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Feng Chen-Schrader : Lettres chinoises 7/10

2006 octobre 10
Posted by florent

Comment les chinois voyaient l’europe … il y a un siècle et demi

Des diplomates chinois découvrent et racontent l’Europe des années 1866 à 1894.

Ce livre reprend et commente des journaux personnels que les diplomates tenaient, dans le but de faire un rapport au gouvernement impérial de Chine sur les sociétés occidentales. Les  citations sont le plus souvent descriptives, mais parfois aussi critiques. Leur angle de vue est souvent étonnant : on comprend comme nous occidentaux avons été vus par les premiers lettrés Chinois venus vivre parmi nous.

 

J’en reprends quelques citations pour encourager à lire ce livre très intéressant. Il ne s’agit bien évidemment pas ici de juger de l’avance d’une culture sur une autre, mais plutôt de contempler le regard qu’elles portent l’une sur l’autre.

Chemin de fer

A une première réaction d’admiration devant le train …

« au début il semble aller au pas, puis, au bout de quelques demi-enjambées, s’élance comme un cheval qui s’emballe. Le regard ne peut fixer les maisons, les arbres, collines, sentiers qui défilent à toute allure »

… Succède la peur d’un curieux obstacle infranchissable, qui fait prendre position contre l’implantation du train en Chine…

« La construction de chemins de fer est défavorable autant à la Chine qu’à l’Angleterre. Car pour construire les chemins de fer, il est inévitable de détruire des tombeaux. Cela provoquera l’émeute des anglophobes chinois contre le commerce anglais. »

… Position justifiée par des raisons très philosophiques

« Nos souverains et les premier ministres de chaque dynastie ne sont pas moins intelligents que les occidentaux. Mais aucun parmi eux ne s’ingénie à ouvrir le ciel et creuser la terre en se mesurant avec la nature pour s’enrichir. C’est que nos ancêtres clairvoyants se sont également souciés de l’avenir, mais pas comme les anglais qui foncent à toute allure pour toujours gagner davantage. »

 

Sur les transports en commun, une admiration sans borne pour l’avance européenne en termes de service public

« La Chine est sans doute encore loin de voir s’organiser chez elle le service des voyageurs ou le transport des bagages et des marchandises, quelque puissante et utile compagnie, propriétaire non pas précisément de superbes voie ferrées, comme on en voit en Europe, mais tout au moins d’un service régulier, comme le faisaient en France, il y a peu d’années encore, nos défuntes mais célèbres diligences d’autrefois. ». Un siècle plus tard, le retard chinois sur les transports en communs me semble toujours d’actualité…

A Nantes, Li Shuchang est épaté par les tramways…

« les tramways ne sont pas tirés par des chevaux, mais ce sont des voitures à la vapeur qui roulent à la même vitesse que le train. Aucune des autres villes que j’ai visitées ne connaît ce moyen de transport. »

Il confesse un peu plus loin une étonnante admiration…

« le métro de Londres et les égouts de Paris sont deux merveilles du monde ».

…Qui l’amène à ne plus considérer les anglais comme des barbares :

« Durant deux mois, je sortis souvent pour rendre visite aux gens. Dans les rues, on n’entend pas de tapage, on ne voit pas de visages tristes. La ville est nette et propre. Le peuple est heureux et ne prétend pas devenir une classe hégémonique. Il ne faut pas les considérer comme des 匈奴 (xiongnus, populations d’origine nomade) ou des musulmans. »

Les Champs-Elysées

L’admiration des chinois n’a pas pris une ride depuis un siècle ; la phrase suivante me plaît car on y perçoit ce qu’un chinois voit en contemplant les Champs :

« Quand on se tient la nuit sous l’Arc de Triomphe, on a sous les yeux un spectacle magnifique de quelque côté qu’on tourne le regard. Les douze rues sont toutes illuminées. L’avenue des Champs-Elysées, surtout grâce à d’innombrables voitures circulant avec leurs fanaux allumés, évoque des images de collier de perles ou de dragon nageant. Il n’y a donc rien d’exagéré quand on affirme que les Champs elysées constituent la première rue de la planète. »

La prochaine fois que j’y passerai de nuit, j’essaierai de déceler le dragon nageant, car il m’a échappé jusqu’ici !


