Chanson française
Il y a quelques temps déjà, un dimanche, je suis allé avec ma fille présenter à des étudiants chinois en littérature et philosophie de Fudan (复旦大学) un petit exposé sur la chanson francaise. J’ai à cette occasion traduit pas mal de chansons, avec l’aide de ma prof que je remercie.
Voici l’exposé complet (ce ne sont que des notes de présentation)
(Les liens renvoient à des vidéos ou paroles de chansons. )
Petite tournée à l’attention d’étudiants francophiles de fudan daxue 复旦大学
Introduction
Perspective historique
La chanson se retrouvait alors dans la clandestinité populaire, dans les bas fonds de la société.
Quand je bois du vin clairet
Ami tout tourne, tourne, tourne, tourne
Aussi désormais je bois Anjou ou Arbois
Chantons et buvons, à ce flacon faisons la guerre
Chantons et buvons, les amis, buvons donc !
Les amours ; XCIII
Tout me déplait, mais rien ne m’est si gref,
Que ne voir point les beaus yeus de ma Dame,
Qui des plaisirs les plus dous de mon ame
Avéques eus ont emporté la clef.
Un torrent d’eau s’écoule de mon chef:
Et tout confus de soupirs je me pâme,
Perdant le feu, dont la drillante flame
Seule guidoit de mes pensers la nef.
Depuis le jour, que je senti sa braise,
Autre beauté je n’ai veu, qui me plaise,
Ni ne verrai. Mais bien puissai-je voir
Qu’avant mourir seulement cette Fere
D’un seul tour d’oeil promette un peu d’espoir
Au coup d’Amour, dont je me desespere.
Le bon roi Dagobert
A mis sa culotte à l’enversLe grand Saint Eloi lui dit : O mon roi votre Majesté est mal culottée
C’est vrai, lui dit le roi je vais la remettre à l’endroitLe bon roi Dagobert
Avait un grand sabre de ferLe grand Saint Eloi lui dit : O mon roi votre Majesté pourrait se blesser
C’est vrai, lui dit le roi qu’on me donne un sabre de bois.
Le bon roi Dagobert
Voulait embarquer sur la merLe grand Saint Eloi lui dit : O mon roi votre Majesté se fera noyer
C’est vrai, lui dit le roi,on pourra crier: le roi boit.
Quelques thèmes de la chanson
Nature
Humour
Ell’ n’avait pas de parents, Puisque elle était orpheline. Comm’ ell’ n’avait pas d’argent, Ce n’était pas un’ richissime. Ell’ eut c’pendant des parents, Mais ils ne l’avaient pas r’connue, Si bien que la pauvr’ enfant, On la surnomma l’inconnue.Ell’ vendait des cart’ postales, Puis aussi des crayons, Car sa destinée fatale, C’était d’vendr’ des crayons. Elle disait aux gens d’la rue : “Voulez-vous des crayons ?” Mais r’connaissant l’inconnue, Ils disaient toujours non. C’est ça qu’est triste.C’est triste quand même de n’pas reconnaître son enfant, Il faut pas être physionomiste ! Il m’semble que si j’avais un enfant, moi je le reconnaîtrais ! A condition qu’il me ressemble, naturellement ! C’était rue d’Ménilmontant, “Voulez-vous des cartes postales ? C’est triste quand même, elle avait plus d’crayons. Un marchand d’crayons en gros C’est triste ça quand même d’abuser d’une inconnue comme ça ! Elle vendait des cartes postales, |
