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Parler chinois

2008 juillet 10
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Posted by florent
A tous ceux qui peinent sur la sinueuse route de l’apprentissage du chinois, je propose cette vidéo :

alt : http://www.youtube.com/v/2Sf03kgJrjM&hl=fr&fs=1

Ce n’est pas impossible de très bien parler chinois !

12 Réponses Leave One →
  1. juillet 11, 2008

    Mon rêve de parler comme ça , à mon avis il est impératif de vivre en chine ou d’y passer plusieurs années pour atteindre un tel niveau !! Je n’ai cru comprendre que quelques bribes de phrases ; je crois qu’ils parlaient de mariage, de rapports homme-femme entre chinois et étrangers, et de différences entre chinois et occidentaux. Il faut me dire franchement si je ne suis pas loin ou si je suis à côté de la plaque !!!

  2. Anonyme permalien
    juillet 11, 2008

    si si c’est bien cela
    En amour faut il s’attacher à l’instant ou dans la durée ?
    comment un homme francais vit il ses relations en chine ?

    voilà les thèmes débattus ; avec un chinois presque natif.

    ce francais s’appelle Julien, il a vécu plusieurs années en chine bien sûr. Mais ce qui est épatant, c’est la forme d’esprit qu’il a su intégrer. Il parle vraiment comme un chinois, avec une langue très naturelle et surtout une manière d’exprimer les choses…

  3. Anonyme permalien
    juillet 16, 2008

    Oui, c’est incroyable comme ce 朱力安 Julien maîtrise la langue chinoise, mais aussi les tournures et formes d’esprit.

    En substance, l’interview traite de sa quête de relations amoureuses en chine. Il cherche des amies chinoises, mais il a du mal car il les trouve fatigantes (on note qu’il utilise le terme 累 qui signifie habituellement « fatigué » pour dire « fatigante »). Fatigantes car un peu extrêmes : elles ne pensent qu’à une relation pour toute une vie. Elles réfléchissent au futur et ne savent pas jouir de l’instant présent. Et puis quand on entre en relation avec une fille, c’est avec toute sa famille qu’on entre en relation ! C’est lié à toute la pression familiale autour du mariage.
    Le présentateur pékinois objecte que les français vivent l’instant présent, savent enjôler les filles par de petits cadeaux, de petites attentions, mais qu’au fond ils ne sont pas responsables, ils sont volages (à la fin du reportage il semble un peu gêné par l’idée que des étrangers ravissent des chinoises, non ?).
    Si une chinoise s’entiche d’un français à paris, elle aura sans doute des difficultés d’intégration mais le français risque de ne pas l’aider dans ces difficultés ; pensant que c’est son problème à elle. Il se contentera de jouir de l’instant présent.

    Julien répond que c’est effrayant comme la pression familiale est forte sur les filles. Cela s’améliore dans les grandes villes. « tu as déjà 25 ans ; il faut te marier ! ». Lui-même se sent beaucoup plus détendu par rapport à cette question. Il est plutôt insouciant ; n’épargne pas beaucoup (en tant qu’étranger il ne peut pas emprunter d’argent en Chine). Mais cela crée des tensions avec les familles de ses amies.

    Le présentateur dit que certaines taiwanaises sont tellement accros qu’elles sont capables de revenir, quelques mois après une aventure d’une nuit (夜情) avec un bébé dans les bras en demandant le mariage !
    La présentatrice dit que les gens deviennent plus intelligents que cela ! Elle ajoute que les filles aussi ont des raisons d’avoir peur. Dans la tradition de suivre son mari, c’est prendre un risque que d’épouser un étranger. Il faudra apprendre la langue, les coutumes ; et peut être que le mari voudra retourner finir sa vie au pays natal.

    Julien repart sur le thème des filles collantes, qui sautent sur tous les étrangers qui passent. En général quand elles voient comme il parle bien chinois, elles s’enfuient. Il sent en elles une culpabilité de draguer ainsi, ce qui n’est pas traditionnellement correct.
    Julien continue sur le fait qu’en France on est attentionné avec les filles : on leur porte leurs bagages… Ce qui n’est pas le cas en Chine. Si on est marié, tout est acquis et il n’est plus nécessaire de faire d’efforts. Le divorce ou la séparation sont encore rares et semés d’embûches en Chine : il faut l’autorisation de l’équipe de travail (danwei), des membres de la famille. Donc on est mariés pour toujours, en sécurité. On ne fait plus d’efforts au quotidien.

    Pour ceux qui veulent voir la suite de l’interview :
    http://fr.youtube.com/watch?v=Nkc06LPxuV8&feature=related

    PS / J’ai trouvé un lien où Julien Gaudfroy se présente : il a 27 ans, ancien violoncelliste professionnel. Il dit habiter en chine depuis 5 ans.