La nourriture

Chapitre croustillant et drôle. On mesure la difficulté du premier contact avec la boustifaille européenne :

« malgré le grand choix des mets à manger, il n’y en a que très peu qui sont délicieux. »

« C’est une nourriture difficile à ingérer. On y mêle étrangement le doux, l’amer, l’aigre et le pimenté. La viande de bœuf et de mouton est toujours présentée en énormes morceaux, noire et calcinée quand elle est cuite, fétide et dure quand elle est crue. Poulet et canard sont rôtis sans être bouillis. Le poisson a un goût fort et âcre, d’une odeur à faire vomir ». “Le vin rouge est si aigre et âpre qu’on ne peut le boire que coupé avec de l’eau.”

Cela n’a pas été le coup de foudre ! Mais on lit plus loin une belle reconnaissance de la manière conviviale avec laquelle les français boivent le café, une manière jugée proche de celle qu’ont les chinois de boire le thé.

Les descriptions des usages de la table sont drôles. Ainsi Halliday Macartney est horrifié par le comportement d’un diplomate chinois à table : shocking !

« Pendant le dîner, il s’étouffa et éclaboussa une fois, après un effort d’expectoration réussi exceptionnellement, appela son servant et lui ordonna d’amener un crachoir dans lequel il éperonna plutôt qu’éclaboussa. Ce fut extrêmement désagréable pour les hommes installés en face, qui détournèrent leur visage et manifestèrent les signes les plus évidents de dégoût. » . L’anglais est de surcroît gêné de voir le chinois manger un œuf en y enfonçant ses longs ongles, et de se retirer de table avant la fin du repas pour fumer de l’opium.

On imagine si bien la scène !

(nota : l’expectoration, c’est quand on se racle violemment la gorge avant de cracher)


La mode européenne , c’est Paris bien sur !

« A noter : les femmes étrangères suivent la mode qui change toutes les semaines ou les quinze jours. Tous les pays modèlent leur style sur celui de Paris. Un journal publie tous les dimanches des bélinogrammes de nouvelles modes avec les explications en détail dont certaines sont en couleur pour qu’on puisse faire le choix…Même à l’étranger, on peut être au courant de la mode. »

Par opposition à la traditionnelle pudeur chinoise…

« Le costume des femmes chinoises se rapproche beaucoup de celui des hommes : une robe fermée vers le haut par un col de satin blanc, qui embrasse le cou et si longues qu’elles couvrent l’extrémité des pieds, leur sert de vêtement principal. Elles revêtent par dessus une espèce de surtout, à manches pendantes, qu’il est nécessaire de relever pour faire usage des mains, et portent par dessous un large pantalon fermé par des lacets au milieu de la jambe : une chinoise cache tout excepté son visage. »

…La mode européenne ne laisse pas le diplomate indifférent à la féminité qu’elle dévoile :

« Coutumes d’occident : Les femmes aiment toutes avoir la taille fine et les seins hauts, de grosses fesses et de petits pieds. On vend dans le commerce une sorte de gaine pour la taille, fabriquée avec de la toile de chanvre et des fils de cuivre. Quand on la porte serrée, la taille s’amincit et les seins se soulèvent. Il y a aussi de faux seins, faits de toile grossière, ils ressemblent à nos grenouillères. On vend aussi des derrières postiches, fabriqués avec du crin de cheval et de la toile fine. En forme de citrouille, ils s’accrochent derrière les reins, prennent de l’ampleur quand on se lève, mais restent souples et mous quand on s’assoit. Si artificiel et forcé que cela soit, on ne peut nier que le charme du maintien féminin soit ainsi poussé jusqu’à sa dernière extrémité. »

« Ladies first »

Les émissaires chinois furent frappés par la vie publique des femmes, par les égards qui leurs sont dûs, alors qu’en Chine la femme reste un être d’intérieur, pour ne pas dire un être inférieur.

