Pérégrination vers l'Est » economie http://florent.blog.com 西方人的东方眼睛 Sat, 02 Jul 2011 07:37:50 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding 电 : électricité http://florent.blog.com/2010/07/01/%e7%94%b5-electricite/ http://florent.blog.com/2010/07/01/%e7%94%b5-electricite/#comments Thu, 01 Jul 2010 02:55:42 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188508 Le caractère de l’électricité est joli :

Il représente un éclair qui traverse un nuage (le carré) et tombe vers le sol.

电梯 escalier électrique : ascenseur
电报 journal éclair : télégramme
电脑 cerveau électrique : ordinateur

J’ai lu récemment un intéressant article de The economist sur l’électricité en Chine.

On y lit qu’actuellement 80% des nouvelles capacités de production électrique dans le monde sont intallées en Chine. La part du charbon dans la production électrique devrait chuter de 75% à 65%,  mais reste trop importante.

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Chloë Ascencio : Manager en Chine 6/10 http://florent.blog.com/2008/12/08/chloe-ascencio-manager-en-chine-610/ http://florent.blog.com/2008/12/08/chloe-ascencio-manager-en-chine-610/#comments Mon, 08 Dec 2008 20:46:27 +0000 florent Après le lexique de chinois des affaires, voici un livre sur la conduite des affaires en chine, plus précisément sur les enjeux managériaux pour des francais amenés à encadrer des chinois.

Le livre est intéressant ; j'ai rencontré Chloë Ascencio qui a une riche expérience en la matière (voir son site) ; elle s'appuie sur une étude réalisée auprès de salariés chinois de groupes Francais.

On y trouve des formulations très claires sur ces différences culturelles qui affectent la qualité de la relation de travail en Chine. Voir par exemple ces deux phrases sur la "face" page 24 (thème rebattu de la face, sur lequel j'étais resté plutôt confus) :

La notion de face en Chine renvoie à l'identité de l'individu qui est avant tout externe : je dépends des Autres pour savoir qui je suis. Mon entourage est un miroir qui évalue ma valeur personnelle qui est sociale. J'ai besoin que les autres me donnent de la face, donc je leur en donne et je protège leur face pour en recevoir en retour.

Cette formulation illustre bien à mes yeux ce que la "face" a d'intriguant pour nous français. Comment une identité peut elle être externe ?

Le livre développe un bon nombre de diagnostics et de recommandations sur ces "travers" francais d'une communication trop directe, d'un cloisonnement entre vie privée et vie publique, d'un manque d'intelligence de situation (contexte relationnel, individuel, collectif, hiérarchique à prendre en compte).

Le thème de l'empathie est abordé page 82, avant celui de l'écoute puis celui de l'implicite (communication indirecte, page 113).

Le livre est émaillé de propos de collaborateurs chinois recueillis par interviews. En voici un exemple :
On est un pays en développement. A cause d'une grande population et d'une forte concurrence dans tous les domaines, l'esprit n'est pas calme, beaucoup de chinois ont de mauvaises habitudes (égoïsme, matérialisme, c'est l'argent qui compte partout). Mais on est travailleurs et on a pas l'habitude de se plaindre.

On voit d'intéressantes idées, comme celle d'un "pseudo-actionnariat" : simulâcre de stock options (ce dispositif n'étant pas possible aujourd'hui) qui fidélise les employés.

L'auteur cite fréquemment des recherches plus académiques comme ici Trompenaars :
Le gestionnaire français se réfère plutôt à une culture tournée "vers l'intérieur" ou de "contrôle interne" selon Trompenaars : elle se place dans une perspective individualiste et implique l'idée que l'on peut transformer et contrôler l'environnement. L'individu prend des initiatives et des risques. Il modélise et gère l'environnement selon un planning. "Les managers tournés vers eux-mêmes ne sont jamais plus heureux que lorsqu'ils ont amené les autres à leur façon de voir. ". Le gestionnaire chinois se réfère plutôt à une culture tournée vers l'extérieur ("contrôle externe") ; elle se fonde sur la communauté et suppose qu'on ne peut que s'adapter à l'environnement, exploiter le contexte mais pas le modifier. Le manager observe, reste à l'écoute des modifications et guette le moment où il pourra intervenir avec l'économie de ressources maximales. D'où sa capacité d'adaptation et de réactivité exceptionnelles.

Ces lignes me semblent très bien décrire une différence culturelle délicate dans un contexte de management.
On trouve à la fin du livre d'intéressantes analyses sur le conflit que vivent aujourd'hui beaucoup de chinois entre un individualisme (个人主义)  montant et les valeurs paternalistes confucéennes traditionnelles (忠孝 : fidélité et piété filiale).

Bref, un livre à lire ! ]]>
Après le lexique de chinois des affaires, voici un livre sur la conduite des affaires en chine, plus précisément sur les enjeux managériaux pour des francais amenés à encadrer des chinois.

Le livre est intéressant ; j’ai rencontré Chloë Ascencio qui a une riche expérience en la matière (voir son site) ; elle s’appuie sur une étude réalisée auprès de salariés chinois de groupes Francais.

On y trouve des formulations très claires sur ces différences culturelles qui affectent la qualité de la relation de travail en Chine. Voir par exemple ces deux phrases sur la “face” page 24 (thème rebattu de la face, sur lequel j’étais resté plutôt confus) :

La notion de face en Chine renvoie à l’identité de l’individu qui est avant tout externe : je dépends des Autres pour savoir qui je suis. Mon entourage est un miroir qui évalue ma valeur personnelle qui est sociale. J’ai besoin que les autres me donnent de la face, donc je leur en donne et je protège leur face pour en recevoir en retour.

Cette formulation illustre bien à mes yeux ce que la “face” a d’intriguant pour nous français. Comment une identité peut elle être externe ?

Le livre développe un bon nombre de diagnostics et de recommandations sur ces “travers” francais d’une communication trop directe, d’un cloisonnement entre vie privée et vie publique, d’un manque d’intelligence de situation (contexte relationnel, individuel, collectif, hiérarchique à prendre en compte).

Le thème de l’empathie est abordé page 82, avant celui de l’écoute puis celui de l’implicite (communication indirecte, page 113).

Le livre est émaillé de propos de collaborateurs chinois recueillis par interviews. En voici un exemple :
On est un pays en développement. A cause d’une grande population et d’une forte concurrence dans tous les domaines, l’esprit n’est pas calme, beaucoup de chinois ont de mauvaises habitudes (égoïsme, matérialisme, c’est l’argent qui compte partout). Mais on est travailleurs et on a pas l’habitude de se plaindre.

On voit d’intéressantes idées, comme celle d’un “pseudo-actionnariat” : simulâcre de stock options (ce dispositif n’étant pas possible aujourd’hui) qui fidélise les employés.

