Mercredi 20 May 2009

Dialogue

Voici un vieux proverbe qui explique bien des difficultés à se comprendre quand c'est un peu compliqué

Avec un renard, impossible de parler fourrures

与狐议裘         无时焉可

王符, 《潜夫论·述赦》: (Wang Fu, dynastie Han)

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Dimanche 10 May 2009

Anne Cheng parle de Confucius au collège de France.

Depuis de brillants cours d'ethnologie par Françoise Héritier auxquels j'assistais dans mes temps libres, le collège de France porte pour moi une signification et un intérêt particulier : la diffusion des connaissances humaines pour tous (les parisiens), par les meilleurs spécialistes.

Parlons ici d'une série de Cours donnés par Anne Cheng sur le renouveau du confucianisme.

La lecon inaugurale est en format vidéo ici, les leçons qui suivent sont au format son (podcast).

Voici quelques prises de notes rapides.
L'introduction d'Anne Cheng est intéressante ; elle prend une posture de refus, ou plutôt de temporisation par rapport à la différence culturelle.

Certains absolutisent tout de suite la différence culturelle (jusqu'à faire de la Chine un grand Autre).
D'autres la nient mordicus (jusqu'à avoir peur de termes comme les "valeurs chinoises")
Les premiers font ressortir les différences culturelles ; les seconds les aplanissent.

Cela m'a fait penser à un passage du Zhuangzi :

Celui qui sait que l'est et l'ouest s'opposent,
mais que l'un ne peut exister sans l'autre,
saisira le dosage d'efficacité

如东西之相反而不可以相无, 则功分定矣
(如東西之相反而不可以相無, 則功分定矣)

Zhuangzi Qiushui 30


Anne Cheng parle des différences culturelles (au pluriel), et préfère passer du temps à
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Samedi 09 May 2009

Vérité

"Quand il est question de gens qui ne nous concernent que de loin, il nous suffit de savoir quels sont leurs buts pour les approuver ou les rejeter en totalité. Quand à ceux qui nous sont plus proches, nous les jugeons d’après les moyens qu’ils emploient pour parvenir à leurs fins, souvent nous désapprouvons leurs objectifs, mais nous les aimons en raison des moyens qu’ils emploient et du type de vouloir qui est le leur. Or les systèmes philosophiques ne sont tout à fait vrais que pour ceux qui les ont fondés : les philosophes ultérieurs n’y voient tous habituellement qu’une seule et monumentale erreur ; les esprits les plus faibles une somme d’erreurs et de vérités."

Friedrich Nietzsche, La Philosophie à l’époque tragique des Grecs

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Dimanche 15 Février 2009

La pensée en Chine aujourd'hui, sous la direction d'Anne Cheng 7/10

Toute personne intéressée par la civilisation chinoise se doit d'avoir lu "l'histoire de la pensée chinoise", ouvrage rapide mais de référence signé Anne Cheng, la fille de François Cheng.

Le livre présenté ici se place aujourd'hui, c'est à dire dans les deux ou trois derniers siècles. C'est un panorama des réflexions sur la prétendue "altérité chinoise", une altérité radicale de laquelle Anne Cheng cherche à tordre le cou.
 Les trois parties de l'ouvrage traitent successivement de dynamiques de la modernité, de l'invention des catégories modernes (philosophie, religion, médecine) et enfin de questions d'identité autour de l'écriture et de la langue. l'épilogue est intitulé "dépasser l'altérité". Un beau programme !