她没有过爹娘 所以她是孤儿. 因为她没有钱 所以她不很富. 她其实有爹娘 可惜他们不认她 到头来这个可怜的她 被叫作”无名氏”.她曾经卖明信片 也卖铅笔 她命中注定就要卖铅笔 她在街上叫卖”卖铅笔了” 只是她的名字是”无名氏” 没人愿意要她的铅笔 好可怜啊! 怎么笨到不认识自己的孩子 即使他们记性不怎么样啦! 我想如果我有自己的孩子,我一定会认得她! 当然她得像我才行 ! 她在Ménilmontant路上张开她的小篮子 “卖明信片了! 太可惜了. 她铅笔都没有了. 一个铅笔商 所以她抛弃了她的孩子 她卖明信片 |
Sentiment
Je revois la ville en fete et en délire
Suffoquant sous le soleil et sous la joie Et j’entends dans la musique les cris, les rires Qui éclatent et rebondissent autour de moi Et perdue parmi ces gens qui me bousculent étourdie, désemparée, je reste là Quand soudain, je me retourne, il se recule, Et la foule vient me jeter entre ses bras… Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne écrasés l’un contre l’autre Nous ne formons qu’un seul corps Et le flot sans effort Nous pousse, enchaînés l’un et l’autre Et nous laisse tous deux épanouis, enivrés et heureux. Entraînés par la foule qui s’élance Et qui danse Une folle farandole Nos deux mains restent soudées Et parfois soulevés Nos deux corps enlacés s’envolent Et retombent tous deux épanouis, enivrés et heureux… Et la joie éclaboussée par son sourire Me transperce et rejaillit au fond de moi Mais soudain je pousse un cri parmi les rires Quand la foule vient l’arracher d’entre mes bras… Emportés par la foule qui nous traîne Nous entraîne Nous éloigne l’un de l’autre Je lutte et je me débats Mais le son de sa voix S’étouffe dans les rires des autres Et je crie de douleur, de fureur et de rage Et je pleure… Entraînée par la foule qui s’élance Et qui danse Une folle farandole Je suis emportée au loin Et je crispe mes poings, maudissant la foule qui me vole L’homme qu’elle m’avait donné Et que je n’ai jamais retrouvé… |
人群我眼前又出现这城市一片欢声笑语沉浸在充满阳光的欢笑声中
我听见音乐中夹杂的叫声和笑声 正在迸发并深深笼罩我 我从那些推挤着我的人中迷失了 头晕目眩焦急地站在那里 而当我突然转身他退后几步 人群却将我推向他的胸口 我们被人群带着拽着 推来推去 挤在一起 我们融为一体 他们轻易地推着, 将我们连在一起 快乐,幸福,陶醉 我们被那向前冲去的人群拖着 跳着 一支疯狂的法兰多拉舞 我们双手连着,身体贴着 有时被抛起 身体连成一体飞起 又落下 快乐,幸福,陶醉 片片欢乐随着他的微笑辐射开来 闯在我心中并在深处迸发 但我突然在欢笑中叫了出来 因为人群把他从手中夺去 突然那拽着我们 拉着我们的人群 把我们冲开 我奋力挣扎 但他的声音被人们的欢笑掩盖了 我在痛苦中愤怒中叫着 哭着 被那跳着疯狂的法兰多拉舞的人群 挤走 我被挤得远远的 我攥紧拳头诅咒 这人群把他给我 又把他夺走 我再也找不到他 |
Jacques BrelNe me quitte pasNe me quitte pas Il faut oublier Tout peut s’oublier Qui s’enfuit déjà Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu A savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois A coups de pourquoi Le cœur du bonheur Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Moi je t’offrirai Ne me quitte pas On a vu souvent |
不要离开我 不要离开我 应该要忘记 所有能忘记的 已然消失的一切 忘记那些日子那些误会 而在学着忘记的时光里 当我想知道为何会如此 随着一次次的追问 有时几乎要扼杀了我愉悦的心 不要离开我 不要离开我 不要离开我 不要离开我 覆满黄金与光泽 不要离开我 不要离开我 不要离开我 不要离开我 我们经常看见 不要离开我 不要离开我 不要离开我 不要离开我 |