L’auteur cite fréquemment des recherches plus académiques comme ici Trompenaars :
Le gestionnaire français se réfère plutôt à une culture tournée “vers l’intérieur” ou de “contrôle interne” selon Trompenaars : elle se place dans une perspective individualiste et implique l’idée que l’on peut transformer et contrôler l’environnement. L’individu prend des initiatives et des risques. Il modélise et gère l’environnement selon un planning. “Les managers tournés vers eux-mêmes ne sont jamais plus heureux que lorsqu’ils ont amené les autres à leur façon de voir. “. Le gestionnaire chinois se réfère plutôt à une culture tournée vers l’extérieur (“contrôle externe”) ; elle se fonde sur la communauté et suppose qu’on ne peut que s’adapter à l’environnement, exploiter le contexte mais pas le modifier. Le manager observe, reste à l’écoute des modifications et guette le moment où il pourra intervenir avec l’économie de ressources maximales. D’où sa capacité d’adaptation et de réactivité exceptionnelles.

Ces lignes me semblent très bien décrire une différence culturelle délicate dans un contexte de management.
On trouve à la fin du livre d’intéressantes analyses sur le conflit que vivent aujourd’hui beaucoup de chinois entre un individualisme (个人主义)  montant et les valeurs paternalistes confucéennes traditionnelles (忠孝 : fidélité et piété filiale).

Bref, un livre à lire !

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Chinois des affaires http://florent.blog.com/2008/10/23/chinois-des-affaires/ http://florent.blog.com/2008/10/23/chinois-des-affaires/#comments Thu, 23 Oct 2008 22:37:26 +0000 florent Dans la perspective de travailler plus étroitement avec la Chine, j'ai étudié un livre publié à Pékin : Expérimenter le chinois / Les affaires commerciales 体验汉语 / 商务类

Cent phrases sont présentées et commentées, avec des variantes de vocabulaire. Pour ceux que cela intéresse je place en bas de ce billet une liste de vocabulaire commercial que j'ai constitué à partir du livre.

Et sur chaque page il y a une petite bulle en français donnant quelques aperçus "vivants" du développement des affaires en Chine. C'est sur ces petites bulles que je voulais faire ce billet : certaines d'entre elles sont en effet curieuses, voire déconcertantes ou même  incompréhensibles pour votre serviteur, pourtant diplômé d'une école de commerce parisienne.

Voici donc quelques "visions chinoises" sur le monde des affaires, entre les lignes des quelles on verra, au delà d'un emploi du français parfois maladroit, des différences culturelles et des curiosités liées à la transition d'une économie planifiée à l'économie de marché.

Dans la leçon sur les managers 主管 et les directeurs 经理 :
"Les directeurs ont transformé les modes d'opération du commerce mondial, ils jouent un rôle capital dans l'économie de marché, ils créent de plus en plus de postes et permettent à de plus en plus de personnes de s'enrichir"
Quelle glorification ! Faut il y voir une réhabilitation de la fonction commerciale, qui est mal vue dans l'optique traditionnelle confucéenne ? Ou bien faut il y voir de nouveaux empereurs : après les Qing et Mao, le nouveau mandat du ciel serait tenu par les directeurs d'entreprise ?

"En général, dans une entreprise, il y a département des ressources humaines, celui de finances, celui de vente, celui des relations publiques, celui de publicité, celui de gestion de projet et celui de recherche et développement"
On note le poids important donné aux relations publiques, et l'intriguant "département gestion de projet"
J'ai travaillé une bonne dizaine d'années à gérer des projets, en Europe en Asie et ailleurs, mais je n'ai jamais croisé de "département de gestion de projet" qui soit une fonction de l'entreprise au même titre que la Direction financière.

"Les grands clients demeurent le centre de compétition des banques qui s'appuient sur leurs services pour attirer les grands clients. En expliquant en détails les fonctions du service clients et les services réservés à la clientèle haut de gamme, les banques donnent ainsi à leurs clients une idée sur leur service clients, voilà pourquoi la publicité des services clients est si importante"
J'avoue ne pas avoir tout compris. La notion de "centre de compétition" en particulier me semble encore étrangère.

En voici une sur la carte de visite, chose importante s'il en est :
"L'utilisation d'une carte de visite permet aux gens qui viennent de se connaître de consacrer leur temps à communiquer entre eux, en leur épargnant de se préoccuper de mémoriser les informations personnelles ; elle leur permet aussi d'adopter des paroles et des conduites plus convenables, cela évite également de provoquer le mécontentement des autres lorsqu'on présente son statut social et sa fonction ; de nos jours, avec le rythme rapide de notre époque, la carte de visite pourrait même remplacer les visites officielles."
Je n'ai pas bien compris la phrase en gras sur le mécontentement. Imaginons un manager et un directeur de l'entreprise A qui rencontrent un directeur de l'entreprise B. Est ce à dire qu'en donnant les cartes de visites, on est pas obligés de déclarer sa fonction (ce qui aurait fait perdre la face au manager) ? Ou bien autre chose ?

Voici une vision bien chinoise du marketing :
"Quand un nouveau produit vient d'être lancé sur le marché, la publicité met l'accent sur la présentation des caractéristiques et des usages du produit afin de susciter le désir d'achat chez les consommateurs, en leur faisant penser que c'est un honneur de posséder ce nouveau produit haut de gamme. Ainsi, le lancement d'un nouveau produit juste avant les fêtes et les vacances aide à augmenter le volume de vente."
La publicité comme stimulant pour l'honneur personnel ?

Une curieuse définition du stock
"Le stock désigne l'ensemble des biens ou matériaux que l'entreprise garde en réserve pour la vente ou la consommation pendant le processus de production et d'exploitation. Il comprend normalement les matières premières, les combustibles, les emballages, etc. Et la gestion en flux tends (pas de faute de frappe, ndlr) signifie que l'entreprise est en accord avec son fournisseur,, pour que le fournisseur envoie les pièces détachées et les matières premières à l'entreprise, seulement quand cette dernière en aura besoin au cours de sa production. Ainsi, l'entreprise peut réduire son coût de production"
La notion de "réserve" m'étonne par rapport à une vision plus comptable d'"immobilisations". Remarquez que je serais bien en peine de définir ici la notion de stocks ; les cours sont loin déjà ...

Une curieuse analyse de la transparence et de la profitabilité selon les segments de clientèle :
"Il y a beaucoup de secteurs dans le commerce du détail, et leur montant des profits n'est pas fixe. Si les clients connaissent très bien les produits, les profits varient de 0% à 10%, s'ils ne connaissent pas les produits, les profits varient de 10% à 50%. Mais cela dépend aussi des secteurs. Par exemple dans un supermarché, beaucoup d'articles sont des articles courants dont les prix sont transparents, donc les profits varient de 5% à 15%. Mais s'il s'agit du secteur pharmaceutique, les profits de certains nouveaux médicaments peuvent atteindre plus de 200%. Les profits des produits informatiques varient de 10% à 30%, mais pour les produits numériques, cela n'est pas certain."

