretonne était moribonde ?

Jetez un coup d'oeil à la page wikipedia sur pékin en breton pour vous convaincre du contraire

Ur gêr e Sina an Hanternoz eo Beijing (sinaeg] 北京, Pinyin Běijīng). Kêr-benn Republik pobl Sina an hini eo hag unan eus ar peder c'heoded e RPS a zo par d'ur rannvro er frammadur melestradurel sinat. Stok ouzh kumun Tianjin eo, e-kreiz rannvro Hebei. Ur gumun stag ouzh ar gouarnamant kreiz war-eeun eo Beijing. Rannet eo e 16 distrig ha div gontelezh.

Signé : un breton qui n'est plus bretonnant depuis bien longtemps

]]>
Qui a dit que la langue bretonne était moribonde ?

Jetez un coup d’oeil à la page wikipedia sur pékin en breton pour vous convaincre du contraire

Ur gêr e Sina an Hanternoz eo Beijing (sinaeg] 北京, Pinyin Běijīng). Kêr-benn Republik pobl Sina an hini eo hag unan eus ar peder c’heoded e RPS a zo par d’ur rannvro er frammadur melestradurel sinat. Stok ouzh kumun Tianjin eo, e-kreiz rannvro Hebei. Ur gumun stag ouzh ar gouarnamant kreiz war-eeun eo Beijing. Rannet eo e 16 distrig ha div gontelezh.

Signé : un breton qui n’est plus bretonnant depuis bien longtemps

]]>
http://florent.blog.com/2008/11/27/pekin-en-breton/feed/ 2
Une expo sur les palais zen de Kyoto http://florent.blog.com/2008/10/27/une-expo-sur-les-palais-zen-de-kyoto/ http://florent.blog.com/2008/10/27/une-expo-sur-les-palais-zen-de-kyoto/#comments Mon, 27 Oct 2008 22:12:50 +0000 florent Je signale ici l'exposition Shôkokuji au petit palais.
Nous y étions dimanche avec une joyeuse bande de français et de chinois (trois taiwanais et un hong-kongais, un pékinois et une yunnanaise, un singapourien), et c'est très beau.

Voici deux calligraphies :

La première se traduit par :

放下便是
"lâcher tout et c'est là"



On remarque le tracé très sommaire du second caractère 下 qui signifie "en dessous" : trois points formant un triangle, celui du dessus étant un peu plus long, et le tour est joué!

La seconde se traduit par

"Une fois éveillé,
il n'y a plus ni bien ni mal".
 

Un érudit taiwanais a reconnu chacun des caractères,

迷生寂亂
悟無好惡
(sur la calligraphie il y a seulement les 4 derniers caractères)

C'est une phrase du moine 僧璨 appelé 三祖 ]]>
Je signale ici l’exposition Shôkokuji au petit palais.
Nous y étions dimanche avec une joyeuse bande de français et de chinois (trois taiwanais et un hong-kongais, un pékinois et une yunnanaise, un singapourien), et c’est très beau.

Voici deux calligraphies :

La première se traduit par :

放下便是
“lâcher tout et c’est là”

On remarque le tracé très sommaire du second caractère 下 qui signifie “en dessous” : trois points formant un triangle, celui du dessus étant un peu plus long, et le tour est joué!

La seconde se traduit par

“Une fois éveillé,
il n’y a plus ni bien ni mal”.
 

Un érudit taiwanais a reconnu chacun des caractères,

迷生寂亂
悟無好惡
(sur la calligraphie il y a seulement les 4 derniers caractères)

C’est une phrase du moine 僧璨 appelé 三祖

]]>
http://florent.blog.com/2008/10/27/une-expo-sur-les-palais-zen-de-kyoto/feed/ 3
Parler chinois http://florent.blog.com/2008/07/10/parler-chinois/ http://florent.blog.com/2008/07/10/parler-chinois/#comments Thu, 10 Jul 2008 20:39:55 +0000 florent

alt : http://www.youtube.com/v/2Sf03kgJrjM&hl=fr&fs=1

Ce n'est pas impossible de très bien parler chinois !
]]>
A tous ceux qui peinent sur la sinueuse route de l’apprentissage du chinois, je propose cette vidéo :

alt : http://www.youtube.com/v/2Sf03kgJrjM&hl=fr&fs=1

Ce n’est pas impossible de très bien parler chinois !

