Pérégrination vers l'Est » voyage http://florent.blog.com 西方人的东方眼睛 Sat, 02 Jul 2011 07:37:50 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.2-bleeding Toilettes et portiques du Huizhou http://florent.blog.com/2010/05/11/toilettes-et-portiques-du-huizhou/ http://florent.blog.com/2010/05/11/toilettes-et-portiques-du-huizhou/#comments Tue, 11 May 2010 11:36:40 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188484

Nous avions déjà signalé le merveilleux slogan : “un petit pas en avant ; un grand pas pour la civilisation

Voici une seconde photo, prise dans le Huizhou (au sud de la province de l’Anhui). Mon fils fait le mariole devant un panneau assez amusant aussi :

靠近方便 Se rapprocher encore des commodités
走近文明 Faire avancer encore la civilité

Plus classique comme photo de voyage : une troupe de mégères fait un ballet basique devant un joli portique aux ancêtres, sur la place du village de Xidi.

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Xishuangbanna http://florent.blog.com/2010/01/03/xishuangbanna/ http://florent.blog.com/2010/01/03/xishuangbanna/#comments Sun, 03 Jan 2010 14:38:28 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188237 Voici le premier de trois voyages dans les deux dernières semaines : un voyage en famille au sud de la province du Yunnan, au Xishuangbanna.

Nous avons pu utiliser un tout nouvel appareil photo, lors d’une randonnée dans cette étonnante région subtropicale qui a un parfum prononcé d’Asie du Sud est (Thailande ; Birmanie).

Voir les photos

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Ballade à Shaoxing http://florent.blog.com/2010/01/03/ballade-a-shaoxing/ http://florent.blog.com/2010/01/03/ballade-a-shaoxing/#comments Sun, 03 Jan 2010 14:10:03 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188213 Cette semaine j’ai pu aller visiter, par un froid de gueux, la ville de Shaoxing 绍兴 au Zhejiang.

C’est la ville natale de l’écrivain Luxun, surtout connu pour la véritable histoire de Ah Q, mais qui a aussi beaucoup écrit de nouvelles.

J’avais traduit le “pays natal” (voir ici la version chinoise et là la traduction) et Kong Yiji (voir ici la traduction et la version chinoise ) ; c’est donc avec émotion que j’ai retrouvé le bar à vins où Kong Yiji venait commander ses fèves anisées, et la maison de Luxun qu’il dut mettre en vente, la mort dans l’âme.

Voir ici quelques photos de Shaoxing

Une tranquille maison de thé dans l'ancienne maison de Luxun

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Une Sentence parallèle http://florent.blog.com/2010/01/03/une-sentence-parallele/ http://florent.blog.com/2010/01/03/une-sentence-parallele/#comments Sun, 03 Jan 2010 13:52:28 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188227 Ce week end j’ai visité Hangzhou avec un de mes fils. La ville est passionante ; elle regorge de traces historiques, de somptueuses maisons et de cadres naturels (ou semi-naturels) magnifiques.

Voici une sentence parallèle 对联 photographiée à Hangzhou 杭州 au bord du lac de l’ouest 西湖  dans la maison de Gai Jiaotian, 盖叫天 chanteur d’opéra de Pékin du siècle dernier :

gai-jiaotian-hangzhou1

Quelqu’un veut déchiffrer les caractères ?

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Randonner autour de Shanghai… http://florent.blog.com/2009/10/09/randonner-autour-de-shanghai/ http://florent.blog.com/2009/10/09/randonner-autour-de-shanghai/#comments Fri, 09 Oct 2009 02:05:04 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188094 … C’est possible, si on accepte plusieurs heures de voiture à travers les banlieues avant de voir du vert .

Voici le site d’un Français féru de rando qui donne de très bons topos :

Voici par exemple l’endroit où nous avons dormi à la frontière du Zhejiang et de l’Anhui avant de partir en randonnée sur une ancienne piste de contrebandiers de thé :

On voit ici la randonnée que nous avons faite en image satellite.