Encore une sur la raison sociale, qui "fleure bon" la transition de l'économie dirigée à l'économie de marché :
"Le revenu des activités principales est un terme générique qui est appliqué à toutes les entreprises. Mais avec le développement économique et le pluralisme des activités des entreprises, il est difficile de trouver des termes techniques pour exprimer le sens des activités principales. C'est pourquoi, dans le système de comptabilité d'entreprise en vigueur, on a adopté l'expression "revenu des activités principales" afin de résoudre ce problème"

Une phrase historiquement intéressante : l'audit et la révision des comptes sont pratiquées depuis un millénaire en chine
"En chine, le mot "审计 shen3ji4" est apparu pour la première fois dans l'histoire de la dynastie des Song, sous la dynastie des Song. "审 shen3" veut dire "vérifier" et "计 ji4 le compte", "审计 shen3ji4" signifie la vérification des comptes."
Selon wikipedia, les romains utilisaient le terme d'"audit" pour vérifier la gestion des provinces. Le premier cabinet d’audit fut fondé au 19e siècle à Londres.

Cette phrase montre bien que la Chine connaissait encore la pénurie il y a peu de temps :
"Au XXIe siècle, pour les produits de consommation, on est entré dans une période où l'offre dépasse la demande. Les fabricants et les commerçants doivent connaître les demandes des consommateurs et fournir au marché une variété de produits. "

Un précieux conseil pour gérer les problèmes de communication :
"Un directeur professionnel doit consacrer beaucoup de temps et d'énergie à résoudre les problèmes de communication. Quand il s'entretient avec les employés de l'entreprise, il doit suivre au moins ces trois points : arriver à l'heure, calculer à l'avance le temps nécessaire pour l'entretien et proposer le sujet de l'entretien"

Et deux chiffres pour finir : la Chine compte aujourd'hui environ 23 000 000 secrétaires (秘书), et 23 000 000 étudiants dans l'enseignement supérieur (répartis dans 2273 établissements).


En bref : j'ai encore du chemin à faire dans l'apprentissage du chinois des affaires, et ce n'est pas seulement une question de vocabulaire !


LISTE DE VOCABULAIRE
------------------------------
COMPTABILITE

生产 : produire
销售 : vendre (distribution)

销售额 ou 销售量 ventes (volume)
营业额 ou 销售收入 chiffre d'affaires

支出 : coûts
利润 : profits
减少研发经费 : réduire les

预算 : budget, calculer d'avance
审计 : audit
所得税 : impot sur le revenu
税款 : taxes
增值税 : TVA

RECRUTEMENT

经验 : expérience
方法 : méthodologie

手续 : formalités.
盖24个章 : apposer 24 tampons
需要24个章 : nécessiter 24 tampons

工资 salaire
待遇 traitement (avec avantages)
福利 avantages sociaux

履历表 cv
简历 cv

应聘 : postuler
面试 : entretien (d'embauche)
录用 : embaucher : 她已经被一家企业录用了
招聘广告 : annonce d'offre d'emploi

他取得了学士学位 : il est titulaire d'une licence
硕士学位 : mastère
博士学位 : doctorat
职业培训 : formation professionnelle

FONCTIONS ET ORGANISATION

市场营销 marketing
人力资源 ressources humaines
财务管理 gestion / finances
客户服务部 : service clients, adv.

软件开发 développement logiciel
研发 : R&D
公关 : RP : relations publiques

提升 : promouvoir
工程师 : ingénieur
负责人 : responsable
主管 : manager
经理 : directeur

董事长 : PDG
总经理 : DG
副总经理 : DGa
首席财务管 : DAF
首席信息管 : DSI

上市公司 : société cotée en bourse
挂牌上市 : entrer en bourse
集团 : groupe
跨国公司 : multinationale.
公司总部 : siège social
董事会 : conseil d'administration
合作伙伴 : partenaire de JV
记者招待会 : conférence de presse
公布 : publier (comptes, rapports)
投入 : investir
业绩 : performances
分析 : analyser
股票 : actions
基金 : fonds de réserve
国债 : obligations d'état
汇率的变化 : variations de taux de change
红筹股 : red chips (actions chine)
经济和金融中心 : centre économique et financier.
政治中心 : centrepolitique


MARKETING PRODUCTION
品牌形象 : image de marque
竞争策略 : stratégie concurentielle
产品目录 : catalogue produits
产品陈列室 : showroom
拥有100多项国际专利 : posséder plus de cent brevets internationaux
自动化技术的发展 : le développement des technologies d'automatisation
节省人力 : économiser de la main d'oeuvre
降低生产成本 : réduire les couts de production

ACHATS

原料 : matières premières
石油期货 : marché à terme du pétrole
供应商 : fournisseur
谈判 : négociation
协商 : négocier
审合同 : vérifier le contrat
订单 : bon de commande
货物的运费 : frais de transport
关税 : droits de douane
贸易壁垒 : barrières commerciales (trade barriers)
包装 : emballage
保证及时送货 : garantir la livraison à temps
交货 : livraison
分期付款 : payer à crédit

INFORMATIQUE
企业信息管理师 : responsable informatique
打印机 : imprimante
激光照排系统 laser-impression-système : impression laser.
开发 : développement
利用 : utilisation
整合 : INTEGRATION

DISTRIBUTION
连锁店 : chaîne de magasins
商场 : grand magasin
价廉 : bon marché
有市场竞争力 : compétitif sur le marché
促销活动 : campagnes de promotion
打折 : soldes
特卖 : promotions
市场份额 : part de marché
零售商 / 批发商 : Détaillants / Grossistes

USAGES

Toasts 干杯:
身体健康 santé
合家幸福 bonheur famille
 工作顺利 réussite travail
生意兴隆, 万事如意 réussite

保持联系 : rester en contact.
这是我们的荣幸 : Nous sommes très honorés
非正式 : informel

Source : 体验汉语100 句 (商务类).

dépenses de R&D
必须控制生产成本 : devoir contrôler les coûts de production
付款方式 : modes de paiement
信用证 : lettre de crédit

coûts de R&D

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Dans la perspective de travailler plus étroitement avec la Chine, j’ai étudié un livre publié à Pékin : Expérimenter le chinois / Les affaires commerciales 体验汉语 / 商务类

Cent phrases sont présentées et commentées, avec des variantes de vocabulaire. Pour ceux que cela intéresse je place en bas de ce billet une liste de vocabulaire commercial que j’ai constitué à partir du livre.

Et sur chaque page il y a une petite bulle en français donnant quelques aperçus “vivants” du développement des affaires en Chine. C’est sur ces petites bulles que je voulais faire ce billet : certaines d’entre elles sont en effet curieuses, voire déconcertantes ou même  incompréhensibles pour votre serviteur, pourtant diplômé d’une école de commerce parisienne.

Voici donc quelques “visions chinoises” sur le monde des affaires, entre les lignes des quelles on verra, au delà d’un emploi du français parfois maladroit, des différences culturelles et des curiosités liées à la transition d’une économie planifiée à l’économie de marché.

Dans la leçon sur les managers 主管 et les directeurs 经理 :
“Les directeurs ont transformé les modes d’opération du commerce mondial, ils jouent un rôle capital dans l’économie de marché, ils créent de plus en plus de postes et permettent à de plus en plus de personnes de s’enrichir”
Quelle glorification ! Faut il y voir une réhabilitation de la fonction commerciale, qui est mal vue dans l’optique traditionnelle confucéenne ? Ou bien faut il y voir de nouveaux empereurs : après les Qing et Mao, le nouveau mandat du ciel serait tenu par les directeurs d’entreprise ?

