Lu Xun : La véritable histoire de Ah Q
Un autre grand classique de la littérature chinoise du 20e siècle, après Le tireur de pousse, mais la véritable histoire de Ah Q m’a semblé un texte beaucoup plus original, voire exubérant.
Lu Xun
Le style vire parfois au loufoque, un peu comme chez Boris Vian.
Pourtant ce livre a déchainé, au même titre que Le tireur de pousse, les compliments lyriques des analystes littéraires marxistes chinois.
Cette affiche de 1974 appelle à étudier la cause révolutionnaire de Lu Xun et à critiquer Confucius
Un film a été tourné par Cen Fan en 1981, soixante ans après la parution de la nouvelle.
Ah Q, pauvre SDF, dans les derniers temps de la chine impériale (juste avant 1911), se trouve balotté par un destin mouvementé. Il refuse de reconnaitre ses difficultés (qu’il transforme toutes en succès) Dans un véritable délire, il se lance dans toutes sortes de mensonges rocambolesques, qui le mènent à la gloire puis à la déchéance.
Un proverbe chinois désigne très joliment l’escalade de “qui vole un oeuf vole un boeuf” :
Quand on monte sur le dos du tigre il est difficile d’en descendre !
Voir une bonne analyse (Philippe Serve) et une très bonne analyse (perspectives chinoises / David Pollard) sur ce livre très court mais très amusant
Lu Xun est aussi connu sur sa recherche littéraire, dans l’effervescence de la courte république chinoise.
Voir à ce sujet un papier dense mais passionnant de la revue “perspectives chinoises” sur le monde romanesque chinois au XXe siècle.