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Voyage et identité http://florent.blog.com/2009/09/17/voyage-et-identite/ http://florent.blog.com/2009/09/17/voyage-et-identite/#comments Wed, 16 Sep 2009 23:55:32 +0000 florent http://florent.blog.com/?p=5188068 Les enfants ont vu à l’école ces jolies images d’un allemand qui voyage à pied sur plusieurs milliers de kilomètres en Chine du nord, et qui se pose des questions :

Pour voir son site: The Longest Way
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Marins chinois http://florent.blog.com/2009/06/21/marins-chinois/ http://florent.blog.com/2009/06/21/marins-chinois/#comments Sun, 21 Jun 2009 10:51:11 +0000 florent Etant frère, fils, petit-fils et arrière petit fils (au moins) de marins, je porte un attachement particulier aux affaires maritimes. J'ai donc été visiter ce week end le musée de la marine de Shanghai.
Il est situé dans de beaux bâtiments anciens en brique, sur le campus d'une université très agréable, au numéro 1954 de la rue huashan 华山路, à l'ouest de la concession française.


Il retrace l'histoire maritime chinoise, brillante épopée qui s'arrête brusquement au XVe siècle dans ce qui constitue pour moi un tournant de l'histoire chinoise : l'arrêt des expéditions maritimes et l'interdiction de naviguer en haute mer promulguée par l'empereur Ming Chu Yuan Chang en 1436 (voir le billet sur l'amiral chinois et musulman Zheng He, surtout les commentaires)



On voit dans ce musée une reproduction de la plus vieille rame en bois du monde (8000 ans d'âge selon wikipedia, 7000 ans selon le musée), retrouvée à Yuyao, au Zhejiang. La découverte, sur un site de la population néolithique Hemudu, comprenait six avirons et une potterie de canoé. 
(Par l'ironie du sort ou bien par un retour de l'histoire, la Chine a remporté sa première médaille d'or en aviron récemment aux jeux de Pékin)

Pendant la période antique des trois royaumes, la navigation côtière existe, et participe au développement de Taiwan. On retrouve à Chengdu un vase de l'époque (rappelons que Chengdu, au Sichuan, est à plus de mille kilomètres de la mer), orné de bateaux à voile. Une hache décorée montre des courses de voiliers.

L'empereur Qin shihuang envoie un émissaire, le géomancien Xufu au japon par voie de mer. 
Les Han voyagent déjà jusqu'à l'Inde via le détroit de Malacca.
Les Tang ouvrent des routes maritimes jusqu a l'Indonésie, la côte ouest de l'Inde et le Golfe Persique
La dynastie Yuan pousse jusqu'à la mer rouge et la côte est-africaine. Il y a curieusement un gros développement maritime sous cette dynastie mongole qu'on imaginerait plutôt terrienne. Les chantiers navals s'industrialisent ; on achemine des céréales vers la capitale Pékin en bateau.
Sous les Ming (empereur Yongle), les expéditions maritimes prennent une ampleur sans précédent. 

  

Une vidéo projetée dans le musée montre l'arrêt des expéditions de l'amiral Zheng He, précisant bien que celui-ci a lieu avant la domination étrangère des XVIIIe et XIXe siècles. Ceci confirme le point fait en introduction : alors que la Chine disposait de toutes les ressources et techniques pour aller explorer le monde (et par exemple prendre l'Indonésie avant les hollandais et les portugais), elle a décidé de se refermer sur elle-même (préférant consolider la grande muraille pour se protéger des barbares du nord),  ce qui marque le début d'un long déclin. 
Nous sommes loin ici du langage souvent entendu en Chine "la domination étrangère du XIXe siècle est responsable du déclin de la Chine". J'essaie de parler de ces événements avec des amis shanghaiens, qui sont très ouvert à cette idée et curieux d'en savoir plus. Ces amis se montrent le plus souvent très peu expansionnistes. Ils pensent que si tout va bien, il n'est pas besoin d'aller explorer le monde. Ils voient la Chine Ming comme opulente, et donc peu expansionniste. Je leur réponds que l'espagne aussi était opulente, ce qui ne l'empêchait pas d'aller courir les mers ! Je reviendrai commenter si la conversation le mérite.
Un parallèle est possible avec le Japon qui se ferme au monde en 1635 (règne Tokugawa), ne laissant que Nagasaki ouvert à la navigation.