“En général, dans une entreprise, il y a département des ressources humaines, celui de finances, celui de vente, celui des relations publiques, celui de publicité, celui de gestion de projet et celui de recherche et développement”
On note le poids important donné aux relations publiques, et l’intriguant “département gestion de projet”
J’ai travaillé une bonne dizaine d’années à gérer des projets, en Europe en Asie et ailleurs, mais je n’ai jamais croisé de “département de gestion de projet” qui soit une fonction de l’entreprise au même titre que la Direction financière.

“Les grands clients demeurent le centre de compétition des banques qui s’appuient sur leurs services pour attirer les grands clients. En expliquant en détails les fonctions du service clients et les services réservés à la clientèle haut de gamme, les banques donnent ainsi à leurs clients une idée sur leur service clients, voilà pourquoi la publicité des services clients est si importante”
J’avoue ne pas avoir tout compris. La notion de “centre de compétition” en particulier me semble encore étrangère.

En voici une sur la carte de visite, chose importante s’il en est :
“L’utilisation d’une carte de visite permet aux gens qui viennent de se connaître de consacrer leur temps à communiquer entre eux, en leur épargnant de se préoccuper de mémoriser les informations personnelles ; elle leur permet aussi d’adopter des paroles et des conduites plus convenables, cela évite également de provoquer le mécontentement des autres lorsqu’on présente son statut social et sa fonction ; de nos jours, avec le rythme rapide de notre époque, la carte de visite pourrait même remplacer les visites officielles.”
Je n’ai pas bien compris la phrase en gras sur le mécontentement. Imaginons un manager et un directeur de l’entreprise A qui rencontrent un directeur de l’entreprise B. Est ce à dire qu’en donnant les cartes de visites, on est pas obligés de déclarer sa fonction (ce qui aurait fait perdre la face au manager) ? Ou bien autre chose ?

Voici une vision bien chinoise du marketing :
“Quand un nouveau produit vient d’être lancé sur le marché, la publicité met l’accent sur la présentation des caractéristiques et des usages du produit afin de susciter le désir d’achat chez les consommateurs, en leur faisant penser que c’est un honneur de posséder ce nouveau produit haut de gamme. Ainsi, le lancement d’un nouveau produit juste avant les fêtes et les vacances aide à augmenter le volume de vente.”
La publicité comme stimulant pour l’honneur personnel ?

Une curieuse définition du stock
“Le stock désigne l’ensemble des biens ou matériaux que l’entreprise garde en réserve pour la vente ou la consommation pendant le processus de production et d’exploitation. Il comprend normalement les matières premières, les combustibles, les emballages, etc. Et la gestion en flux tends (pas de faute de frappe, ndlr) signifie que l’entreprise est en accord avec son fournisseur,, pour que le fournisseur envoie les pièces détachées et les matières premières à l’entreprise, seulement quand cette dernière en aura besoin au cours de sa production. Ainsi, l’entreprise peut réduire son coût de production”
La notion de “réserve” m’étonne par rapport à une vision plus comptable d’”immobilisations”. Remarquez que je serais bien en peine de définir ici la notion de stocks ; les cours sont loin déjà …

Une curieuse analyse de la transparence et de la profitabilité selon les segments de clientèle :
“Il y a beaucoup de secteurs dans le commerce du détail, et leur montant des profits n’est pas fixe. Si les clients connaissent très bien les produits, les profits varient de 0% à 10%, s’ils ne connaissent pas les produits, les profits varient de 10% à 50%. Mais cela dépend aussi des secteurs. Par exemple dans un supermarché, beaucoup d’articles sont des articles courants dont les prix sont transparents, donc les profits varient de 5% à 15%. Mais s’il s’agit du secteur pharmaceutique, les profits de certains nouveaux médicaments peuvent atteindre plus de 200%. Les profits des produits informatiques varient de 10% à 30%, mais pour les produits numériques, cela n’est pas certain.”

Encore une sur la raison sociale, qui “fleure bon” la transition de l’économie dirigée à l’économie de marché :
“Le revenu des activités principales est un terme générique qui est appliqué à toutes les entreprises. Mais avec le développement économique et le pluralisme des activités des entreprises, il est difficile de trouver des termes techniques pour exprimer le sens des activités principales. C’est pourquoi, dans le système de comptabilité d’entreprise en vigueur, on a adopté l’expression “revenu des activités principales” afin de résoudre ce problème”

Une phrase historiquement intéressante : l’audit et la révision des comptes sont pratiquées depuis un millénaire en chine
“En chine, le mot “审计 shen3ji4″ est apparu pour la première fois dans l’histoire de la dynastie des Song, sous la dynastie des Song. “审 shen3″ veut dire “vérifier” et “计 ji4 le compte”, “审计 shen3ji4″ signifie la vérification des comptes.”
Selon wikipedia, les romains utilisaient le terme d’”audit” pour vérifier la gestion des provinces. Le premier cabinet d’audit fut fondé au 19e siècle à Londres.

Cette phrase montre bien que la Chine connaissait encore la pénurie il y a peu de temps :
“Au XXIe siècle, pour les produits de consommation, on est entré dans une période où l’offre dépasse la demande. Les fabricants et les commerçants doivent connaître les demandes des consommateurs et fournir au marché une variété de produits. “

Un précieux conseil pour gérer les problèmes de communication :
“Un directeur professionnel doit consacrer beaucoup de temps et d’énergie à résoudre les problèmes de communication. Quand il s’entretient avec les employés de l’entreprise, il doit suivre au moins ces trois points : arriver à l’heure, calculer à l’avance le temps nécessaire pour l’entretien et proposer le sujet de l’entretien”

Et deux chiffres pour finir : la Chine compte aujourd’hui environ 23 000 000 secrétaires (秘书), et 23 000 000 étudiants dans l’enseignement supérieur (répartis dans 2273 établissements).

En bref : j’ai encore du chemin à faire dans l’apprentissage du chinois des affaires, et ce n’est pas seulement une question de vocabulaire !

LISTE DE VOCABULAIRE
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COMPTABILITE

生产 : produire
销售 : vendre (distribution)

销售额 ou 销售量 ventes (volume)
营业额 ou 销售收入 chiffre d’affaires

支出 : coûts
利润 : profits
减少研发经费 : réduire les

预算 : budget, calculer d’avance
审计 : audit
所得税 : impot sur le revenu
税款 : taxes
增值税 : TVA

RECRUTEMENT

经验 : expérience
方法 : méthodologie

手续 : formalités.
盖24个章 : apposer 24 tampons
需要24个章 : nécessiter 24 tampons

工资 salaire
待遇 traitement (avec avantages)
福利 avantages sociaux

履历表 cv
简历 cv

应聘 : postuler
面试 : entretien (d’embauche)
录用 : embaucher : 她已经被一家企业录用了
招聘广告 : annonce d’offre d’emploi

他取得了学士学位 : il est titulaire d’une licence
硕士学位 : mastère
博士学位 : doctorat
职业培训 : formation professionnelle

FONCTIONS ET ORGANISATION

市场营销 marketing
人力资源 ressources humaines
财务管理 gestion / finances
客户服务部 : service clients, adv.