    Florent

  4. swords permalien
    juillet 17, 2008

    Ha! Ce type dégage une aisance formidable! Il parle le mandarin de façon très régulière et soutenue, mais à mon gout trop peu accentuée. Je le lis toujours avec circonspection, mais j’avoue que je trouve le personnage littéralement fascinant. Comme de nombreux conférenciers chinois, il parle cruement avec ses mains, son expression du visage demeure modérée, et il a cette manière que je crois très chinoise de vouloir broder plus que nécessaire le discours pour ne délivrer le msg final qu’en toute fin, alors que la concision est une qualité appréciée en occident.

    Nb. 第一 >> compte avce l’index, révélateur?

    en tous cas merci pour ces vidéos!

  5. Anonyme permalien
    juillet 17, 2008

    Oui swords, il a peu d’accent local (je crois qu’il a appris le mandarin à paris puis à pékin, ce qui ne s’entend pas. Il parait que souvent dans les médias les gens parlent un mandarin peu marqué d’accents régionaux.

    effectivement compter 1 avec son index est un signe d’acculturation. Un autre geste qui m’a fasciné quand il parle des femmes qui ne pensent qu’au futur et pas au présent : pour montrer le futur il a ce geste de la main qui part du haut près de l’épaule et qui descend en s’éloignant du corps. Cette descente vers le futur est propre au chinois je crois (on dit le “bas aout” pour parler de la fin du mois d’aout). Jamais un francais ne ferait ce geste pour parler du futur…

    Il est impressionnant…

    Florent

  6. juillet 18, 2008

    Ce qui est impressionnant chez ce garçon, c’est d’abord qu’il parle le chinois standard en maîtrisant complètement les tons (c’est le problème capital pour les étrangers). Ensuite sa façon d’expliquer les choses reflète qu’il vit parfaitement les deux cultures. C’est génial! Tong

  7. juillet 18, 2008

    Bon, je n’aurai pas l’occasion d’être impressionné ; il semblerait que la video ne soit plus dispo (sauf à ce que le problème vienne de ma configuration PC).

  8. Anonyme permalien
    juillet 19, 2008

    Au milieu des années 80 en Chine, on m’avait parlé de la venue de F.Mitterand en Chine, son interprète était français et traduisait aussi dans le sens français-chinois. Lors d’une conférence ou d’un discours ( j’ai oublié), les Chinois applaudissaient souvent.Miterrand croyait que c’était pour lui au début. Et non. Les Chinois applaudissaient le chinois de l’interprète qui était sublime et meilleur que la plupart des Chinois, me racontait une interprète chinoise, qui assistait à la prestation.
    L’un des clés de la réussite parfaite semble être l’immersion totale en milieu chinois pour s’imprégner profondément de l’esprit de la langue.
    Pour les tons, j’ai remarqué que les musiciens avait un peu plus de facilité.
    silouane.blog.lemonde.fr

  9. Anonyme permalien
    juillet 19, 2008

    Après avoir tellement entendu parler du canadien Da Shan : ça fait plaisir d’entendre un Français parlant aussi bien. j’ai fermé les yeux et écouté la conversation et c’est vrai que son chinois est fantastique, deux Chinois ont écouté une partie de la video ( je ne leur ai pas montré les images d’abord) avec moi et ont cru que c’était un Chinois.
    Le sujet abordé est assez casse-gueule et propice à sortir des banalités mais il ne tombe pas dans le piège.
    Il passe souvent à la télé chinoise, je regarde très très peu la télé mais je l’ai déjà vu 2 fois…
    silouane

  10. Anonyme permalien
    juillet 24, 2008

    oui silouane, immersion totale…
    mais quand comme moi on a vécu en famille (100% francaise) quelques années d’expatriation en chine, et qu’on revient en france avec la ferme intention de continuer le chinois, on se retrouve dans la situation frustrante de peu progresser à l’oral.
    Mais bon, on peut toujours travailler l’écrit, la traduction littéraire comme je le fais sur ce blog, et c’est tout de même satisfaisant. Mais je rêve parfois de m’enfoncer au coeur d’une vie immergée dans une petite ville chinoise, à parler, parler et jouer au go pour m’occuper ;-)

    Florent

  11. Son beijing hua est excellent ! permalien
    juillet 21, 2010

    Bonjour,

    Avant de commencer à parler, assurez vous de vous y connaître un minimum !

    Il ne parle pas le putonghua mais bien le beijing hua! C’est évident! Pour ce qui est des tons … pour ma part je les trouve bien accentués.

    Au fait, apprendre un “dialecte” est plus facile.

    Cordialement

    Simon Q

  12. florent permalien
    juillet 22, 2010

    Simon
    Avant de publier des messages aussi cassants, essayez de savoir à qui vous vous adressez!
    (concédons que ce n’est pas toujours facile sur un blog)

    Sword et Tong, qui parlent ci dessous de mandarin (et non de pékinois) sont tous deux chinois natifs, venus en france pour leurs études uniquement

    amicalement
    florent

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