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Philosophie Chinoise

2008 mars 12
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Posted by florent
RevuePhilosophieLa revue Philosophie des éditions de minuit a consacré son numéro 44 à la philosophie chinoise.
Trois brillants contributeurs : François Billeter, Anne Cheng, François Jullien. Notons que le premier et le troisième sont depuis devenus de féroces ennemis ; et qu’Anne Cheng est la fille de François Cheng.

(Jean-)Francois Billeter est un grand spécialiste du Zhuangzi, sur lequel il a écrit plusieurs livres (j’ai lu les leçons mais juste parcouru les études).

Je n’ai pas aujourd’hui le temps de développer, mais je recommande cette courte lecture.

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  1. Anonyme permalien
    octobre 27, 2008

    Voici une page intéressante de M Billeter sur le terme de méditation. Le passage se situe dans une analyse du Tsi Wu Louen (zhuangzi ; chapitre 2)

    L’auteur commente sur le terme de “méditation”.

    “Notons d’abord que “méditation” est un terme impropre parce qu’il évoque une activité “orientée”. Il nous semble aller de soi que l’on médite quelquechose ou sur quelque chose. Nous ne convevons pas que la méditation puisse être, , quant au fond, une activité non orientée, dépourvue de contenu, libre de toute finalité et donc foncièrement gratuite. Or c’est ce qu’il faut admettre pour comprendre la pratique à laquelle se livre Tseu-ts’i. “méditation” a aussi l’inconvénient d’évoquer une activité mentale. Nous nous imaginons que c’est nécessairement l’esprit qui médite et que l’objet de la méditation est donc nécessairement mental. Si le corps joue un rôle dans cette forme d’activité, pensons-nous, c’est celui d’un socle qui , du fait de son immobilité, disparaît temporairement du champ de la conscience. C’est dire que notre idée de la méditation est étroitement liée à notre conception dualiste du corps et de l’esprit. Elle l’est d’autant plus que les pratiques méditatives que notre civilisation a développées dans le passé, en particulier dans la religion chrétienne, étaient elles-mêmes tributaires de cette conception.
    Toutes nos vues dans ce domaine sont liées à un paradigme anthropologique particulier. Si nous voulons vraiment comprendre ce que fait Tseu-Ts’i, il faut nous défaire de ce paradigme et en adopter un autre. “

    Et le sinologue de proposer de se regarder soi même non plus comme un corps et un esprit, mais comme “de l’activité”. Vision qui dissout le sujet dans l’action et dépasse le dualisme qui marque notre vocabulaire occidental et notre manière de voir.

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