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Pardon oriental

2006 février 14
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Posted by florent

Voici un lien vers les textes d’un colloque Chine tenu à l’ ENS Lettres et Sciences humaines à Lyon, en 2004 .

Parmi les articles proposés j’ai particulièrement apprécié celui sur le pardon, qui est signé de ZHANG Ning , traductrice de l’Université de Genève. Pour convaincre le lecteur de l’intérêt de ces textes, je propose 2 courts extraits et un mot sur la conclusion.  

Premier extrait : une phrase tirée du Soûtra de la contemplation (Guanjing 观经), commenté par Zhiyi :

 Le péché et le mérite n’ont pas de propriétaire

(zui fu wu zhu)

 罪福无主

Second extrait : sur une distinction dont l’auteur se sert comme point de départ :

Il sagit de la discussion déjà ancienne entre anthropologues et sociologues, et qui remonte à Ruth Benedict, sur une différence qui permettrait dopposer le monde occidental et celui de lExtrême-Orient comme relevant de deux types culturels bien distincts : la « culture de la honte » (shame culture) de la Chine ou du Japon sopposerait ainsi à la « culture de la faute » (guilt culture) propre à lOccident christianisé. Dans le premier cas les infractions à la norme provoqueraient une sanction essentiellement extérieure, la « honte » n’étant produite que par le sentiment davoir enfreint une convenance dordre avant tout social. Dans le deuxième cas, on aurait une intériorisation morale de ce sentiment, qui serait avant tout le produit davoir commis une faute ou un péché appelant une sanction non seulement sociale mais religieuse. La honte s’éprouve devant la société, la faute, comme péché, s’éprouve devant Dieu ou ses représentants

 

 


La brillante traductrice touche en conclusion les questions des origines et des fins. La brillante traductrice touche en conclusion les questions des origines et des fins.

 

Sur les origines elle aborde un sujet qui m’est très cher : la singularité de la personne, fondatrice pour nous en occident, s’oppose à une vision continue de la réalité et de la vie en orient : il n’y a pas eu création de l’homme, mais différenciation du tao en yin & yang, puis en 10 000 êtres. Tout est lié par continuité.

 

Sur les fins elle montre l’implication du drame dans le développement du pardon en  occident, notre situation ici bas est dramatique car elle est tendue vers un salut.

A lire !

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