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Le changement

2007 octobre 14
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Posted by florent
Nous avons déjà abordé le changement facile en chinois: 

Voici quelques phrases occidentales sur le changement, un thème qui parfois m’effraie et parfois m’exhalte :

D’abord sur le thème de la politique :


Montesquieu dit que Lorsqu’on veut changer les moeurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois.
Oui monsieur ! tout à fait d’accord !
 


Les hommes qui ont changé l’univers n’y sont jamais parvenus en gagnant des chefs ; mais toujours en remuant des masses.
Curieuse phrase de Napoléon, qui m’invite à réfléchir. En tous cas les missionnaires jésuites, qui ont tenté de rentrer dans la civilisation chinoise en convertissant les empereurs d’abord, lui donnent raison !


Jean Paulhan : Tout ce que je demande aux politiques, c’est qu’ils se contentent de changer le monde, sans commencer par changer la vérité.
Cette phrase est pour moi profonde, elle illustre bien le danger du dogmatisme. Mais la vérité ne change-t-elle pas elle même ?


Puis sur le thème de la distance et de la relativité :


Rien ne dure, la vie n’est qu’un changement: la mort et la vie se chevauchent, s’entremêlent inextricablement. Rien n’a de sens, rien n’existe qu’un flux changeant à la surface duquel des choses arrivent.
Cette phrase de George Moore est difficile à lire ! Mais comment la contredire ?


Blaise Pascal explique qu’ on ne voit rien de juste ou d’injuste qui ne change de qualité en changeant de climat.
Oui ; c’est ce qui rend l’étude du chinois si passionnante ! Etudier le chinois, c’est pour moi questionner le vrai, le beau, le bon, le juste.


Félicien Marceau : On ne devient pas un autre homme. Mais en nous et autour de nous, tout change.
Pourquoi ne devenons nous pas un autre homme ? Qu’est ce qui est constant en nous ?


Deux phrases contre le diktat du changement, thème d’actualité à mes yeux :


Elle savait qu’on prétendait, et en particulier à la ville et dans les villages limitrophes, qu’il fallait changer. Le changement était devenu un crédo. Comme s’il fallait tout d’un coup se mettre à marcher sur les mains, simplement parce que cela faisait trop longtemps qu’on se tenait sur les jambes.
(Léonora Miano)

Et lucius Cary renchérit : Quand il est nécessaire de changer, il est nécessaire de ne pas changer.


Terminons tout de même par cette phrase si légère de Jules Renard dans son journal :
C’est une question de propreté : il faut changer d’avis, comme de chemise.

et par l’humour fantastique de Winston Churchill :
Un fanatique est quelqu’un qui ne veut pas changer d’idée et qui ne veut pas changer de sujet.

7 Réponses Leave One →
  1. octobre 16, 2007

    一動不如一靜 ;)

  2. florent permalien
    octobre 16, 2007

    谢谢michelle !
    你知道谁说这个句子吗?
    是道家人吗?
    (je demande à michelle quel est l’auteur de sa phrase “l’inaction vaut mieux que le mouvement”.)

  3. florent permalien
    octobre 17, 2007

    en italien il y a un mot voisin de déambuler, avec tout un rituel, c’est la passeggiata (pas sûr que cela s’écrive comme cela). vers 10 h du soir, quand il fait frais ; on s’habille chic et on sort dans la rue se promener, sans but précis ; juste marcher dans la rue et se croiser avec tous les habitants du bled.

    vraiment amusant à voir ; une belle qualité de vie !

  4. octobre 18, 2007

    哎 你這個真問得好啊,從小聽過這話,也沒有追問起來源 ;P 不過不錯,這樣的哲學,入道或佛教的人生哲學… 在綱上查看之下,看到的大概是出自宋時張端義的《貴耳集》,孝宗皇帝與淨輝和尚的對話… 故 屬佛教人話。

  5. octobre 18, 2007

    haha ce rituel italien est très interessant! me fait penser que les gens en Chine sortent aussi dans la rue les soirs, quand il fait chaud, mais en sous-vet blanc (oh je parles des hommes bien sûr… ;)

    Est-ce que c’est la meme chose quand les italiens vont voir opera en tenus chics, alors que les cantonais chantent opera dans la rue :) … je suis allée trop loin là :)

  6. florent permalien
    octobre 18, 2007

    merci michelle !

    si j’ai bien compris ; cette citation vient du livre 《贵耳集》du sage bouddhiste 张端义 (zhang duanyi), sous la dynastie song.

    oui ; les vieux monsieur qui déambulent en pyjama dans les parcs publics de shanghai, cela m’a toujours amusé. Au début je croyais que c’étaient des “fous du village”, mais il y en avait tellement que j’ai dû me faire une raison : c’est bien normal de se promener comme cela !

    quant à l’opéra dans la rue, c’est merveilleux d’avoir gardé cette tradition ! Je me souviens de tels opéras à singapour. On ne comprenait rien, et la musique du erhu était stridente et fatigante pour nous. Ma femme voulait partir au bout de dix minutes, mais je voulais rester deux heures car les couleurs, les costumes (avec les plumes de faisan)et les gestuelles me fascinaient !

  7. octobre 18, 2007

    non, je dirais que c’était 张端义 (zhang duanyi) qui collectait les histoires, les poems et ses notes etc dans son livre 《贵耳集》, qui n’était pas forcement un bouddhiste. J’ai trouvé ça sur le site http://xsc.jhun.edu.cn/wxmz/31.htm concernant 貴耳集, un livre qui date du Song Dynasty.

    Alors la phrase 一動不如一靜 venait une conversation entre l’empereur et un moine. J’ai trouvé ce site bouddhiste http://www.cnbuddhism.com/cidian/ShowArticle.asp?ArticleID=111371 qui raconte l’histoire en détail. (mais attention, j’ai cité les infos de ces deux sites sans avoir vérifié… donc seulement pour avoir une idée pour l’instance)

    quant à l’opera… oui c’est un peu special… je ne l’aimais pas non plus quand j’étais petite ;P seulement quand je comprend un peu les gestuelles qu’on découvre ce merveilleuse art . 一舉手一投足佳有意思 :)

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