Brassens Les amoureux des bancs publicsLes gens qui voient de travers Pensent que les bancs verts Qu’on voit sur les trottoirs Sont faits pour les impotents ou les ventripotents Mais c’est une absurdité Car à la vérité Ils sont là c’est notoire Pour accueillir quelque temps les amours débutants Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’fouttant pas mal du regard oblique Des passants honnêtes Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics Bancs publics, bancs publics En s’disant des “Je t’aime” pathétiques Ont des p’tit’s gueul’ bien sympatiques Ils se tiennent par la main Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics Quand la saint’ famill’ machin venimeux Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics Quand les mois auront passé Les amoureux qui s’bécott’nt sur les bancs publics |
街头长椅上的恋人那些眼睛长歪的人看到人行道上 绿色长椅 以为只有没力气或大腹便便才能坐那里 他们真是大傻瓜 因为显而易见长椅上 时不时有一场恋爱开始 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 他们不把行人放在眼里 老实巴交的行人 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 海誓山盟热泪盈眶 他们的神情挺可爱 他们手拉着手 幻想明天 他们未来的屋子 墙上贴满了蓝天 他们恍恍惚惚看见 她缝着衣服,他吐着烟圈 甜甜蜜蜜 为初生的宝贝起名 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 他们不把行人放在眼里 老实巴交的行人 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 海誓山盟热泪盈眶 他们的神情挺可爱 有一个神圣家庭从旁边走过 撞见这两个没教养的恋人 恶毒的言语向他们发射 不过这一家子 父亲,母亲,女儿 儿子,圣灵 其实恨不得有时候 也能像他们这样活一活 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 他们不把行人放在眼里 老实巴交的行人 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 海誓山盟热泪盈眶 他们的神情挺可爱 当一天天过去 当一天天平息 那燃烧过的梦 当天空被乌云覆盖 他们会感动地发现 就在街头 在一张长椅上面 有他们最美丽的一段爱 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 他们不把行人放在眼里 老实巴交的行人 街头长椅上的恋人亲亲热热 街头长椅,街头长椅 海誓山盟热泪盈眶 他们的神情挺可爱 |
Je l’ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi. Partout, elle me fait escorte. Elle est revenue, elle est là, La renifleuse des amours mortes. Elle m’a suivie, pas à pas. La garce, que le Diable l’emporte ! Elle est revenue, elle est là Avec sa gueule de carême Dans ta triste robe de moire Je veux encore rouler des hanches, Elle a dit : “Ouvre-moi ta porte. Depuis, elle me fait des nuits blanches. |
我发现她, 在我的门口 一天晚上,我回到家。 她到处跟随我 她回来了, 她在这里 她嗅到逝去的爱情 她一步步紧跟我 她妈的, 去她的! 她回来了, 她在这里她面容憔悴 她眼圈乌黑 让我们伤心 让我们灰心 给我们发白的双手 给我们长夜凄凉 她妈的, 她甚至 把冬天塞进夏天 你一身黑裙 我不爱痛苦 我在这里,你就得离开! 我还要扭动腰肢 她说“开门吧! 从此, 她给我不眠之夜 孤独, 她是孤独…… |
Rebellion et critique sociale
Jacques Brel
CES GENS-LÀ 1966 +++++
D’abord d’abord y a l’aîné
Lui qui est comme un melon Lui qui a un gros nez Lui qui sait plus son nom Monsieur tellement qui boit Ou tellement qu’il a bu Qui fait rien de ses dix doigts Mais lui qui n’en peut plus Lui qui est complètement cuit Et qui se prend pour le roi Qui se saoule toutes les nuits Avec du mauvais vin Mais qu’on retrouve matin Dans l’église qui roupille Raide comme une saillie Blanc comme un cierge de Pâques Et puis qui balbutie Et qui a l’oeil qui divague Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens-là On ne pense pas Monsieur On ne pense pas on prie