软件开发 développement logiciel
研发 : R&D
公关 : RP : relations publiques

提升 : promouvoir
工程师 : ingénieur
负责人 : responsable
主管 : manager
经理 : directeur

董事长 : PDG
总经理 : DG
副总经理 : DGa
首席财务管 : DAF
首席信息管 : DSI

上市公司 : société cotée en bourse
挂牌上市 : entrer en bourse
集团 : groupe
跨国公司 : multinationale.
公司总部 : siège social
董事会 : conseil d’administration
合作伙伴 : partenaire de JV
记者招待会 : conférence de presse
公布 : publier (comptes, rapports)
投入 : investir
业绩 : performances
分析 : analyser
股票 : actions
基金 : fonds de réserve
国债 : obligations d’état
汇率的变化 : variations de taux de change
红筹股 : red chips (actions chine)
经济和金融中心 : centre économique et financier.
政治中心 : centrepolitique


MARKETING PRODUCTION
品牌形象 : image de marque
竞争策略 : stratégie concurentielle
产品目录 : catalogue produits
产品陈列室 : showroom
拥有100多项国际专利 : posséder plus de cent brevets internationaux
自动化技术的发展 : le développement des technologies d’automatisation
节省人力 : économiser de la main d’oeuvre
降低生产成本 : réduire les couts de production

ACHATS

原料 : matières premières
石油期货 : marché à terme du pétrole
供应商 : fournisseur
谈判 : négociation
协商 : négocier
审合同 : vérifier le contrat
订单 : bon de commande
货物的运费 : frais de transport
关税 : droits de douane
贸易壁垒 : barrières commerciales (trade barriers)
包装 : emballage
保证及时送货 : garantir la livraison à temps
交货 : livraison
分期付款 : payer à crédit

INFORMATIQUE
企业信息管理师 : responsable informatique
打印机 : imprimante
激光照排系统 laser-impression-système : impression laser.
开发 : développement
利用 : utilisation
整合 : INTEGRATION

DISTRIBUTION
连锁店 : chaîne de magasins
商场 : grand magasin
价廉 : bon marché
有市场竞争力 : compétitif sur le marché
促销活动 : campagnes de promotion
打折 : soldes
特卖 : promotions
市场份额 : part de marché
零售商 / 批发商 : Détaillants / Grossistes

USAGES

Toasts 干杯:
身体健康 santé
合家幸福 bonheur famille
 工作顺利 réussite travail
生意兴隆, 万事如意 réussite

保持联系 : rester en contact.
这是我们的荣幸 : Nous sommes très honorés
非正式 : informel

Source : 体验汉语100 句 (商务类).

dépenses de R&D
必须控制生产成本 : devoir contrôler les coûts de production
付款方式 : modes de paiement
信用证 : lettre de crédit

coûts de R&D


比较大的生意 : un gros business

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Commmunisme et capitalisme chinois http://florent.blog.com/2008/10/12/commmunisme-et-capitalisme-chinois/ http://florent.blog.com/2008/10/12/commmunisme-et-capitalisme-chinois/#comments Sun, 12 Oct 2008 22:42:33 +0000 florent Très instructif.

En regard, une conférence sur le capitalisme en Chine au XXe siècle La conférencière, Marie Claire Bergere, est spécialiste de la bourgeoisie chinoise ; elle a écrit des livres sur Shanghai. Elle aborde le dogme occidental, jugé inadapté à la Chine, selon lequel l'émergence d'un capitalisme privé mène nécessairement à la démocratie. On parle dans la conférence d'un état plus moral, et plus moderne. ]]>
Encore une passionnante conférence de Canal U. C’est M Domenach, éminent sinologue contemporain, qui donne sa vision du commmunisme chinois depuis son origine jusqu’à l’an 2000. La conférence a peu vieilli à mes yeux.
Très instructif.

En regard, une conférence sur le capitalisme en Chine au XXe siècle La conférencière, Marie Claire Bergere, est spécialiste de la bourgeoisie chinoise ; elle a écrit des livres sur Shanghai. Elle aborde le dogme occidental, jugé inadapté à la Chine, selon lequel l’émergence d’un capitalisme privé mène nécessairement à la démocratie. On parle dans la conférence d’un état plus moral, et plus moderne.

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履历表 : un CV pour dire où l’on a traîné ses guêtres http://florent.blog.com/2007/12/08/%e5%b1%a5%e5%8e%86%e8%a1%a8-un-cv-pour-dire-ou-l%e2%80%99on-a-traine-ses-guetres/ http://florent.blog.com/2007/12/08/%e5%b1%a5%e5%8e%86%e8%a1%a8-un-cv-pour-dire-ou-l%e2%80%99on-a-traine-ses-guetres/#comments Sat, 08 Dec 2007 10:10:34 +0000 florent En chinois, le CV s'écrit 履历表  et se dit lv3li4biao3

- Le premier caractère désigne d’abord une chaussure (et par extension marcher, suivre, réaliser). Il contient le composant du corps , deux composants de la marche (et ), et un composant (au milieu à droite, ressemblant un peu au bateau ) qui dessine une chaussure.

- Le second renvoie à l’histoire, à l’expérience. Il n’a pas dans sa forme simplifiée de composant sémantique. Plusieurs formes traditionnelles coexistaient avant la simplification.

- Le troisième signifie exprimer. Il est fait d’habits en dessous de poils . Cela désignait la partie extérieure d’un vêtement de fourrure, du côté des poils.

Ainsi, le CV en chinois 履历表 contient le dessin d’une chaussure et la partie extérieure d’une peau de bête. Amusant non ?




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En chinois, le CV s’écrit 履历表  et se dit lv3li4biao3

- Le premier caractère désigne d’abord une chaussure (et par extension marcher, suivre, réaliser). Il contient le composant du corps , deux composants de la marche (et ), et un composant (au milieu à droite, ressemblant un peu au bateau ) qui dessine une chaussure.

- Le second renvoie à l’histoire, à l’expérience. Il n’a pas dans sa forme simplifiée de composant sémantique. Plusieurs formes traditionnelles coexistaient avant la simplification.

- Le troisième signifie exprimer. Il est fait d’habits en dessous de poils . Cela désignait la partie extérieure d’un vêtement de fourrure, du côté des poils.

Ainsi, le CV en chinois 履历表 contient le dessin d’une chaussure et la partie extérieure d’une peau de bête. Amusant non ?




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Internationalisation des entreprises chinoises http://florent.blog.com/2007/02/02/internationalisation-des-entreprises-chinoises/ http://florent.blog.com/2007/02/02/internationalisation-des-entreprises-chinoises/#comments Fri, 02 Feb 2007 08:09:48 +0000 florent Voici un bon article d'Aldo Salvador, sur la base d'une publication d'HEC Eurasia institute avec les conseillers du commerce extérieur.

On y comprend mieux ce phénomène de grande ampleur aujourd'hui. Les grandes opérations (Lenovo, Cnooc, Thomson) sont analysées; les échecs sont signalés, ainsi que le rôle fort du parti aujourd'hui préjudiciable.

