Attention au dragon
Une heure de queue, mais qui en valait la peine.
Cette exposition tente une approche universelle : quels dragons les grandes cultures ont elles représentés ? Avec quels symbolismes ?
L’exposition montre d’abord l’aspect physique du dragon, avec de magnifiques images documentaires sur des reptiles effrayants (le varan de komodo, le lézard à collerette…), des animaux empaillés ou des restes de dinosaures (griffe, crâne) empruntés au muséum d’histoire naturelle. Sont présentées des gravures XIXe, pseudo scientifiques ou au moins encyclopédiques, qui aident à voir comme le dragon est une déformation imaginaire à partir de reptiles ou de dinosaures.
Un jeu intéressant :
Un dragon est reconstitué en grande taille, sous lequel figurent des animaux empaillés : crocodile, sanglier, chat, dromadaire, antilope. Le jeu consiste à voir quelle partie de quel animal a été intégrée au dragon. Amusant.
On entre ensuite dans les symboles du dragon : en occident celui qui l’affronte incarne force, courage, combat initiatique. On voit des gravures en écoutant l’audioguide sur le combat de Saint George. Il brave l’interdit et utilise la ruse (un mannequin avec 2 chiens dressés pour mordre le ventre du dragon, son point vulnérable). On voit aussi l’Archange saint Michel qui terrasse un dragon a 7 têtes : c’est là le combat du bien et du mal. Saint Michel lutte contre un monstre qui symbolise le diable.
La lutte prend ailleurs des formes pacifiques : à Tarascon, Sainte Marthe a domestiqué un dragon dénommé la Tarasque.
On voit quelques représentations du quetzalcoatl, le fameux serpent à plumes (ou « jumeau précieux ») des aztèques.
Alors que le dragon porte surtout une symbolique négative en occident, il est souvent associé à une image positive, ou protectrice en orient. Il est utilisé à Bali pour protéger les rizières ; on le place également au dessus du lit d’un enfant.
Une pièce ancienne du Japon montre Ryujin, roi de la mer, chevauchant un poisson fugu. Le fugu, c’est ce poisson mythique au Japon : un mets très apprécié ; il est mortel s’il est mal préparé. Il faut un diplôme pour le préparer.
Et en Chine alors ? La Chine est la première civilisation à évoquer le dragon, plusieurs millénaires avant jésus christ. On voit dans l’exposition des reproductions de potteries anciennes (dont de très jolies tuiles de toits de l’époque Han), jusqu’aux dernières dynasties avec des robes ou des sceaux impériaux (Qianlong et Cixi).
Outre le mouvement et la force, Le dragon symbolise la renaissance de la nature au printemps en Chine (alors qu’en occident il est souvent associé à la fin de l’hiver).
Dernière vision intéressante : en Mésopotamie le dragon femelle Tiamat périt lors d’un combat ; elle est coupée en deux parties pour faire terre et ciel ; elle donne ainsi naissance au monde.
le dragon dans les peintures occidentales représentent également les bas instincts que l’ aspirant à la sainteté Christique doit terrasser pour acceder à la consciens d’ amour universelle dont parlait Jésus .
oui wanle, je vois ce que tu veux dire, en fait c’est la lutte contre le diable qui est en soi. C’est donc une vision d’un combat intérieur.
il est magnifique ton blog, je le lirai plus dorénavant et je te ferai par de mes commentaires.moi je dis que t ‘ étais Chinois dans une vie antérieure ! à mediter …
merci wanle ! au plaisir d’échanger avec toi
le dragon ne signifie pas du tout la même chose pour les Chinois et les Français, n’est-ce pas? En Chine, ça symbolise la dignité d’empereur, mais en France il a plutôt une représentation d’un méchant, non?
Jade, le dragon en france est effectivement symbole d’une force du mal. Vaincre le dragon, c’est faire triompher le bien. On le voit avec le combat de St Michel (as tu déjà été au mont saint michel ? c’est un endroit très beau!)ou celui de Saint george. Le dragon, c’est un peu satan. Le combattre, c’est aussi combattre contre le mal qui est en nous…
L’histoire d’Eliott et le dragon était une nouveauté, justement en ce sens que le dragon était gentil ; et seul Eliott a su s’en faire un ami alors que tous les autres voulaient le détruire.
Sur Ruijin le dieu de la mer, Zaitoichi a trouvé ceci dans wikipédia (merci zaitoichi!)
“Ryujin (en japonais 龍神, aussi connu sous le nom de Rinjin), est le dieu de la mer dans la mythologie japonaise. C’est un dragon, symbole de la puissance de l’océan, pourvu d’une large gueule et capable de prendre forme humaine. Il vit à Ryūgu-jō d’où il contrôle les marées grâce à des joyaux magiques. Les tortues marines, les poissons et les méduses sont souvent décrites comme étant ses serviteurs.
Ryujin est le père de la magnifique déesse Otohime (joyau resplendissant selon moi, mais dans wikipédia il mettent joyau lumineux)qui épousa le prince chasseur Hoori. Le premier empereur du Japon, Jimmu, étant présenté come le petit-fils d’Otohime et de Hoori, Ryujin est considéré comme l’un des ancètre de la dynastie impériale japonaise.
Selon la lègende, l’impératrice Jingū mena à bien son attaque de la Corée en utilisant les joyaux de Ryujin. Lors d’une confrontation avec la marine coréenne, Jingū jeta les joyaux de marée basse dans la mer et la marée recula, faisant échouer les bateaux ennemis. Lorsque les coréens sortirent de leurs bateaux, Jingū jeta à la mer les joyaux de marée haute: la mer remonta et noya les soldats coréens. Un festival annuel, Gion Matsuri, se déroule au sanctuaire Yasaka pour féter cette légende.
Une autre légende raconte comment la méduse perdit ses os. Selon cette histoire, Ryujin désirait manger le foie d’un singe (dans certaines versions de l’histoire, dans le but de guérir une éruption incurable, dans d’autre, à la demande de son épouse) et envoya la méduse lui en ramener un. Lorsque la méduse trouva un singe et lui demanda son foie, le singe prétendit que celui-ci était dans une fiole caché dans la forêt: il était trop lourd et le singe préférait le cacher dans la journée. Il proposa à la méduse d’aller avec lui le chercher, mais arrivé sur les lieux, où il n’y avait évidemment pas trace de l’organe, le singe affirma qu’on avait dû lui dérober son foie et qu’il devait retrouver les voleurs. Lorsque la méduse revint vers Ryujin et qu’elle lui expliqua pourquoi le singe n’était pas avec elle, il entra dans une telle rage qu’il la frappa jusqu’à ce que ses os soient complètement écrasés.”
Voila pour ma part je ne connais pas de rapprohement avec un immortel ou dieu chinois.
voir un article intéressant sur les dragons chinois à cette adresse :
http://yisheng.allmyblog.com/30-legendes.html
Nyuu; Oui c’est Ryujin je pense le dragon es mers dans le shintoisme ^^
Oh! J’éspère qu’il n’ont pas oublie le doudou de Wallonie =D
C’est notre dragon rien qu’as nouuus <3