Méditation suite
après l’exercice de concentration samedi (voir texte ci dessous), j’ai tenté aujourd’hui , avant d’aller au boulot, la présence éveillée.
Un peu de benjoin dans un brûle parfum, et me voilà parti pour laisser l’esprit vaste, ouvert, alerte, clair.
On sent immédiatement comme la respiration du ventre entre en jeu ; elle devient plus profonde, plus paisible.
On sent aussi, alors que les pensées montent comme des vaguelettes sur un étang, la main de la volonté qui tente vainement de les prendre, de les mener à bout, d’y apposer le tampon de la maîtrise et de l’action. Le but de cette méditation est justement de laisser repartir les pensées comme elles sont venues ; de laisser les vaguelettes s’applanir et disparaitre sur la surface de l’étang pour qu’il retrouve son lisse.
Plus facile à dire qu’à faire ! Cela nécessite du recul par rapport à son propre esprit ; on cherche à en observer l’activité sans agir. La méditation taoiste parle de ZuoWang “s’asseoir et oublier”. Les pensées montent d’elles mêmes, laissons les repartir d’elles mêmes.
Une demi heure de méditation et me voilà en pleine forme. Alors que la concentration signifie la puissance de l’esprit, la capacité de le fixer sur quelquechose, la présence éveillée au contraire refuse l’action de la volonté et ouvre vers le non agir, vers la pure disponibilité aux choses.
La concentration était fatiguante ; la présence éveillée était exigeante mais les deux sont tout à fait appaisantes, même si l’on sent qu’il faut des années pour y parvenir.