 
 
le monde vu de Chine
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Voici un bon article d’Aldo Salvador, sur la base d’une publication d’HEC Eurasia institute avec les conseillers du commerce extérieur.

On y comprend mieux ce phénomène de grande ampleur aujourd’hui. Les grandes opérations (Lenovo, Cnooc, Thomson) sont analysées; les échecs sont signalés, ainsi que le rôle fort du parti aujourd’hui préjudiciable.

 

 

le monde vu de Chine
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Un travail de fourmi http://florent.blog.com/2006/12/21/un-travail-de-fourmi/ http://florent.blog.com/2006/12/21/un-travail-de-fourmi/#comments Thu, 21 Dec 2006 19:19:49 +0000 florent Travaillons mieux à plusieurs ou  tout seul ? Question délicate ; tant le travail collectif est difficile à organiser efficacement.

 

La Harvard Business Review a publié un article sur la « swarn intelligence » (intelligence collective), c’est à dire sur la capacité d’ « essaims » à bien s’organiser. Les organisations adoptées par fourmis et abeilles peuvent être inspirantes pour améliorer nos organisations humaines.

 

Je tenterai de restituer quelques idées de l’article ; puis de les appliquer à l’apprentissage du chinois : apprenons nous mieux tout seul ou en groupe ?

 

Le monde des insectes est caractérisé par des comportement individuels simples, mais qui curieusement donnent lieu à des fonctionnements de groupes complexes. Par exemple, comment les fourmis trouvent elles le plus court chemin vers une source de nourriture ? Chaque fourmi qui s’éloigne de la fourmilière pour chercher de la nourriture laisse sur ses pas une trace d’hormone odoriférante, la  Pheromone. Arrivez vous à conclure de ce comportement simple pourquoi le groupe de fourmis est si performant ?

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Travaillons mieux à plusieurs ou  tout seul ? Question délicate ; tant le travail collectif est difficile à organiser efficacement.


 

La Harvard Business Review a publié un article sur la « swarn intelligence » (intelligence collective), c’est à dire sur la capacité d’ « essaims » à bien s’organiser. Les organisations adoptées par fourmis et abeilles peuvent être inspirantes pour améliorer nos organisations humaines.

 

Je tenterai de restituer quelques idées de l’article ; puis de les appliquer à l’apprentissage du chinois : apprenons nous mieux tout seul ou en groupe ?

 

Le monde des insectes est caractérisé par des comportement individuels simples, mais qui curieusement donnent lieu à des fonctionnements de groupes complexes. Par exemple, comment les fourmis trouvent elles le plus court chemin vers une source de nourriture ? Chaque fourmi qui s’éloigne de la fourmilière pour chercher de la nourriture laisse sur ses pas une trace d’hormone odoriférante, la  Pheromone. Arrivez vous à conclure de ce comportement simple pourquoi le groupe de fourmis est si performant ?

 

Je n’aurais jamais deviné ; et pourtant la raison de leur efficacité est facile à comprendre : la fourmi qui a trouvé la nourriture le plus près de la fourmilière est celle qui revient le plus vite. Donc le chemin qu’elle a emprunté porte à son retour une trace odoriférante deux fois plus forte que celles des fourmis qui ne sont pas encore revenues. De fait ; d’autres fourmis qui partiraient de la fourmilière à ce moment là auront tendance à suivre la trace doublement odoriférante, en la renforçant encore.

 

C’est ce mode de fonctionnement qui a été étudié et appliqué au routage du traffic sur internet : des agents électroniques sont envoyés sur le réseau en laissant une trace ; et celui qui est le plus vite arrivé détermine la route à prendre. C’est d’après les auteurs (Eric Bonabeau et Christopher Meyer) le système de gestion de routage le plus performant pour optimiser traffic et délais.

 

Les organisations sociales des insectes sont flexibles, robustes et surtout autogérées ; c’est à dire qu’elles fonctionnent sans supervision.

 

Les auteurs montrent les applications que l’on peut en faire dans des domaines aussi variés que la gestion d’entrepôts ; la motivation d’informaticiens ; la planification industrielle ; la gestion de lignes de production, un processus de recrutement et même la conquête de nouveaux marchés !

 

Tentons d’appliquer cela à l’apprentissage d’une langue aussi compliquée que le chinois.

Ce blog est moins alimenté depuis quelques temps ; une raison en est que je passe du temps sur des forums dans lesquels nous parlons beaucoup de sujets liés à la culture chinoise. Et par magie j’ai l’impression de progresser plus vite car la discussion avance plus vite en groupe.

 

Mais cela dit, il ne me semble pas que ma connaissance de la langue, et de ces centaines de caractères à apprendre progresse plus vite. Au contraire. Pour pouvoir participer à la course effrénée des discussions sur le forum ; j’utilise souvent wenlin qui permet de traduire un texte en promenant sa souris dessus, sans vraiment avoir à déchiffrer le texte. Très pratique mais pas très pédagogique…

 

J’en conclus très simplement que l’efficacité organisationnelle et la rapidité d’exécution ne sont pas les seuls enjeux du développement humain ; ils peuvent même lui être nuisible.

 

Nous ne sommes pas des fourmis et bien heureusement !

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Erik Orsenna 棉 Voyage au pays du coton 4/10 http://florent.blog.com/2006/08/22/erik-orsenna-%e6%a3%89-voyage-au-pays-du-coton-410/ http://florent.blog.com/2006/08/22/erik-orsenna-%e6%a3%89-voyage-au-pays-du-coton-410/#comments Tue, 22 Aug 2006 23:34:49 +0000 florent

Ce « petit précis de mondialisation » est construit sur une démarche originale : l’auteur s’intéresse à un morceau de tissu en coton, et cherche à en reconstituer la « filière » ; il entreprend un voyage autour du monde dans les pays impliqués : Mali, Etats Unis, Brésil, Egypte, Ouzbékistan, Chine, France.

Il obtient des entretiens grâce à ses titres officiels (M Orsenna est membre de l’académie Française, il est aussi Secrétaire d’état et président du Centre international de la mer). Et à travers ses impressions et discussions, il tente de démêler le tissu mondial du coton :

 « Pour comprendre les mondialisations, celles d’hier et celle d’aujourd’hui, rien ne vaut l’examen d’un morceau de tissu. Sans doute parce qu’il n’est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette. »  

Voici quelques passages qui m’ont intéressé :

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Ce « petit précis de mondialisation » est construit sur une démarche originale : l’auteur s’intéresse à un morceau de tissu en coton, et cherche à en reconstituer la « filière » ; il entreprend un voyage autour du monde dans les pays impliqués : Mali, Etats Unis, Brésil, Egypte, Ouzbékistan, Chine, France.