]]>
http://florent.blog.com/2008/07/10/parler-chinois/feed/ 12
Mouton-chèvre et chèvre-mouton, ou comment devenir chèvre ? http://florent.blog.com/2008/06/23/mouton-chevre-et-chevre-mouton-ou-comment-devenir-chevre/ http://florent.blog.com/2008/06/23/mouton-chevre-et-chevre-mouton-ou-comment-devenir-chevre/#comments Mon, 23 Jun 2008 08:28:49 +0000 florent Un mot peut dire une chose en chinois et deux choses en francais.
C’est parfois vice-versa et c’est comme ça.

La question, c’est de juger ou non de ces différences.

J’ai souvent pris sur ce blog l’exemple de
, caractère chinois qui dessine un drôle d’animal, à la fois chèvre et mouton. Voir un passage à la radio , un billet étymologique , et l'histoire du vilain petit mouton noir.

Ma première réaction a été de penser : sur ce point là, les chinois ont manqué de discernement. N’y attachant que peu d’importance, ils n’ont pas fait l’effort de différencier deux animaux qui pour nous sont deux catégories bien distinctes.


Et ce week end j’étais à l’île de Wight, au sud de l’Angleterre. Et j’ai vu des chèvres moutons. Ou bien des moutons-chèvres, je ne sais pas. Des  quoi.


Alors j’ai regardé wikipedia qui m'a dit qu'ils faisaient tous partie de la famille des caprinaes, mais que les moutons ont 54 chromosomes, alors que les chèvres en ont 60.

Et j’ai trouvé des photos de moutons qui ressemblent à des chèvres, et des photos de chèvres qui ressemblent à des moutons.

          
  Moutons "barbados blackbelly"                      Chèvre Mohair


Une vieille certitude est tombée pour moi : Par une forme de grossièreté, la langue chinoise n’aurait pas distingué Chèvre et Moutons, alors que la langue francaise aurait, elle, bien « vu » la différence. Que nenni ! N'est ce pas plutôt la langue française qui a voulu distinguer à outrance ? On se souvient du cheval blanc qui n'est pas cheval.

Mais j’ai gagné une intuition : les différences de champs sémantiques, les différentes manières dont les langues découpent le réel qui nous entoure ne peuvent nous conduire à juger d’une concision ou d’une acuité du regard ; deux choses parfaitement subjectives.

Je me suis longtemps demandé quelle langue, entre le francais et le chinois, était la plus concise. Mais j’arrête de me poser cette question qui n’a, je crois, aucun sens.

]]>

Un mot peut dire une chose en chinois et deux choses en francais.
C’est parfois vice-versa et c’est comme ça.

La question, c’est de juger ou non de ces différences.

J’ai souvent pris sur ce blog l’exemple de , caractère chinois qui dessine un drôle d’animal, à la fois chèvre et mouton. Voir un passage à la radio , un billet étymologique , et l’histoire du vilain petit mouton noir.

Ma première réaction a été de penser : sur ce point là, les chinois ont manqué de discernement. N’y attachant que peu d’importance, ils n’ont pas fait l’effort de différencier deux animaux qui pour nous sont deux catégories bien distinctes.


Et ce week end j’étais à l’île de Wight, au sud de l’Angleterre. Et j’ai vu des chèvres moutons. Ou bien des moutons-chèvres, je ne sais pas. Des  quoi.


Alors j’ai regardé wikipedia qui m’a dit qu’ils faisaient tous partie de la famille des caprinaes, mais que les moutons ont 54 chromosomes, alors que les chèvres en ont 60.

Et j’ai trouvé des photos de moutons qui ressemblent à des chèvres, et des photos de chèvres qui ressemblent à des moutons.

          
  Moutons “barbados blackbelly”                      Chèvre Mohair


Une vieille certitude est tombée pour moi : Par une forme de grossièreté, la langue chinoise n’aurait pas distingué Chèvre et Moutons, alors que la langue francaise aurait, elle, bien « vu » la différence. Que nenni ! N’est ce pas plutôt la langue française qui a voulu distinguer à outrance ? On se souvient du cheval blanc qui n’est pas cheval.

Mais j’ai gagné une intuition : les différences de champs sémantiques, les différentes manières dont les langues découpent le réel qui nous entoure ne peuvent nous conduire à juger d’une concision ou d’une acuité du regard ; deux choses parfaitement subjectives.

Je me suis longtemps demandé quelle langue, entre le francais et le chinois, était la plus concise. Mais j’arrête de me poser cette question qui n’a, je crois, aucun sens.

]]>
http://florent.blog.com/2008/06/23/mouton-chevre-et-chevre-mouton-ou-comment-devenir-chevre/feed/ 4