Quand un anglais demande à Liu Xihong pourquoi en Chine les femmes ne peuvent pas sortir, bien qu’elles soient des êtres humains, le Chinois a cette réponse compliquée mais fort intrigante :

« Pour quelle raison la poitrine se trouve devant et le dos derrière, alors que la poitrine et le dos font tous deux partie du corps ? C’est parce que la poitrine est du côté yang tandis que le dos est le côté yin. La tête et le bas ventre font tous deux partie de ma chair ; pourquoi la première est-elle découverte tandis que le second reste caché ? »

Peindre une femme nue

Le nu n’a jamais été abordé en tant que tel par les peintres chinois (François Jullien a écrit un bouquin entier là dessus) : les corps sont toujours drapés, avec des aperçus toujours allusifs, suggestifs. Voici ce qu’en dit Zhang Deyi :

« Les autorités n’interdisent pas de peindre le corps d’un homme ou d’une femme, même s’ils sont nus, estimant qu’il s’agit d’un travail raffiné. C’est ainsi qu’il y a des statues de corps nus couchés, debout ou accroupis. Elles sont en pierre, en fer ou en bronze. Des hommes, ainsi que des femmes, se consacrent à la peinture. Les femmes elles aussi , peuvent peindre les corps humains ; le pinceau à la main, elles fixent leur regard pour le rendre au mieux. Quant aux hommes, lorsqu’ils veulent peindre un corps féminin, ils recrutent une prostituée à la taille fine et lui demandent de s’allonger nue. Ils la peignent ensuite dans le moindre de ses détails. »


Mariage et respect des ancêtres

Les jugement portés par les diplomates chinois sont très intéressants à lire. Ils varient d’une personne à l’autre et d’un sujet à l’autre.

Ainsi Xue Fucheng est positivement impressionné par la liberté accordée à ceux qui ont le projet de se marier (le seul contrôle portant sur les capacités financières du couple), bien que cette vision du mariage soit « exactement le contraire de notre antique théorie de soutien du Yang et de la répression du Yin, et de la voie de notre saint Confucius »

Par contre Zhang Deyi regrette que les européens n’aient pas plus développé dans leurs coutumes la piété filiale :

« Les peuples du monde entier, malgré leur différence physique, ont la même nature, laquelle change une fois qu’elle est modifiée par les us et coutumes : certains sont vertueux, d’autres sont immoraux ; certains sont plus sages que d’autres.

Dès l’antiquité, la Chine est gouvernée conformément à la piété filiale. On trouve facilement des modèles concernant les enfants qui entretiennent les parents et les femmes qui s’occupent de leurs beaux-parents. [...]

En Occident, la piété filiale est aussi prise en considération. Mais il arrive souvent qu’un jeune couple, vive indépendamment sans habiter avec les parents ou qu’ils ne se souviennent pas de leurs ancêtres. [...] Une fois marié, le couple s’installe ailleurs pour s’éloigner. Si l’on demande pourquoi, ils répondent que c’est la coutume. Que c’est dommage ! »

Petite note personnelle : le manque d’outils (au sens de rites sociaux) que j’ai pour témoigner mon respect à mes parents me pèse cruellement. Je connais mal les mots et les occasions ; et me sens démuni. Jusqu’à ce jour, j’accusais mai 68 d’avoir éradiqué ce pan de la vie sociale, mais je vois ici que les racines en sont plus profondes.

Plusieurs diplomates reconnaissent que la position occidentale vis à vis des ancêtres rejoint celle de Modi, autrement nommé Mencius (tout homme est bon et digne de respect, qu’il soit mon ancêtre ou non), mais la position de Confucius reste primordiale : le respect aux ancêtres est le fondement de la vie sociale. Le clan familial prime sur l’égalité de tous les hommes.