Je le reprends ici chapitre par chapitre car c'est un ouvrage collectif.
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Jacques Gernet : Modernité de Wang Fuzhi

On explore avec le sinologue Gernet (voir un de ses livres) la pensée de Wang Fuzhi, grand lettré du XVIIe siècle.
On apprend à se méfier du langage et à se fonder essentiellement sur la nature et le sensible, à l'opposé de ce rationalisme qui nourrit toute notre philosophie occidentale et qui animait les premiers missionaires jésuites en Chine. Les causes d'incompréhension entre les missionnaires et les lettrés sont très bien exposées, par exemple la distinction entre la substance et l'accident (qui repose sur la distinction entre le substantif et l'adjectif ; une distinction peu présente en chinois classique). Belle analyse plus loin de la distinction entre l'exprit et la matière.
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Léon Vandermeersch : La conception chinoise de l'histoire

Encore un grand sinologue qui s'exprime (voir une conférence sur les rites  et un livre sur le légisme)
A partir du terme shi2 时 (dont
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Mardi 10 Février 2009

Une conférence sur la modernisation de la pensée chinoise.

Avant de publier ici des notes de lecture sur son livre "la pensée chinoise aujourd'hui", voici  une Conférence d'Anne Cheng filmée sur CanalU, sur le thème de la modernisation de la pensée au début du XXe siècle en Chine.


La conférence est passionnante sur les thèmes de l'invention des traditions chinoises, sur la formule du 中体西用), sur le projet politique de Kang Youwei 康有为, sur la complexe relation sino-japonaise, sur l'apparition de la philosophie en Chine entre 1902 et 1906, en lien étroit avec le japon), sur la transformation des lettrés confucéens en intellectuels révolutionnaires.

Si vous n’avez que peu de temps ; regardez juste la conclusion (et les 2 minutes qui la précèdent aussi) ; elle est lumineuse. Allons y pour 西体中用!
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Dimanche 25 Janvier 2009

Caractères chinois et alphabet

Ce billet fait la synthèse d'une passionnante discussion sur le forum de chine-nouvelle.

La question posée est la suivante :
 

Romaniser la langue chinoise :
est ce possible et souhaitable ?

(romaniser le chinois consisterait à l'écrire non plus avec des caractères comme ceci 汉语, mais avec les lettres de l'alphabet romain comme cela : Han4yu3)

Exemple avec un vers de Su Dongpo :

但愿人长久,千里共婵娟。=>  dànyuàn rén chángjiǔ,qiānlǐ gòng chánjuān.

 

Après avoir mis en lumière quelques particularités de l’écriture chinoise, je reprendrai quelques phases historiques avant d’aborder le cœur de la question et d’en donner une perspective. 

Quelques particularités de l’écriture chinoise

Une écriture d'origine divinatoire qui dessine le monde plus qu'elle ne dessine la parole.


Le chinois écrit est de nature logo-graphique , c'est-à-dire qu’un signe écrit, un caractère, renvoie à un son et à un sens donnés.
La lettre "r" se prononce "r" mais n'a pas de sens,
Le caractère 人 se prononce ren2 et signifie "homme".


L’écriture chinoise a une origine divinatoire, ce qui la distingue des alphabets. De ce point de vue la frontière historique entre la « protoécriture » (ensemble de signes non organisés en système) et l’écriture reste encore  bien floue aujourd’hui.  Mais il en subsiste encore aujourd’hui, peut être plus de manière inconsciente, une sorte de « valeur sacrée » du caractère chinois ou de « grand bain » de la civilisation chinoise par rapport à la lettre romaine qui est purement fonctionnelle.

L’occident se définit assez peu par son alphabet : de mémoire le point n’était quasiment pas abordé dans un livre entier dédié à la définition du terme "occident" (et d’ailleurs l’occident moderne compte en son sein trois alphabets : le cyrillique, le grec et le romain) ; alors que la Chine accorde, par le  nom même qu’elle donne à la culture 文化, une place très importante à l’écriture).