Il obtient des entretiens grâce à ses titres officiels (M Orsenna est membre de l’académie Française, il est aussi Secrétaire d’état et président du Centre international de la mer). Et à travers ses impressions et discussions, il tente de démêler le tissu mondial du coton :


 « Pour comprendre les mondialisations, celles d’hier et celle d’aujourd’hui, rien ne vaut l’examen d’un morceau de tissu. Sans doute parce qu’il n’est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette. »  

Voici quelques passages qui m’ont intéressé :

 


Page 109 au Brésil : Il décrit cet esprit pionnier, tourné vers le futur et la conquête de la nature, et montre des jeunes entrepreneurs. Certains ont déjà réussi, celui là n’est pas encore riche ; il veut partir en Angola, et répond par cette jolie phrase  à l’auteur qui lui demande pourquoi:

-         Je suis aussi un pionnier. Mais un pionnier sans richesse. Plus un pionnier est pauvre, plus il doit partir loin. C’est ma seule chance pour devenir un jour mon propre maître. 


Et moi Florent, serait ce ma propre pauvreté qui m’attire vers cette si lointaine culture chinoise ? 


Page 201, on tombe en Ouzbékistan sur une belle description des attentes du voyageur. Une typologie est commencée, et l’auteur invite les lecteurs à la continuer. Erik Orsenna évoque l’attente silencieuse, et l’attente parlée, lorsque quelqu’un en explique les causes. L’auteur aime cette seconde forme d’attente, qu’il trouve délicieuse. Ainsi son chauffeur à Boukhara (Ouzbékistan) qui explique ses retards par ce que “ Pardon, M. Rsenna, je me suis trompé d’huile. Pardon, M. Rsenna, un fournisseur sans foi m’a rempli le réservoir de mauvaise essence. Ce n’est pas ma faute, M. Rsenna, c’est le ramadan, le ramadan aime la prière, la prière est immobile, le ramadan n’aime pas les voyages.” 

J’ajoute deux formes d’attente :

-         l’attente méditative : on prend du recul sur une situation, par rapport à l’immédiateté de ce que l’on vit en France. On touche souvent alors la profondeur d’abîmes de paix.

-         l’attente « rapport de force » : lors d’une négociation d’argent ou d’autorisation quelconque, on laisse filer du temps pour regagner dans le rapport de force. Cette forme d’attente m’a souvent marqué comme un temps de qualité. Je laisse couler les minutes ; je laisse l’autre s’exprimer, je ne suis pas pris par le rythme fou de mon voyage mais je suis bien là, prêt à laisser murir la situation.

 


Le chapitre sur la Chine vient en avant dernier : une visite de la région du Zhejiang, au sud et à l’ouest de Shanghai.

L’auteur me semble peu expérimenté de la Chine : il fait une erreur page 230 sur la formation du caractère 袜 (de 袜子wazi : chaussette) : il confond composant et caractère. C’est une erreur sans importance, que je signale ici..

 

Plus loin on trouve une jolie illustration du rapport au temps, dépeinte par deux exemples :

D’abord des pépinières géantes, au bord de l’autoroute, destinées à faire grandir rapidement des arbres : on leur donne en vingt ans l’apparence d’arbres de trente ans, afin de les transplanter dans des villes qui n’ont que dix ans, mais qu’on voudrait déguiser en ville de 50 ans …

Second exemple : ces cultures Suzhounaises de bonsais, arbres que l’on empêche pas de vivre mais dont on bride la croissance. Comme des bébés  vieillis dont on admire les rides !

 

Il sent à travers ces exemples le profond besoin chinois d’incorporer le végétal au développement moderne , « un besoin de nature que le développement économique n’a pas tué. » Belle et profonde intuition selon moi.

C’est vrai que la nature est souvent défigurée en Chine, mais ce pays entretient en même temps un rapport au végétal très particulier. Un rapport qui pourrait éclairer les questions modernes sur nos coexistences avec nos écosystèmes.

 

L’auteur commet ensuite ce qui m’a semblé être une grosse maladresse

Alors qu’il visite la ville de Datang, capitale mondiale de la chaussette, il est frappé par une langueur, presque une paresse, qui contraste avec la fébrilité qu’il a observé jusque là dans d’autres villes et autour des autoroutes : usines ; chantiers…

Enfin une localité paisible que ne semble tourmenter aucun prurit du bâtisseur, aucune folie des grandeurs. Merci Datang ! Le voyageur reprend à la fois haleine et espoir. Allons, la Chine reste humaine. S’il lui demeure ainsi des paresses, l’Europe aura peut être une chance de survivre.

J’ai du mal à supporter ces menaces, cette hantise d’un spectre Chinois qui détruise le reste du monde, et en particulier l’Europe. C’est facile à brandir, cela fait de l’effet.

Certes la Chine peut faire peur dans sa course au développement. J’ai moi même été pris de terreur dans les rues de pékin, à marcher à une heure du matin entre de lugubres chantiers, dans lesquels des équipes de nuit s’activaient dans un bruit infernal de métaux et dans la blafarde lumières de néons géants. Une vision inhumaine, effrayante. Mais un écrivain peut il en tirer publiquement des leçons sur l’avenir (ou la perte) de l’Europe ? Je ne crois pas.

 

Cela dit, il montre bien comment le développement urbain va toucher de plus en plus le monde rural, en citant ce village reculé (shi kong ling, proche de Yiwu) dans lequel les paysans tissent du coton avec de vieilles machines. Un grossiste vient chaque mois déposer le coton et récuperer le tissu, dans un dispositif économiquement viable.

 

Une autre remarque intéressante sur les disparités économiques qui choquent souvent le visiteur Européen en Chine. Compte tenu de la taille du pays, Il faudrait comparer ces disparités avec celles qu’on trouve en Europe, entre Stockholm et Reggio di Calabria !

  

Le chapitre se termine par l’expulsion de Datang par manque d’autorisations, suite à une crise douanière entre Europe et Chine sur le textile.

 


Je termine par ce joli dialogue avec l’interprète Bo Chen, qui a passé six ans en France :

Dans l’ensemble, il garde de bons souvenirs de son séjour. Mais une question le préoccupe

   – Pourquoi, en France, n’aimez-vous pas vos enfants ?  

Je m’étonne, me récrie, le prie de développer  

-En France, vous ne travaillez pas assez. Donc vous préparez mal l’avenir de vos enfants.

Et il enfonce le clou :

-         Chaque année, la dette de la France augmente. Seuls ceux qui ne travaillent pas assez s’endettent. Et qui doit rembourser ? Les enfants. Que répondre ?  

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Toile chinoise http://florent.blog.com/2006/08/22/toile-chinoise/ http://florent.blog.com/2006/08/22/toile-chinoise/#comments Tue, 22 Aug 2006 23:21:06 +0000 florent

Quelques chiffres :

  • 300 Milliards de SMS échangés par an
  • 30 000 policiers de l’internet chinois
  • 100 millions d’internautes
  • 30 millions de blogs .

C’est surtout le nombre de blogs qui me sidère. A la vitesse à laquelle je lis le chinois, il me faudrait dix vies pour les parcourir !

 

J’ai un peu le vertige , je sors prendre l’air…

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Quelques chiffres :

  • 300 Milliards de SMS échangés par an
  • 30 000 policiers de l’internet chinois
  • 100 millions d’internautes
  • 30 millions de blogs .

C’est surtout le nombre de blogs qui me sidère. A la vitesse à laquelle je lis le chinois, il me faudrait dix vies pour les parcourir !

