Poèmes de Gucheng 顾城
Quel plaisir ! J’ai repris les cours de chinois après une interruption plutôt longue lors de mon emménagement à Shanghai.
Ma prof est super, je la salue et la remercie pour toute son aide. Les traductions que je publierai ici désormais sont largement de sa patte !
Alors commencons par quelques poèmes de Gucheng (j’avais déjà traduit ici l’un de ses poèmes)
Gucheng est un poète contemporain maniant un langage d’une extrême simplicité. Ses vers sont accessibles à un étudiant non confirmé en chinois. Il s’inspire de la nature, de la lumière, et garde une imagination d’enfant, qui contraste avec sa tragique disparition.
星月的来由
树枝想去撕裂天空
却只戳了几个微小的窟窿
它透出天外的光亮
人们把它叫做月亮和星星L’origine des astres
La branche d’arbre se tend pour déchirer le ciel
Mais n’arrive qu’à percer de tous petits trous
Qui laissent passer la lumière de l’au-delà du ciel.
Les hommes les appellent lune, et étoiles顾城, 1968
这是最美的季节
可以忘记梦想
到处都是花朵
满山阴影飘荡这是最美的阴影
可以摇动阳光
轻轻走下山去
酒杯叮当作响这是最美的酒杯
可以发出歌唱
放上花香捡回
西边都是太阳这是最美的太阳
把花印在地上
谁要拾走影子
谁就拾走光芒(下缺)
Décembre 1988———————————–
C’est la plus belle des saisons
On peut oublier ses rêves
Il y a des fleurs partout
Sur la montagne, leur ombrage ondoie.
C’est le plus beau des ombrages
Il peut agiter les rayons du soleil
Tout léger je descends de la montagne
Mon verre à vin tinte.
C’est le plus beau des verres à vin
Il peut chanter des hymnes
S’y verse le parfum des fleurs cueillies
A l’ouest rayonne le soleil.
C’est le plus beau des soleils
Il imprime les fleurs sur le sol
Qui veut en ramasser la trace,
Récoltera aussi un rai.