Après ce brutal arrêt des expéditions lointaines, on voit le remplacement des jonques de haute mer par les 沙船 sha-chuan shanghaïennes (barges a fond plat ; pour le transport du sable et des céréales en eaux peu profondes)


Sous les Qing, dans la 24e année du règne de Kangxi,  le décret étendant le commerce maritime réouvre la voie aux échanges. Mais on verra ensuite une seule expédition notable : celle de Liuqiu sur ses jonques diplomatiques du Fujian. Le contrôle des mers appartiendra désormais aux occidentaux.



Parlons encore de quelques inventions : 

D'abord les boussoles, inventées par les chinois avant que les arabes ne l'apportent en occident, boussoles dont voici quelques exemplaires anciens : 


Citons aussi sans être exhaustif : 
- Invention de la godille sous les Han de l'ouest 
- Invention du gouvenail un millénaire avant sa diffusion en occident. 
- Construction de coques compartimentées en caissons étanches dès la fin des Han (un procédé qui se répandra en occident à partir du XVIIIe siècle, et qui reste très utilisé aujourd'hui, par exemple pour les pétroliers. 

Terminons par une photo d'un texte qui montre toute l'ambiguité qui entoure la question de la modernité en Chine dans la période du XIXe et du début XXe s. Les premières phrases décrivent les occidentaux comme de terribles impérialites ; les dernières phrases du même paragraphe montrent combien quelques intellectuels chinois ont pu, en s'inspirant de savoir-faire occidentaux, moderniser la marine chinoise. 
(cliquer sur la photo pour agrandir le texte)
Les occidentaux sont-ils de méchants impérialistes ou de gentils modernisateurs ? Faudrait savoir ! 


Voilà, ce musée valait bien le détour. Pour ceux qui voudraient poursuivre sur la situation maritime contemporaine en Chine (conflits maritimes et expansionnisme récent), voici un article du monde diplomatique. Moins politique et plus marin, un article en anglais sur la résurrection des jonques chinoises par des amateurs de vieux gréements.



PS1 / j'ai accessoirement trouvé dans ce musée une autre illustration d'un surnom donné aux chinois par les étrangers (américains notamment) : Tongs ou Tangs, qui correspond au caractère 唐. Voir le commentaire dans le billet sur l'histoire du Chinatown de San Francisco.

PS2 / également par hasard j'ai eu une réponse possible à l'énigme de la composition du caractère "aimer" (voir le billet sur la délicate explication du caractère 爱 "aimer")
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Etant frère, fils, petit-fils et arrière petit fils (au moins) de marins, je porte un attachement particulier aux affaires maritimes. J’ai donc été visiter ce week end le musée de la marine de Shanghai.
Il est situé dans de beaux bâtiments anciens en brique, sur le campus d’une université très agréable, au numéro 1954 de la rue huashan 华山路, à l’ouest de la concession française.

Il retrace l’histoire maritime chinoise, brillante épopée qui s’arrête brusquement au XVe siècle dans ce qui constitue pour moi un tournant de l’histoire chinoise : l’arrêt des expéditions maritimes et l’interdiction de naviguer en haute mer promulguée par l’empereur Ming Chu Yuan Chang en 1436 (voir le billet sur l’amiral chinois et musulman Zheng He, surtout les commentaires)

On voit dans ce musée une reproduction de la plus vieille rame en bois du monde (8000 ans d’âge selon wikipedia, 7000 ans selon le musée), retrouvée à Yuyao, au Zhejiang. La découverte, sur un site de la population néolithique Hemudu, comprenait six avirons et une potterie de canoé. 

(Par l’ironie du sort ou bien par un retour de l’histoire, la Chine a remporté sa première médaille d’or en aviron récemment aux jeux de Pékin)

Pendant la période antique des trois royaumes, la navigation côtière existe, et participe au développement de Taiwan. On retrouve à Chengdu un vase de l’époque (rappelons que Chengdu, au Sichuan, est à plus de mille kilomètres de la mer), orné de bateaux à voile. Une hache décorée montre des courses de voiliers.