Et puis y a l’autre
Des carottes dans les cheveux Qu’a jamais vu un peigne Ouest méchant comme une teigne Même qu’il donnerait sa chemise A des pauvres gens heureux Qui a marié la Denise Une fille de la ville Enfin d’une autre ville Et que c’est pas fini Qui fait ses petites affaires Avec son petit chapeau Avec son petit manteau Avec sa petite auto Qu’aimerait bien avoir l’air Mais qui n’a pas l’air du tout Faut pas jouer les riches Quand on n’a pas le sou
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là On ne vit pas Monsieur On ne vit pas on triche
Et puis y a les autres
La mère qui ne dit rien Ou bien n’importe quoi Et du soir au matin Sous sa belle gueule d’apôtre Et dans son cadre en bois Y a la moustache du père Qui est mort d’une glissade Et qui recarde son troupeau Bouffer la soupe froide Et ça fait des grands chloup Et ça fait des grands chloup Et puis il y a la toute vieille Qu’en finit pas de vibrer Et qu’on attend qu’elle crève Vu que c’est elle qu’a l’oseille Et qu’on écoute même pas Ce que ses pauvres mains racontent
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là On ne cause pas Monsieur On ne cause pas on compte
Et puis et puis
Et puis y a Frida Qui est belle comme un soleil Et qui m’aime pareil Que moi j’aime Frida Même qu’on se dit souvent Qu’on aura une maison Avec des tas de fenêtres Avec presque pas de murs Et qu’on vivra dedans Et qu’il fera bon y être Et que si c’est pas sûr C’est quand même peut-être Parce que les autres veulent pas Parce que les autres veulent pas Les autres ils disent comme ça Qu’elle est trop belle pour moi Que je suis tout juste bon A égorger les chats J’ai jamais tué de chats Ou alors y a longtemps Ou bien j’ai oublié
Ou ils sentaient pas bon
Enfin ils ne veulent pas Enfin ils ne veulent pas
Parfois quand on se voit
Semblant que c’est pas exprès Avec ses yeux mouillants Elle dit qu’elle partira Elle dit qu’elle me suivra Alors pour un instant Pour un instant seulement Alors moi je la crois Monsieur Pour un instant Pour un instant seulement
Parce que chez ces gens-là
Monsieur on ne s’en va pas On ne s’en va pas Monsieur On ne s’en va pas Mais il est tard Monsieur Il faut que je rentre chez moi. |
先有大哥 他像西瓜 鼻子太大 名字忘了 他喝酒多 喝了太多 无能无力 可很累了 酩酊大醉 自以为王 每夜喝醉 只喝酸酒 早晨被发现 教堂里睡觉 板一样僵直 复活节蜡烛一样白 他满口呐呐 眼睛胡言乱语
我告诉你,先生
那种人家 不思想,先生 不思想 只祈祷 还有一位
他竟然送衣服
给快乐的穷人
他把denise嫁出去
一个城里姑娘
不过是另一个城市
还有还有还有
他做小买卖
他戴小帽子 他穿小大衣 他开小汽车 他希望有面子 可面子都没有 怎么装作有钱?
我告诉你,先生
那种人家 不生活,先生 不生活 只欺诈
还有别人
母亲, 她不说话。 或者说废话 从早到晚 她的美使徒面子下面. 一副使徒的模样。
也有木头镜框里面
有父亲的小胡子 他滑倒了就死了 他看他的羊群 喝凉汤 弄出呼噜呼噜的声音
呼噜呼噜
还有太老的奶奶
她不停地抖 大家等她断气
因为她有的是钱
却不听 她的老手说的话
我告诉你,先生
那种人家 不谈话,先生 不谈话 只算钱
还有, 还有
还有Frida 她和太阳一样漂亮 她喜欢我
就和我喜欢她一样
我们常常说 会有我们的房子 有很多很多窗子 差不多没有墙壁 我们那里会生活 那儿过日子很幸福 可是不一定会这样 但是也有可能 因为别人不让 因为别人不让. 他们说 她太漂亮, 我配不上 说我只会杀猫。 可我从来没杀过猫! 要不,是很久以前 要不,已经忘了
要不,是因为它们臭.
