Les sempiternels et virulents débats sur le Tibet m’ont beaucoup fatigué par leur virulence, leur ignorance et leur dogmatisme (voir une discussion sur un forum, des témoignages glanés à Shanghai, une déclaration et un billet sur ce blog )
A tel point que j’ai décidé de ne plus y contribuer tant que je n’irai pas au Tibet me faire ma propre idée sur cette question épineuse qui mêle histoire et souveraineté, pouvoir religieux et modernité.
Jusqu'à ce que l’on m’offre à Noël un double CD-Audio d’entretiens avec Alexandra David Néel, cette étonnante exploratrice féministe, qui parle au micro à l’âge de 88 ans (c'est-à-dire au milieu des années cinquante)
Je voulais poster un extrait audio mais n'y suis pas parvenu.
Les entretiens couvrent le Tibet, l'Inde, la Chine.
Sur le Tibet en particulier, les récits de la vie quotidienne sont très intéressants. On découvre à la fois ce mysticisme omniprésent et cette "caste des moines-juges-propriétaires fonciers" tant décriée par la politique chinoise. Pour Mme Davil Néel, le Tibet est chinois sans aucun doute.
Mais c'est surtout l'aspect quotidien du récit qui m'a intéressé dans ce disque que je recommande.