L’empereur Qin shihuang envoie un émissaire, le géomancien Xufu au japon par voie de mer. 
Les Han voyagent déjà jusqu’à l’Inde via le détroit de Malacca.
Les Tang ouvrent des routes maritimes jusqu a l’Indonésie, la côte ouest de l’Inde et le Golfe Persique
La dynastie Yuan pousse jusqu’à la mer rouge et la côte est-africaine. Il y a curieusement un gros développement maritime sous cette dynastie mongole qu’on imaginerait plutôt terrienne. Les chantiers navals s’industrialisent ; on achemine des céréales vers la capitale Pékin en bateau.
Sous les Ming (empereur Yongle), les expéditions maritimes prennent une ampleur sans précédent. 

  

Une vidéo projetée dans le musée montre l’arrêt des expéditions de l’amiral Zheng He, précisant bien que celui-ci a lieu avant la domination étrangère des XVIIIe et XIXe siècles. Ceci confirme le point fait en introduction : alors que la Chine disposait de toutes les ressources et techniques pour aller explorer le monde (et par exemple prendre l’Indonésie avant les hollandais et les portugais), elle a décidé de se refermer sur elle-même (préférant consolider la grande muraille pour se protéger des barbares du nord),  ce qui marque le début d’un long déclin. 
Nous sommes loin ici du langage souvent entendu en Chine “la domination étrangère du XIXe siècle est responsable du déclin de la Chine”. J’essaie de parler de ces événements avec des amis shanghaiens, qui sont très ouvert à cette idée et curieux d’en savoir plus. Ces amis se montrent le plus souvent très peu expansionnistes. Ils pensent que si tout va bien, il n’est pas besoin d’aller explorer le monde. Ils voient la Chine Ming comme opulente, et donc peu expansionniste. Je leur réponds que l’espagne aussi était opulente, ce qui ne l’empêchait pas d’aller courir les mers ! Je reviendrai commenter si la conversation le mérite.
Un parallèle est possible avec le Japon qui se ferme au monde en 1635 (règne Tokugawa), ne laissant que Nagasaki ouvert à la navigation.

Après ce brutal arrêt des expéditions lointaines, on voit le remplacement des jonques de haute mer par les 沙船 sha-chuan shanghaïennes (barges a fond plat ; pour le transport du sable et des céréales en eaux peu profondes)

Sous les Qing, dans la 24e année du règne de Kangxi,  le décret étendant le commerce maritime réouvre la voie aux échanges. Mais on verra ensuite une seule expédition notable : celle de Liuqiu sur ses jonques diplomatiques du Fujian. Le contrôle des mers appartiendra désormais aux occidentaux.

Parlons encore de quelques inventions : 

D’abord les boussoles, inventées par les chinois avant que les arabes ne l’apportent en occident, boussoles dont voici quelques exemplaires anciens : 

Citons aussi sans être exhaustif : 

- Invention de la godille sous les Han de l’ouest 
- Invention du gouvenail un millénaire avant sa diffusion en occident. 
- Construction de coques compartimentées en caissons étanches dès la fin des Han (un procédé qui se répandra en occident à partir du XVIIIe siècle, et qui reste très utilisé aujourd’hui, par exemple pour les pétroliers. 

Terminons par une photo d’un texte qui montre toute l’ambiguité qui entoure la question de la modernité en Chine dans la période du XIXe et du début XXe s. Les premières phrases décrivent les occidentaux comme de terribles impérialites ; les dernières phrases du même paragraphe montrent combien quelques intellectuels chinois ont pu, en s’inspirant de savoir-faire occidentaux, moderniser la marine chinoise. 
(cliquer sur la photo pour agrandir le texte)
Les occidentaux sont-ils de méchants impérialistes ou de gentils modernisateurs ? Faudrait savoir ! 

