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Littérature japonaise : les poètes et les femmes à l’honneur ?

2008 août 30
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Posted by florent

Ceci n’est qu’une ébauche d’un sujet que je maîtrise très mal : l’apparition d’une culture écrite au Japon. Il s’agit plus de poser deux questions que d’exprimer quelquechose.

 

On sait que ce sont des scribes chinois et coréens installés au Japon qui commencent, durant la dynastie chinoise Tang (autour du 7e siècle de notre ère), à produire des écrits.

 

Parmi ceux ci :

 

-          le Manyôshû (万葉集, 675-785) est le plus ancien recueil conservé de poésie japonaise, écrit en langue vernaculaire

 

-          le Kojiki (古事記) fonde lorigine divine de la dynastie, en lan 712

 

-          les Fûdoki (風土記) sont des notes sur les coutumes et les terres, en lan 713

 

-          le Nihon shoki (日本書紀) est un instrument de politique étrangère, en lan 720

 

 

 

Première question :

 

La production d’écrit au japon a-t-elle pu commencer par des récits poétiques ?

 

Ce serait magnifique !

 

Quelques siècles plus tard, on attribue à Murasaki-Shikibu (紫式部,dame de cour qui vécut autour de l’an mil) le roman-fleuve intitulé « Genji monogatari » (源氏物 ), en français , « Le Dit du Genji ». Ce roman illustre l’age d’or de la littérature classique japonaise.

Estampe XVIIIe représentant une scène du “dit de Genji”

(en note : j’aimerais bien lire ce livre ; si quelqu’un l’a lu je suis preneur des commentaires)

 

 

 

De manière générale, la littérature à cette époque était l’oeuvre de femmes de cour qui écrivaient leur journaux, appelés « nikki 日記 ».

 

Et voici ma seconde question :

 

L’émergence de la littérature romanesque japonaise est elle réellement attribuée à des femmes écrivain ?

 

Merci pour vos lumières

Une Réponse Leave One →
  1. Anonyme permalien
    septembre 14, 2008

    Un ami sinologue m’a apporté quelques éléments de réponse aujourd’hui.

    Première question :
    Les oeuvres citées correspondent aux wujing, cinq classiques chinois tels qu’ils ont été recueillis et commentés par confucius plus de 1000 ans auparavant :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Classique_chinois#Les_Cinq_Classiques

    (notons que les recueils de coutumes avaient des fins politiques : ils renseignaient le souverain sur l’état d’esprit du peuple : ses aspirations, ses désespoirs…)

    Seconde question :
    Oui ; les femmes jouent un rôle clé dans l’apparition d’une littérature en prose.
    Elles n’avaient pas le droit de lire et écrire ; elles apprenaient en cachette, se postant à côté de leurs frères qui prenaient des cours, et faisant de la broderie ou autre occupation tout en écoutant attentivement les lecons. Et elles apprenaient ainsi souvent beaucoup mieux que leurs frères !
    Du fait de cette interdiction ; elles faisaient souvent attribuer à des hommes leurs écrits. Ce qui rend difficile aujourd’hui l’identification des auteurs de récits de cette période.

    Une femme en particulier a composé de merveilleux textes sous forme de listes : listes d’éléments composant une esthétique particulière. Il s’agit de Sei Shonagon (autre dame de cour qui vécut environ deux siècles après Murasaki-Shikibu .

    On lie parfois le style de Sei Shonagon à celui de l’auteur chinois Li Yichan qui vécut à la fin de la dynastie Tang. (j’ai dans mes rayons une oeuvre de lui, intitulée “notes”, et publiée en francais aux éditions “le promeneur”

    Florent

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