Les crayons de Bourvil
Je prépare ce week end une petite présentation de la chanson française pour des étudiants de littérature de l’université Fudan (Shanghai).
Comptant présenter une chronologie (remontant à la chanson de geste) puis une approche par thèmes (humour, contestation, émotion, poésie), je suis amené à traduire quelques chansons françaises en chinois.
Voici les crayons de Bourvil, une chanson drôle je trouve, qui dans la période difficile de l’après guerre dénonce le misérabilisme qu’on retrouve aussi bien chez Zola que chez l’écrivain LaoShe (voir un livre et un autre livre commentés sur ce blog). J’ai parlé de cette chanson avec plusieurs chinois qui sont en général sensibles à cet humour. Le misérabilisme est vraiment déprimant par son fatalisme.
J’avais tourné avec mes enfants (et quelques autres volontaires) une vidéo sur cette chanson. Elle est sur youtube.
Ell’ n’avait pas de parents, Puisque elle était orpheline. Comm’ ell’ n’avait pas d’argent, Ce n’était pas un’ richissime. Ell’ eut c’pendant des parents, Mais ils ne l’avaient pas r’connue, Si bien que la pauvr’ enfant, On la surnomma l’inconnue.Ell’ vendait des cart’ postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinée fatale, C’était d’vendr’ des crayons. Elle disait aux gens d’la rue : “Voulez-vous des crayons ?” Mais r’connaissant l’inconnue, Ils disaient toujours non. C’est ça qu’est triste. C’est triste quand même de n’pas reconnaître son enfant, Il faut pas être physionomiste ! Il m’semble que si j’avais un enfant, moi je le reconnaîtrais ! A condition qu’il me ressemble, naturellement !C’était rue d’Ménilmontant, Qu’elle étalait son p’tit panier. Pour attirer les clients, Ell’ remuait un peu son panier, Mais un jour, un vagabond Qui passait auprès d’son panier Lui a pris tous ses crayons, Alors, ell’ s’est mise à crier : “Voulez-vous des cartes postales ? C’est triste quand même, elle avait plus d’crayons. Un marchand d’crayons en gros C’est triste ça quand même d’abuser d’une inconnue comme ça ! Elle vendait des cartes postales, |
她没有过爹娘 所以她是孤儿. 因为她没有钱 所以她不很富. 她其实有爹娘 可惜他们不认她 到头来这个可怜的她 被叫作”无名氏”.她曾经卖明信片 也卖铅笔 她命中注定就要卖铅笔 她在街上叫卖”卖铅笔了” 只是她的名字是”无名氏” 没人愿意要她的铅笔 好可怜啊! 怎么笨到不认识自己的孩子 即使他们记性不怎么样啦! 我想如果我有自己的孩子,我一定会认得她! 当然她得像我才行 !她在Ménilmontant路上张开她的小篮子 她指望招引客人 摇动她的篮子 但是有一天 小偷儿在她的篮子边走过 她的铅笔都被拿去了! 她开始喊叫: “卖明信片了! 太可惜了. 她铅笔都没有了. 一个铅笔商 所以她抛弃了她的孩子 她卖明信片 |
Salut, monsieur, ca va? ca fait long temps pas vu, j’espere que tout va bien sur toi et ta famille. a bientot.