Voilà, ce musée valait bien le détour. Pour ceux qui voudraient poursuivre sur la situation maritime contemporaine en Chine (conflits maritimes et expansionnisme récent), voici un article du monde diplomatique. Moins politique et plus marin, un article en anglais sur la résurrection des jonques chinoises par des amateurs de vieux gréements.

PS1 / j’ai accessoirement trouvé dans ce musée une autre illustration d’un surnom donné aux chinois par les étrangers (américains notamment) : Tongs ou Tangs, qui correspond au caractère 唐. Voir le commentaire dans le billet sur l’histoire du Chinatown de San Francisco.

PS2 / également par hasard j’ai eu une réponse possible à l’énigme de la composition du caractère “aimer” (voir le billet sur la délicate explication du caractère 爱 “aimer“)

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http://florent.blog.com/2009/06/21/marins-chinois/feed/ 3
Week-end à Lhassa http://florent.blog.com/2009/06/02/week-end-a-lhassa/ http://florent.blog.com/2009/06/02/week-end-a-lhassa/#comments Tue, 02 Jun 2009 14:45:39 +0000 florent Ce week-end, c’était le 端午节, festival des bateaux-dragons. Je suis allé à Lhassa en train et revenu à Shanghai en avion. L'intérêt pour le bouddhisme et les récits d'Alexandra David-Neel m'en donnaient l'envie. Mais c'est surtout à cause de tous ces débats enflammés sur le Tibet. Débats qui m'avaient fatigué jusqu'au point de me dire "tant que je n'y aurai pas été, j'arrête d'en parler".  

Voici une vidéo sur ce train qui dure 49 heures et passe au dessus de 5000 mètres d’altitude :

 

Voici ensuite une vidéo de Lhassa, où je ne suis pas resté assez longtemps. J’espère retourner au Tibet pour aller sur le plateau ; marcher et camper.

 (cliquer sur "pause" si cela passe trop vite")

 

Je laisse les images parler ; une seule chose à exprimer par des mots : c’est sur le mysticisme.

Jusqu’à ce voyage je considérais la vie mystique comme une expérience personnelle, ou à la rigueur vécue en petite communauté (monastères ; groupes de prière…). Mais à Lhassa j’ai vu un mysticisme qui touchait tout le corps social. C’est comme si la société vivait en présence du mystère, vivait dans le mystère. 

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Ce week-end, c’était le 端午节, festival des bateaux-dragons. Je suis allé à Lhassa en train et revenu à Shanghai en avion. L’intérêt pour le bouddhisme et les récits d’Alexandra David-Neel m’en donnaient l’envie. Mais c’est surtout à cause de tous ces débats enflammés sur le Tibet. Débats qui m’avaient fatigué jusqu’au point de me dire “tant que je n’y aurai pas été, j’arrête d’en parler”.  

Voici une vidéo sur ce train qui dure 49 heures et passe au dessus de 5000 mètres d’altitude :

 

Voici ensuite une vidéo de Lhassa, où je ne suis pas resté assez longtemps. J’espère retourner au Tibet pour aller sur le plateau ; marcher et camper.

 (cliquer sur “pause” si cela passe trop vite”)

 

Je laisse les images parler ; une seule chose à exprimer par des mots : c’est sur le mysticisme.

Jusqu’à ce voyage je considérais la vie mystique comme une expérience personnelle, ou à la rigueur vécue en petite communauté (monastères ; groupes de prière…). Mais à Lhassa j’ai vu un mysticisme qui touchait tout le corps social. C’est comme si la société vivait en présence du mystère, vivait dans le mystère. 

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Tomber dans les panneaux http://florent.blog.com/2009/04/13/tomber-dans-les-panneaux/ http://florent.blog.com/2009/04/13/tomber-dans-les-panneaux/#comments Mon, 13 Apr 2009 11:36:44 +0000 florent On voit beaucoup de panneaux amusants en Chine
(j'en avais mis sur ce blog, et il y en a un amusant sur le blog de Jile)

En voici deux datant du week end dernier.