Je ne m’étends pas sur le long chapitre sur la politique, signalant juste l’intéressant développement sur la traduction du terme « parti politique » en chinois (Dang 党 signifiant plutôt « faction », avec une connotation négative).

« Mais l’ennui, c’est qu’il y a des partis qui se battent entre eux. Il arrive qu’ils se moquent de l’intérêt du pays pour que leur propre opinion l’emporte. Le souverain, comme le ministre, n’a pas intérêt à prendre de responsabilité dans la mesure où il ne reste au pouvoir que peu de temps. Etant donné que le pouvoir est décentralisé, le souverain n’a pas de volonté. »

(La dernière phrase résume très précisément je crois le thème de morale politique qu’un ami professeur de philo a présenté en thèse.)

Christianisme

Notons d’abord la méfiance des diplomates chinois face à cette religion, interdite en Chine de 1736 à 1860, et qui reprend pied dans le contexte affreux de la guerre de l’opium :

« Les barbares recourent à trois procédés dans leurs contacts avec la Chine : le commerce, la religion et la force militaire. Les trois techniques sont complémentaires et chacune a sa spécificité [...] Quand les missionnaires veulent propager leurs convictions religieuses, ils sont obligés de faire appel à l’armée. Celle ci n’oserait pas envoyer des troupes sans l’aide des commerçants. Une fois que l’armée s’engage, la religion et le commerce reculent pour la laisser agir. »

Rappelons ensuite la phrase d’Emile Durkheim qui décrit une religion :

“les phénomènes religieux se rangent tout naturellement en deux catégories fondamentales : les croyances et les rites. Les premières sont des états de l’opinion, elles consistent en représentations. Les seconds sont des modes d’action déterminés.”

Les diplomates observent les fêtes du calendrier chrétien, reconnaissent l’animation autour de noël, la similitude entre le carême chrétien et la fête chinoise du « repas froid » (on éteint le feu du foyer en souvenir de Jie Zhitui qui est mort brûlé), les congés de pâques, les rituels du baptême, des relevailles (un mois après la naissance), ou du mariage.

Mais il est frappant de constater comme ils n’entrent aucunement dans la signification des rites et au cœur de la foi chrétienne :

« Jésus Christ fonda sa religion en empruntant des éléments secondaires à la doctrine du Bouddha. Si le christianisme encourage les bonnes actions, il expose ses principes d’une manière superficielle, qui est à cent lieues de la profondeur du bouddhisme. C’est plutôt la force des habitudes qui amène les européens à croire en Dieu : ils observent des rites sans s’y soumettre véritablement »

Cette phrase très sèche me pose question : ce que ces missionnaires ont vu semble être une religion sans âme.

Autre phrase lapidaire, sur la prière cette fois ci :

« La prière pour chercher le bonheur ne convient qu’aux sauvages et aux ignorants qui vivent sur les terres incultes, tels que les peaux rouges des états unis, les barbares d’Australie, et les malais qui respectent la loi de la jungle sans savoir ce que sont le regret et la peur.[...] Si les gens civilisés comme vous et moi devaient prier le septième jour de la semaine, cela voudrait dire qu’ils auraient de mauvaises conduites. Sinon, pourquoi prier ? Pourrait-on douter de ce qu’on fait pendant seulement une semaine ? »

Le salut de l’âme, par rapport à la contemplation métaphysique des bouddhiste, ne se voit accorder aucune valeur.

S’ensuit une description du pouvoir de l’église, et des guerres de religion, deux thèmes très choquants pour les chinois.

Quelques touches positives apparaissent parfois Des valeurs comme la miséricorde ou le perfectionnement moral sont vues comme communes à l’Europe Chrétienne et à la Chine confucianiste ; et le christianisme est analysé comme plus proche des hommes que le bouddhisme (qui arrive à placer l’homme au dessus de la divinité). Altruisme et sobriété sont des points communs du bouddhisme et du christianisme, comme l’existence du paradis et de l’enfer, et la nécessité du célibat dans l’engagement religieux. On reconnaît dans le message chrétien des doctrines chinoises (Doisme, Mohisme).

