Six formes de caractères chinois
Depuis l’unification de la langue chinoise sous l’empereur Qin Shihuang 秦始皇, deux siècles avant JC, et depuis le premier grand dictionnaire chinois communément appelé shuowen 说文 (许慎 说文解字 Shuowenjiezi , attribué à Xushen (30-124 ap JC)), on considère généralement que les caractères chinois peuvent prendre six formes (六书 Liushu)
1. 象形 xiangxing (pictogrammes) : caractères représentant la forme extérieure de l’objet
ex. 日 (le soleil)、 月 (la lune)
2. 指示 Zhishi (idéogrammes composés) : caratères désignant un état de chose
ex. 上 (au dessus), 下 (en dessous), 本 (la racine : on voit un arbre 木 et un petit trait en bas désigne la racine)
3. 会意 Huiyi (double idéogrammes) : caractères produits par la rencontre de deux significations
ex. 明 (soleil+lune=clarté, comprendre), 看 (une main 手 que l’on place au dessus de ses yeux 目 pour voir loin malgré le soleil = regarder)…
4. 形声 Xingsheng (idéo-phonogramme) : caractères à forme et à son, cette méthode explique 90% environs de la totalité des caractères chinois, soit plus de 42600 selon le dictionnaire Kangxidazidian (dynastie Qing).
ex. 江 (la rivière : 氵indique l’eau et 工 indique le son), 盘 (= une assiette : 皿 indique le sens de “plat” et 般 donne le son)
5. 转注 Zhuanzhu (doublet) : glose réciproque. Ce type est difficile à comprendre. Un caractère fonde une clé, et à partir de là il fonde toute une série phonétique.
ex. 老, 考 lao et kao sont une série phonétique fondée à partir de 老…
6. 假借 Jiajie (emprunt) : caractères empruntés. Dans l’histoire ces emprunts sont fréquents.
ex. 相 dont sens d’origine “envisager” fut emprunté plus tard pour dire “mutuel” dans 互相, “aider” dans 宰相, “visage, physionomie” dans 面相.
Ceci est très simplifié, on pourrait en reparler longtemps, mais cette distinction de six types est un bon fondement.
highly readable and, in part, quite entertaining….the website is certainly worth a visit