D'abord dans la ville de Changzhou, dans un musée :

请勿喧哗

Et effectivement en chinois on ne fait pas la différence entre "faire du bruit" (objet) et "faire du bruit" (personne), alors qu'on la fait en anglais (langue qui en interdit l'usage avec un sujet humain et sans complément). En français il n'y aurait pas eu d'erreur de traduction !

Ensuite dans la ville de Wuxi, dans des toilettes dont les urinoirs étaient vraiment repoussants. Très repoussants. On avait naturellement tendance à reculer pour mieux ...


Sur le panneau de droite : on lit : 向上一步 文明一大步
Qu'on peut traduire par " un petit pas en avant, un grand pas pour la civilisation"

(civilisation, ou 文明 littéralement "arts littéraires - clarté", s'emploie aussi pour des contextes assez basiques où il s'agit plutôt de politesse.)

Vivement que nos panneaux de musées en France soient aussi traduits en chinois, pour que les chinois puissent rigoler un peu à leur tour !


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On voit beaucoup de panneaux amusants en Chine
(j’en avais mis sur ce blog, et il y en a un amusant sur le blog de Jile)

En voici deux datant du week end dernier.

D’abord dans la ville de Changzhou, dans un musée :

请勿喧哗

Et effectivement en chinois on ne fait pas la différence entre “faire du bruit” (objet) et “faire du bruit” (personne), alors qu’on la fait en anglais (langue qui en interdit l’usage avec un sujet humain et sans complément). En français il n’y aurait pas eu d’erreur de traduction !

Ensuite dans la ville de Wuxi, dans des toilettes dont les urinoirs étaient vraiment repoussants. Très repoussants. On avait naturellement tendance à reculer pour mieux …


Sur le panneau de droite : on lit : 向上一步 文明一大步
Qu’on peut traduire par ” un petit pas en avant, un grand pas pour la civilisation

(civilisation, ou 文明 littéralement “arts littéraires – clarté”, s’emploie aussi pour des contextes assez basiques où il s’agit plutôt de politesse.)

Vivement que nos panneaux de musées en France soient aussi traduits en chinois, pour que les chinois puissent rigoler un peu à leur tour !

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Avec ou sans étain ? 有锡 ou 无锡 ? http://florent.blog.com/2009/04/07/avec-ou-sans-etain-%e6%9c%89%e9%94%a1-ou-%e6%97%a0%e9%94%a1/ http://florent.blog.com/2009/04/07/avec-ou-sans-etain-%e6%9c%89%e9%94%a1-ou-%e6%97%a0%e9%94%a1/#comments Tue, 07 Apr 2009 05:20:05 +0000 florent l’art de la guerre, Sunzi  aborde la saisie des ressources de l’adversaire plutôt que la victoire par destruction du dit adversaire.

Il y a une ville dans la province du jiangsu 江苏 qui, il y a trois mille ans, était réputée pour son étain. On l’appela donc 有锡 (Youxi), c'est-à-dire « qui-a-de-l’étain ». Mais voilà, il y a environ deux mille ans ; les réserves d’étain se sont taries. Depuis la dynastie Han, la ville a changé de nom et s’appelle désormais 无锡, c'est-à-dire « sans-étain ». C’est la ville de Wuxi que j'ai visité ce week end.

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En Chine on est très sensible aux ressources. Quand il décrit l’art de la guerre, Sunzi  aborde la saisie des ressources de l’adversaire plutôt que la victoire par destruction du dit adversaire.

Il y a une ville dans la province du jiangsu 江苏 qui, il y a trois mille ans, était réputée pour son étain. On l’appela donc 有锡 (Youxi), c’est-à-dire « qui-a-de-l’étain ». Mais voilà, il y a environ deux mille ans ; les réserves d’étain se sont taries. Depuis la dynastie Han, la ville a changé de nom et s’appelle désormais 无锡, c’est-à-dire « sans-étain ». C’est la ville de Wuxi que j’ai visité ce week end.

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http://florent.blog.com/2009/04/07/avec-ou-sans-etain-%e6%9c%89%e9%94%a1-ou-%e6%97%a0%e9%94%a1/feed/ 2