 

Beaucoup de signes, et peu de sons


L’écriture chinoise se caractérise par plusieurs dizaines de milliers de caractères, et par un faible nombre de phonèmes (1200 syllabes). Contraste saisissant avec les 26 lettres de notre alphabet et les combinaisons phonétiques en syllabes beaucoup plus nombreuses. D’où un grand nombre d’homophones en chinois, qui demandent distinctions par la langue écrite (à défaut de prononciations différentes).
Les caractères suivants ont tous des sens bien différents, mais se prononcent tous exactement de la même manière : shi4
是 事 室 市 式 世 拭 示 誓 氏 士 舐 柿 逝 侍 仕 螫 嗜 噬 恃 筮 似 奭

(note : En français le rôle distinctif de l’écriture pour séparer les homophones existe, mais reste plutôt marginal. On pourrait citer les accents comme dans « a » et « à » ; ou bien « mer » et « mère », mais cette fonction de l’écriture est bien moindre en français qu’en chinois. )

 

Alors qu’un texte français se décompose en mots faits de lettres, un texte chinois se décompose en polynômes (groupe de deux caractères, parfois, trois ou plus) et en caractères, la grande majorité des caractères portant isolément déjà un sens (à l’exception des morphèmes non libres tel qu’on ne pourra utiliser tout seul pour dire « magasin » dans l’expression « quelques magasins » par exemple).

 

Absence d’espace entre les mots

 

Compte tenu de la non séparation physique des morphèmes par l’espace typographique que nous utilisons en français (sansquoiceseraitplusdur), il semble impossible de définir précisément le nombre de polynômes et de caractères isolés dans un texte. Ainsi la notion de mot (la plus petite entité de sens distincte) se trouve plutôt inapplicable à la langue chinoise : un caractère est le plus souvent un mot ; mais certains caractères, les morphèmes non libres, ne sont employés que dans des structures de polynômes, qui forment alors les mots.

Une langue écrite couvrant plusieurs dialectes prononcés différemment

Le fait est notoire : une phrase lue par un cantonais et un pékinois pourra être prononcée différemment mais tout aussi bien comprise.

 

Prenons, en cette période de vœux, la formule consacrée :

恭喜发财 :souhaits de bonheur et de prospérité

Un Pékinois lira :   恭喜发财 gōngxǐfācái

Un Cantonais lira : 恭喜发财gung hei/ faat- choih

 

Une comparaison avec la présence du latin en Europe médiévale est inadéquate : le latin se superposait aux langues locales (comme le français) avec son alphabet et sa prononciation associée.

Quand un moine lisait le mot « magnum » il pensait au son magnum (donné par la forme écrite « magnum ») et ensuite faisait le lien avec le mot « grand » en français (qui s’écrivait grant).

Quand un cantonais lit le caractère , il prononce  [hei/]  sans passer par l’intermédiaire de la prononciation [xǐ] du mandarin.

 

L’écriture chinoise est utilisée par des dialectes variés au sein de la famille des langues sino-tibétaines.

 

Distance entre l’écrit et la prononciation

 

Dernière particularité intéressante ici : le lien entre la forme d’un caractère et sa prononciation est plutôt distendu, par rapport au lien entre la forme d’un mot français et sa prononciation.

On peut dire que l’écriture chinoise est aujourd’hui  quelque peu « déconnectée » de la prononciation dans les différents parlers de Chine.

 

Notons qu’une très grande majorité des caractères chinois, plus des trois quarts, porte historiquement un marqueur phonétique, c’est à dire qu’ils ont été construits avec un ou plusieurs composant sémantique (donnant le sens) et un composant phonétique (donnant une idée de la prononciation).

Toutefois, les prononciations ayant beaucoup évolué à travers l’histoire, cela ne signifie pas pour autant qu’un chinois puisse lire un caractère facilement en le voyant pour la première fois. Prenons deux exemples de caractères qui ont été concus pour aider à la prononciation, mais qui n’aident plus aujourd’hui un chinois à se faire une idée exacte de leur prononciation :

Ex1. (la rivière : indique l'eau et indique le son). qui se prononce aujourd’hui "gong1" en mandarin est pourtant assez éloigné en prononciation de qui se dit "jiang1")

 

Ex2 (= une assiette : indique le sens de "plat" et donne le son). Là aussi on voit que les prononciations du caractère ( prononcé "pan2") et de son marqueur phonétique ( prononcé "ban1") diffèrent, tant par le son que par le ton.