总之他们不让 总之他们不让 有时候, 我们见面的话 好像不是故意的 她眼睛里有泪 她说她会走 她会跟我走. 那一会儿,
只有那一小会儿
我相信她, 先生 我相信她。 那一会儿,
只有那一小会儿
我告诉你,先生
那种人家 不出走,先生 不出走 可是已经晚了,先生 |
Brassens: la mauvaise herbe ; la mauvaise réputation
Quand l’jour de gloire est arrivé Comm’ tous les autr’s étaient crevés Moi seul connus le déshonneur De n’pas êtr’ mort au champ d’honneurJe suis d’la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C’est pas moi qu’on rumine Et c’est pas moi qu’on met en gerbes La mort faucha les autres Braves gens, braves gens Et me fit grâce à moi C’est immoral et c’est comm’ ça La la la la la la la la La la la la la la la la Et je m’demande Pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange Que j’vive un peu Et je m’demande Pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange Que j’vive un peuLa fille à tout l’monde a bon cœur Ell’ me donne au petit bonheur Les p’tits bouts d’sa peau, bien cachés Que les autres n’ont pas touchés Je suis d’la mauvaise herbe Les hommes sont faits, nous dit-on Je suis d’la mauvaise herbe
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杂草辉煌的一天到来的时候 因为别的军人都毕命了 惟有我没有这个荣誉 我没在战场死去 我是杂草, 伙伴们, 伙伴们 牛羊不吃我 花束不用我 死神砍倒别人 伙伴们, 伙伴们 但却放过我 这不够道德但是就这样 啦啦啦啦啦啦啦 啦啦啦啦啦啦啦 我问自己, 上天啊 我活多一点儿 为什么有问题 我问自己, 上天啊 我活多一点儿 为什么有问题 卖笑女够意思 好心给我 她皮肤的秘密 没被别人碰过 我是杂草, 听说人们需要过群居生活 我是杂草, |
Imaginaire
Attachement à sa culture, à sa nation
Elle est à toi cette chanson 这是给你的一首歌
Toi l’Auvergnat qui sans façon 没有机心的奥弗涅人
M’as donné quatre bouts de bois 你给了我几块木柴
Quand dans ma vie il faisait froid 在我生命中寒冷的时刻
Toi qui m’as donné du feu quand 你帮我点起了火
Les croquantes et les croquants 当张三李四王二麻子
Tous les gens bien intentionnés 所有心存介意的人
M’avaient fermé la porte au nez 砰地一声关上门
Ce n’était rien qu’un feu de bois 虽然仅仅是一星柴火
Mais il m’avait chauffé le corps 但它温暖了我的身躯
Et dans mon âme il brûle encore 我的灵魂中还跳动着
A la manièr’ d’un feu de joie 一支快乐的火种
Toi l’Auvergnat quand tu mourras 奥佛涅人如果你死去
Quand le croqu’mort t’emportera 送葬的队伍
Qu’il te conduise à travers ciel 穿过天空
Au père éternel 把你抬给上帝
Elle est à toi cette chanson 这是给你的一首歌
Toi l’hôtesse qui sans façon 没有机心的女主人
M’as donné quatre bouts de pain 你给了我几块面包
Quand dans ma vie il faisait faim 在我生命中饥饿的时刻
Toi qui m’ouvris ta huche quand 你向我打开了面包箱
Les croquantes et les croquants 当张三李四王二麻子
Tous les gens bien intentionnés 所有心存介意的人
S’amusaient à me voir jeûner 幸灾乐祸地看着我挨饿
Ce n’était rien qu’un peu de pain 虽然只不过是几块面包
Mais il m’avait chauffé le corps 但它温暖了我的身躯
Et dans mon âme il brûle encore 我的灵魂里还回味着
A la manièr’ d’un grand festin 一场节日的盛宴
Toi l’hôtesse quand tu mourras 女主人如果你死去