 

J’ai un peu le vertige , je sors prendre l’air…

 

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André Chieng La pratique de la Chine 6/10 http://florent.blog.com/2006/05/17/andre-chieng-la-pratique-de-la-chine-610/ http://florent.blog.com/2006/05/17/andre-chieng-la-pratique-de-la-chine-610/#comments Wed, 17 May 2006 22:33:14 +0000 florent D’une terrasse de café Rémois, quelques notes sur ce livre d’André Chieng, paru chez Grasset, que je viens de terminer (je confesse avoir du mal à avancer sur la très longue « pérégrination vers l’ouest »).  

André Chieng est chinois de France ; il a une longue expérience dans l’accompagnement d’entreprises françaises en Chine.

A l’origine, j’abordais ce livre avec méfiance, comme tout livre sur la conduite des affaires. Bien que confronté à ce sujet dans mon travail, je préfère lire sur la culture chinoise plutôt que sur les modes d’emploi du business au pays du milieu. Il n’y a dans ce blog que deux billets, assez maladroits d’ailleurs, sur les affaires (un sur la place de l’économie chinoise et un sur l’innovation des processus).  Mais j’ai voulu lire ce livre, ]]>
D’une terrasse de café Rémois, quelques notes sur ce livre d’André Chieng, paru chez Grasset, que je viens de terminer (je confesse avoir du mal à avancer sur la très longue « pérégrination vers l’ouest »).
 

André Chieng est chinois de France ; il a une longue expérience dans l’accompagnement d’entreprises françaises en Chine.

A l’origine, j’abordais ce livre avec méfiance, comme tout livre sur la conduite des affaires. Bien que confronté à ce sujet dans mon travail, je préfère lire sur la culture chinoise plutôt que sur les modes d’emploi du business au pays du milieu. Il n’y a dans ce blog que deux billets, assez maladroits d’ailleurs, sur les affaires (un sur la place de l’économie chinoise et un sur l’innovation des processus).  Mais j’ai voulu lire ce livre,

dont le sous titre est « en compagnie de François Jullien ». Le philosophe m’intéresse beaucoup, sans que je puisse raccorder ses pensées à d’autres sources sur la culture chinoise. Je ne suis pas le seul à ne pas trouver de cohérence ; une bonne partie des milieux sinologues rejette le philosophe et sa proposition de « détours d’intelligibilité par la pensée chinoise ». Le rejet est parfois violent. Le titre du dernier livre de M JF Billeter, « contre François julien », donne une idée de la virulence du débat. Mais tous les livres de M Jullien m’ont intéressé.Une fois qu’on arrive à en déchiffrer le style parfois difficile, ils donnent à penser. Je serais intéressé par des commentaires de lecteurs, s’il y en a.

Donc André Chieng construit son livre en l’émaillant de concepts posés par François Jullien, dont il illustre les applications dans la conduite des affaires. Cela donne une bonne cohérence à l’ouvrage, et une familiarité des termes pour celui qui a lu François Jullien. En revanche le fait qu’il n’y ait que très peu d’autres apports dans le raisonnement d’André Chieng inspire aussi la méfiance. Ne connaît-il la pensée chinoise que par le biais de François Jullien ? Comment se fait il que pour citer des anecdotes de la Chine antique, ultra connues (par exemple l’homme de Song qui tire sur l’herbe pour la faire pousser), André Chieng reprenne le passage précis de François Jullien ? Certes M Chieng est né de parents chinois et a grandi en France, dans une éducation familiale chinoise. Mais son livre m’a semblé manquer d’ouverture de ce point de vue.

 

Les thèmes du livre m’ont tous intéressés. Il aborde d’abord la question de l’accès au sens (« vérité ou détour »), en distinguant l’approche directe occidentale d’ une voie orientale sinueuse, par contournement.

Il traite ensuite de la création ou de la transformation, autre point de différence majeure touchant la place de l’intention (humaine ou divine) dans les changements du monde. Pas d’intention en Chine. Juste le Tao, la voie. Son discours m’a rappelé le proverbe cité dans ce blog : les hommes planifient, le ciel accomplit.

Vient ensuite le comportement humain proprement dit, sous le titre « héros et stratège ». L’un s’illustre par son action surhumaine, l’autre prépare le terrain en silence pour une victoire invisible et sans douleur. Le chapitre suivant, « efficacité », traite de la stratégie militaire, des usages et formes de politesse (voir les exemples cités plus bas), de l’enseignement des sciences, et de la modélisation économique occidentale, opposée à l’adaptation chinoise au processus. La vision du temps y est très bien abordée (les chinois distinguant le temps du moment, en refusant d’intégrer les deux sur une même échelle. 

Le chapitre « organisation de la société » montre le mépris des affaires longtemps caractéristique de la Chine, les aspects ruraux et claniques qui fondent la société chinoise. Le rôle du chef et la présence continue de la bureaucratie y sont abordés.

Le dernier chapitre, « rattrapage et mondialisation », est celui qui m’a le plus appris. Il tente d’expliquer, sans tomber dans le péremptoire, pourquoi la Chine réussit encore malgré tout les signaux inquiétants (système bancaire criblé de dettes douteuses, secteur public en quasi faillite mais cherchant à protéger l’emploi). J’ai trouvé ce chapitre tout à fait convaincant. Contre les scénarios catastrophe que l’on peut lire ici ou là, il m’a semblé faire preuve d’un réaliste optimisme

 

La postface est signée de François Jullien, qui y rappelle sa démarche de philosophe et reconnaît la valeur pratique du livre d’André  Chieng. Pour ceux qui n’ont jamais lu le philosophe, c’est une bonne illustration de son discours complexe mais juste.

 

Voici en conclusion deux anecdotes amusantes tirées du livre, sur la politesse :

 

Une délégation francaise est en mission en chine. Lorsque les chinois offrent le cadeau, les francais qui avaient bien lu les livres de bons usages chinois se gardent bien de l’ouvrir. Mais les chinois, qui avaient eux même lu un livre sur les bons usages francais, attendaient avec impatience de voir les francais se jeter sur le cadeau pour l’ouvrir . Les chinois étaient visiblement décus, pensant que les francais n’appréciaient surement pas le cadeau, pour ne pas l’ouvrir… 

Autre anecdote dans une famille d’immigrés chinois aux US : la jeune fille chinoise présente son boyfriend américain à la famille, lors d’un repas très attendu. La mère chinoise apporte un délicieux poisson en s’excusant d’avance “il n’est sans doute pas assez salé”. Le boy friend attrape la sauce de soja et en arrose le poisson avant même d’avoir goûté, en commentant “ce n’est pas grave, il n’est rien qui ne puisse s’arranger avec un peu de sauce de soja”. Quelle indélicatesse compte tenu de la situation !  L’américain se place sur le terrain de l’action et de la spontanéité, sans vouloir comprendre les ressorts de la situation (la mère refusant d’attendre les éloges, qui émet un commentaire dégradant pour ne pas se retrouver dans cette situation, malgré le soin qu’elle a apporté à la préparation du repas).

Kou Houng Ming, écrivain chinois du début du siècle , écrit dans l’esprit du peuple chinois que de tous les peuples occidentaux, seuls les francais présentent dans leurs usages cette délicatesse.

No se señor…

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