 

Le lien plutôt distendu entre l’écriture et les prononciations s’explique donc par deux facteurs :

-          l’aspect fédérateur d’une écriture décrétée politiquement (comme nous le verrons dans un instant) et qui recouvre une diversité de parlers

-          l’évolution des prononciations (alors que l’écriture n’évoluait pas), qui a quelque peu brouillé les pistes des marqueurs phonétiques présents dans la langue chinoise.

 

Pour plus de détails sur les six catégories de caractères chinois appelées liushu 六书, voir ici

 

Pour lire plus sur l’écriture chinoise, voir l’article de wikipedia  

On voit donc en résumé des particularités de l’écriture chinoise : Grand nombre de caractères à apprendre et présence de  beaucoup d’homophones ; notion de mot plutôt inapplicable ; distance entre l’écrit et ses prononciations.

 

Ces particularités donnent une un statut plutôt unique et une élégance particulière à l’écriture chinoise, que d’aucuns désignent comme la plus belle invention chinoise.

Mais elles engendrent aussi une difficulté dans l’apprentissage et un décalage particulier entre un « fonds d’écrit » relativement constant et des langues orales qui évoluent en permanence.

 

Perspective historique

La période classique


Sans remonter jusqu’aux troubles périodes de

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Jeudi 25 Décembre 2008

François Jullien : De l'universel, de l'uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures. 6/10

De François Jullien, j'ai déjà lu cinq ou six livres qui m'ont tous marqué, même si je me sentais parfois "embarqué" dans un voyage de la raison qui ne me semblait pas être nécessairement la bonne embarquation pour lire le Zhuangzi par exemple...

Le sujet de ce livre paru cette année (le livre suivant, sur le thème de l'idéal, est encore en préparation) m'intéresse beaucoup : il s'agit d'examiner trois notions souvent mal positionnées ou confondues : l'universel, le commun, l'uniforme.

On distingue d'emblée l'universel (qui est "tourné" vers l'un) et l'uniforme (qui ne fait qu'un dans sa forme, son apparence). Et l'auteur dénonce la fréquente confusion faite entre ces deux notions. L'universel, ce n'est pas d'avoir un macdo à moins d'une heure de chez soi. Mondialisation est souvent confondu avec "uniformisation du monde".
Quant au commun, il s'agit plus d'une notion de patrimoine. Un fonds auquel on puiserait, une ressource partagée.

Ayant peu de temps aujourd'hui, je reviendrai éditer ou commenter ce billet plus tard.
Alors que je pars une semaine en Bretagne, je souhaite à tous de très joyeuses fêtes !
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Mardi 23 Décembre 2008

Individuation-incompréhension

Individu : valeur sacrée et souveraine des droits de l'homme ; nommé sujet par la psychanalyse qui en vise l'avènement heureux.

Individu : source majeure d'incompréhensions et de raidissements dans le dialogue franco-chinois.

Individu : mot qui s'écrit si simplement en chinois : . C'est à droite le dessin d'un homme debout sur ses deux jambes.

Alors qu'un jeune forumiste (qui n'a jamais été en Chine) affirmait récemment, dans son souhait de dénoncer la propagande, que "la plupart des chinois ne pensent pas par eux mêmes",

Alors qu' Isabelle dans son superbe blog considère que l' "identification au groupe freine considérablement notre individuation et bloque totalement notre ouverture à l'autre" ,

Je souhaite partager ici cette jolie phrase de Claude Levi Strauss : 

"Les hommes ne sont pas tous semblables, et même dans les tribus primitives, que les sociologues ont dépeintes comme écrasées par une tradition toute-puissante, ces différences individuelles sont perçues avec autant d’application que dans notre civilisation dite 'individualiste'". ("Tristes Tropiques")