« La religion occidentale ressemble beaucoup à la doctrine de Mo Di, prêt à souffrir pour que le monde vive en harmonie. »

L’amour universel se distingue cependant de l’approche clanique chinoise confucéenne : d’abord la famille, puis le pays, puis le monde.

L’universalité est une question qui me taraude beaucoup en ce moment…

Le texte montre ensuite d’amusantes démonstrations : le Mohisme aurait déjà, avant l’ère de Jésus Christ, voyagé en méditerranée, et Jésus n’aurait fait que de s’en inspirer. La rupture du christianisme avec le judaïsme serait de source chinoise. Le Mohisme aurait ensuite perdu du terrain en Chine, au profit du confucianisme, alors qu’il en gagnait dans le monde occidental avec l’extension du christianisme. Notons que cette thèse répond d’une certain manière à une idée avancée par des missionnaires chrétiens en Chine, idée de « la venue en Chine, après le déluge, de descendants de Noé qui avaient fait connaître le vrai Dieu ».

Le livre se conclut par des remarques générales, de l’ordre des civilisations comparées

Je ne retranscris pas une citation intéressante sur le fait qu’en Europe tout soit fait à l’envers , mais je reprends ici une phrase qui me semble assez visionnaire, une phrase de Zheng Jize qui reconnaît l’avance de l’Europe face à une Chine décadente, mais esquisse aussi l’avenir :

[on vient de montrer comme l'Europe d'aujourd'hui n'est pas barbare, et peut se comparer à la Chine ancienne par la technologie qui s'y développe]

« Tout comme on peut s’imaginer la Chine ancienne en regardant l’Occident d’aujourd’hui, on peut deviner l’avenir de l’Occident en observant la Chine actuelle. Un jour viendra sûrement où l’on reviendra à l’état originel des objets, en recherchant non plus l’ingéniosité et la complexité mais la simplicité. Car les ressources matérielles, limitées, ne sont pas suffisantes pour les besoins des pays du monde entier. C’est ainsi qu’il est inévitable que l’état primitif remplace la finesse »

L’auteur analyse les quatre causes du « refus de l’étranger » dont les diplomates témoignent : la colère, la peur, le mépris, la honte.

Rares sont ceux qui restent neutres, comme ici Xue Fucheng :

« Les Chinois qui font des études sont-ils moins intelligents que les occidentaux ? Mais ils dépensent toute leur énergie et leur jeunesse dans la calligraphie au lieu de les utiliser, comme des millions d’occidentaux, aux savoirs pratiques de toutes sortes pour parvenir à maîtriser parfaitement un domaine de connaissances. On n’a pas besoin de nourrir un complexe d’infériorité, ni d’être orgueilleux. »

La conclusion du livre montre très bien comment ces réflexions ont provoqué chez les diplomates chinois un profond questionnement sur leur culture et leur pays, et sa place dans le concert des nations. Ils prennent conscience de l’aveuglement d’une Chine lettrée qui, immobile, se considère supérieure et refuse l’enrichissement du contact.

Les nombreuses allusions aux sources chinoises de la civilisation européenne sont peut être une manœuvre, dans l’esprit des diplomates chinois, pour mieux faire passer l’idée que la civilisation européenne est intéressante, et riche.

Conclusion

Une grande froideur est nécessaire pour lire ce livre, car l’émotion est là prête à monter (dérision, indignation, colère). Mais c’est un parcours très enrichissant, un peu comme le miroir des très fameuses « lettres édifiantes et curieuses », récits des missionnaires jésuites en Chine au XVIIIe siècle, livre passionnant que je recommande tout aussi chaleureusement.

Une Réponse
  1. octobre 11, 2006

    Merci pour ces impressions de lecture, ça donne vraiment envie! et en effet, mis en regard des “lettres édifiantes et curieuses”, c’est une autre manière de découvrir la Chine…

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