Quand le croqu’mort t’emportera 送葬的队伍
Qu’il te conduise à travers ciel 穿过天空
Au père éternel 把你抬给上帝
Elle est à toi cette chanson 这是给你的一首歌
Toi l’étranger qui sans façon 没有机心的陌生人
D’un air malheureux m’as souri 你向我投来不幸而勉强的微笑
Lorsque les gendarmes m’ont pris 当我被治安警察抓住
Toi qui n’as pas applaudi quand 你没有热烈鼓掌
Les croquantes et les croquants 当张三李四王二麻子
Tous les gens bien intentionnés 所有所有心存介意的人
Riaient de me voir emmener 高兴地看我被抓走
Ce n’était rien qu’un peu de miel 虽然这只不过是一点儿甜甜的蜜
Mais il m’avait chauffé le corps 但它温暖了我的身躯
Et dans mon âme il brûle encore 我的灵魂里还照耀着
A la manièr’ d’un grand soleil 一颗明亮的太阳
Toi l’étranger quand tu mourras 陌生人如果你死去
Quand le croqu’mort t’emportera 送葬的队伍
Qu’il te conduise à travers ciel 穿过天空
Au père éternel 把你抬给上帝
Lien à la poésie
Rien n’est jamais acquis à l’homme. Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare Il n’y a pas d’amour heureux Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur Il n’y a pas d’amour heureux Il n’y a pas d’amour heureux Sa vie elle ressemble à ces soldats sans armes Il n’y a pas d’amour heureux Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Il n’y a pas d’amour heureux Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard |
世上没有快乐的爱情人其实一无所有没有力量没有弱点没有心
张开双臂,影子却构成十字架 抱紧幸福,却碾碎了它 生命是奇特而痛苦的分离 世上没有快乐的爱情 生命像没有武器的战士 被套上盔甲,引向另一种命运 何必早上起来 晚上一无所有,不知去往何方 生命,忍住泪说出来 世上没有快乐的爱情 美丽的爱珍贵的爱我揪心的痛 你在我心里有如受伤的鸟 那些人看我们走过不知所以 重复着我编的歌 它在你的眼中很快死亡 世上没有快乐的爱情 学会生活的时候已经太晚 夜晚我们的心交织哭泣 歌声总会含点痛苦 颤抖总会带点遗憾 吉他总会有点呜咽 世上没有快乐的爱情 没有爱情不带痛苦 没有爱情不曾毁灭 没有爱情不会凋零
不会比你更凋零祖国之爱
没有爱情缺少泪水
世上没有快乐的爱情 但这是我们俩的爱情 |
Brel nous emmène dans un terrain surréaliste ; mais on le suit volontiers. Et quand il s’agit de pardonner son suicide à ce pauvre canal, on est tout prêt à le faire !
Magie de la chanson francaise pour exprimer l’émotion.
avec un ciel si bas, qu’un canal s’est perdu,
avec un ciel si bas, qu’il fait l’humilité,
avec un ciel si gris, qu’un canal s’est pendu
avec un ciel si gris, qu’il faut lui pardonner“
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它的天空那么低 一条运河迷路了
它的天空那么低 让我们感到渺小 它的天空那么灰 一条运河上吊了 它的天空那么灰 我们应该原谅它 |
Bonjour Florent
François Charton m’a mis au courant de ta traduction en chinois. Félicitations ! c’est super !
Fu Jie
Salut fougère !
Merci pour ton gentil mot ; mais sache que ma prof (qui va venir un an à paris à l’école normale supérieure, et que tu connais d’ailleurs je crois) a corrigé pas mal de fautes de traduction !
Certaines chansons passaient bien (il n’y avait presque pas de fautes pour “ces gens là”) ; pour d’autres j’ai eu du mal.