Voir aussi un très bon article de l'académicien centenaire sur "
la difficulté croissante de vivre ensemble"





Tiens d'ailleurs, le mot d' Individuation  m'est inconnu en chinois. Il n'est pas dans les dictionnaires franco-chinois. Pourtant "individuation" est dans le littré ; il fait l'objet d'un  article wikipedia
Ce mot est employé par Thomas d'Aquin, il est attesté en français dès le XVIe siècle et google renvoie la bagatelle de 781000 réponses.
Comment pourrait on dire "individuation" en chinois ?
Posted by florent at 23:45:46 | Permanent Link | Comments (12) |

Mercredi 05 Novembre 2008

Indiens, mais quels indiens ?

Après la lecture d'un  livre sur l'occident, un détail m'a marqué en cours de chinois aujourd'hui.

On parlait d'indiens et ma professeur chinoise me demande :

"Pourquoi utilisons-nous le même mot pour les indiens d'Amérique et pour les indiens d'Inde ?"

Et je me souviens que, petit, j'étais également intrigué par ce nom qu'on utilise pour des gens qui vivent à des dizaines de milliers de kilomètres et qui n'ont pas grand chose à voir !

La réponse est historique et très connue : Christophe Colomb a imaginé une alternative à la route contournant l'Afrique du sud (ouverte par Bartolomeu Dias qui passe le Cap en 1488), qui  était longue et périlleuse. Colomb se dit qu'il pourrait tenter de rejoindre les Indes par l'ouest (on sait depuis Aristote que la terre est ronde). Grâce à une erreur dans l'utilisation de ses sources (il a confondu des milles arabes, qui mesuraient presque deux kilomètres et les milles romains d'un kilomètre et demi), Colomb a cru possible de rejoindre les Indes par l'atlantique qu'il croyait plus court. 

Et quand il a débarqué (sans doute aux actuelles Bahamas) et rencontré des indigènes, il les a naturellement appelés "indiens". Ce qui est curieux, c'est qu'il est resté convaincu d'avoir rejoint l'Inde jusqu'à sa mort (en 1506, soit 14 ans après sa découverte).

Ce qui est encore plus curieux, c'est que la langue n'ait jamais rectifié cette erreur. Ni en français ni en anglais (le terme amérindiens n'est pas rentré dans l'usage).

Alors qu'en chinois il existe bien deux mots distincts :
印度人 (yinduren): indiens d'Inde
印地安人 (yindianren) : indiens d'Amérique
Le premier est sans doute très ancien, le second beaucoup moins.

Ne serait-ce pas plus respectueux de ne pas confondre des peuples aux histoires si différentes ? Je prônerais à ce sujet la "rectification des noms" telle que la demandait Confucius (正名 Entretiens ; XIII 3)

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Lundi 27 Octobre 2008

Une expo sur les palais zen de Kyoto

Je signale ici l'exposition Shôkokuji au petit palais.
Nous y étions dimanche avec une joyeuse bande de français et de chinois (trois taiwanais et un hong-kongais, un pékinois et une yunnanaise, un singapourien), et c'est très beau.

Voici deux calligraphies :

La première se traduit par :

放下便是
"lâcher tout et c'est là"



On remarque le tracé très sommaire du second caractère 下 qui signifie "en dessous" : trois points formant un triangle, celui du dessus étant un peu plus long, et le tour est joué!

La seconde se traduit par

"Une fois éveillé,
il n'y a plus ni bien ni mal".
 

Un érudit taiwanais a reconnu chacun des caractères,

迷生寂亂
悟無好惡
(sur la calligraphie il y a seulement les 4 derniers caractères)

C'est une phrase du moine 僧璨 appelé 三祖
Posted by florent at 22:12:50 | Permanent Link | Comments (3) |
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